Ligue des Champions – J3 : Avec une équipe A’, le LOSC s’offre un 2e exploit et met tout Madrid à ses pieds | OneFootball

En terres madrilènes ce mercredi, dans le cadre de la 3e journée de Ligue des Champions, une équipe remaniée du LOSC a tenu le choc dans son duel avec l’Atlético de Madrid. Mieux encore, elle a gagné (1-3) pour un deuxième exploit.

Projetez-vous en arrière, rappelez-vous d’une conférence lors de laquelle Bruno Genesio haussait le son de sa voix pour fustiger la programmation du Derby du Nord, rencontre qui se déroulera ce samedi à 20h45 au Stade Bollaert-Delelis : « Maintenant que c’est fait, on va devoir s’adapter. On ira à Madrid avec une équipe réserve pour se préserver pour le Derby. On me reprochera ensuite de ne pas jouer la Champions League à fond », lançait le technicien lillois devant des médias médusés.

Et bien… Bruno Genesio a prouvé ce mercredi qu’il était un homme de paroles en préservant Edon Zhegrova, Angel Gomes, Jonathan David et Bafodé Diakité au coup d’envoi. Un sacré turn-over pour un match qui pourrait bien écrire l’histoire, celle de l’Atlético de Madrid qui vit actuellement la meilleure série de son histoire avec six succès consécutifs à domicile en Ligue des Champions.

Le film de la rencontre

Malgré une équipe remaniée, le LOSC affichait d’entrée son envie de se projeter rapidement le cuir au pied et cela se concrétisait par une opportunité précoce pour Rémy Cabella qui ne trouvait néanmoins pas le cadre (1′). La menace madrilène était tout de même bien vivace, et il ne fallait qu’une situation pour le rappeler, et un face-à-face perdu de Sorloth (2′). Le gros pressing imposé par l’Atlético de Madrid profitait d’abord aux Lillois, avec des ballons longs qui faisaient mouche, offrant de nouvelles opportunités à Mohamed Bayo et Rémy Cabella. Même Alexsandro tentait un coup de tête qui passait de peu au-dessus des cages. Tout cela se déroulait pendant une poignée de minutes, les premières, puis tout basculait.

En lieu et place de Bafodé Diakité, c’est Ousmane Touré qui vivait sa toute première titularisation sous les couleurs du LOSC. Collé par les offensifs madrilènes, il craquait sous la pression en laissant un ballon trop mou à Lucas Chevalier. Julian Alvarez surgissait dans son dos et profitait de ce cadeau pour tromper son monde et faire trembler les filets (8′). Cette ouverture du score était un véritable coup de massue sur la tête des Dogues qui, dans la foulée, perdaient Rémy Cabella sur blessure (16′). Lucas Chevalier, de son côté, embrassait le crâne du jeune fautif.

La suite de la première période aura été délicate, malgré l’envie lilloise de toujours jouer vers l’avant. Malmenée par Antoine Griezmann, la défense lilloise a plié, plié, mais n’a jamais rompu une seconde fois. Alexander Sorloth perdait d’abord un premier face-à-face avec Lucas Chevalier, impérial, puis gâchait ensuite une occasion en or, offerte sur un plateau par l’ex international français, avec une frappe au-dessus des cages (32′). Dans la foulée, sur un corner, le portier lillois s’employait pour sortir une tête de Jose Maria Gimenez (34′). La foudre s’abat sur les Dogues qui résistent tant bien que mal jusqu’à la pause.

La seconde période débute par la sortie du jeune Ousmane Touré, remplacé par Bafodé Diakité. Ce dernier ramenait de la sérénité dans la défense lilloise, néanmoins malmenée par quelques erreurs de relance d’Alexsandro. Ses pertes de balle offrent des cartouches à l’Atlético de Madrid, qui manquent de justesse dans les derniers mètres au point de frustrer Antoine Griezmann. Le Français est en jambes, mais ses attaquants sont aux abonnés absents.

Peu à peu enlisés dans un faux rythme, les Colchoneros laissent du champ au LOSC, dont les joueurs n’hésitent pas à avancer. Mohamed Bayo sonne les hostilités avec un face-à-face remporté par Oblak. Cette opportunité ne sera pas la seule pour les Dogues, ensuite portés par Edon Zhegrova. Emporté dans ses chevauchées, le Kosovar repique dans l’axe et arrache l’égalisation d’une frappe contrée en pleine lucarne (61′). Désormais en confiance, ils insistent tandis que l’Atlético de Madrid ne réagit pas, voire subit.

Il faut alors patienter une dizaine de minutes pour qu’un cafouillage profite au LOSC. L’arbitre, dans l’incompréhension générale, indiquait le point de penalty et donnait une munition à Jonathan David. Maître dans l’exercice, Iceman transformait son essai (74′), comme face au Real Madrid quelques semaines plus tôt. Cette deuxième réalisation provoque la réaction immédiate des locaux, qui enchaînent avec un temps fort conséquent, ponctué de deux occasions franches. La première est une frappe croisée repoussée du bout des doigts par Lucas Chevalier, quand Alexsandro se sert de son corps pour dégager une seconde tentative quelques instants plus tard (86′). Dans le besoin de souffler, l’Atlético de Madrid baisse brièvement le pied, suffisamment pour offrir une nouvelle opportunité au LOSC qui récidive. Jonathan David profitait d’un très bon travail de Sahraoui pour inscrire un troisième et dernier but (89′).

La VICTOIRE est LILLOISE (1-3). Les Dogues s’offrent un deuxième exploit consécutif face à une formation madrilène. Rendez-vous compte. Avec une composition remaniée, le LOSC a inscrit trois buts à la meilleure défense d’Espagne (en championnat) qui, jusqu’ici, n’avait encaissé que six buts en Liga. Les supporters lillois clôturent le spectacle avec un chant symbolique : « On est chez nous, on est chez nous ! », scandaient-ils à l’unisson.

Atlético de Madrid 1-3 LOSC (1-0)

Troisième journée de Ligue des Champions  – Mercredi 23 octobre – 21h – 835 supporters lillois

But(s) : Alvarez (8′) pour l’Atlético, Zhegrova (61′), David (74′ et 89′) pour le LOSC Avertissement(s) : Galan (17′) pour l’Atlético

LOSC : Chevalier – Meunier, Touré (Diakité 46′), Mandi, Alexsandro, Gudmundsson – André, Mukau (Angel Gomes 88′) – Fernandez (Sahraoui 88′), Bayo (David 65′), Cabella (Zhegrova 16′) Entraîneur : Bruno Genesio

Atlético de Madrid : Oblak – Molina (Simeone 77′), Witsel, Gimenez, Galan (Reinildo 77′) – de Paul, Koke, Gallagher (Lino 78′), Alvarez – Sorloth (Correa 65′), Griezmann Entraîneur : Diego Simeone