Olympique-et-Lyonnais
·31 octobre 2024
Olympique-et-Lyonnais
·31 octobre 2024
On savait que la route serait longue et sinueuse. Les saisons précédentes ont été si chaotiques pour l'OL que le chemin pour retrouver le haut du classement en Ligue 1 allait forcément prendre du temps et être semé d'embûches. Ces dernières semaines, on a remarqué de réels progrès, avec des victoires pleines de maîtrise face à l'Olympiakos (2-0), Nantes (2-0) ou encore Le Havre (0-4). Mais à côté de ça, il peut retomber dans certains travers, comme contre Auxerre (2-2).
Pierre Sage s'apprête à fêter, dans un mois tout pile, son premier anniversaire à la tête de l'équipe, et même sa première année d'entraîneur à un tel niveau. Si ses résultats sont pour le moment globalement satisfaisants, la seconde partie de saison 2023-2024, celle de la folle remontée, s'est surtout jouée sur l'envie et sur le changement d'attitude, ainsi que sur l'apport des recrues.
Désormais, le temps est venu pour l'Olympique lyonnais d'imposer son style tactiquement. Celui-ci se définit de plus en plus, avec l'envie de ne pas laisser ressortir l'adversaire. Cela se vérifie dans les statistiques, puisque le club rhodanien est l'un des meilleurs du championnat au nombre de ballons touchés dans la surface adverse (28,6 de moyenne selon Opta) et un de ceux récupérant la balle le plus haut sur le terrain.
Un aspect positif, mais qui ne suffit pas toujours. "Ce sont les effets de notre manière de jouer mise en place depuis le début de la saison, mais ce n'est pas gage d'efficacité à chaque fois. Ce ne sont pas ces données qui font le classement, mais les points marqués. On se doit d'être plus performants dans ces domaines-là, et en tirer profit pour améliorer nos prestations et qu'elles se convertissent en victoire", a décortiqué Pierre Sage.
Les coéquipiers d'Alexandre Lacazette ont en effet encore des caps à passer s'ils veulent rivaliser sur la durée avec le PSG et Monaco, qui dominent aujourd'hui la Ligue 1. Cela passe entre autres par une plus grande constance tout au long des rencontres, même lorsque ce sont les habituels remplaçants sur le terrain. "J'ai dit aux joueurs que nous étions en train de marcher sur une ligne jaune. L'objectif, c'est que nos matchs tombent toujours du bon côté de cette démarcation, a imagé le coach de 45 ans. On est en maîtrise globalement, mais il manque ce petit quelque chose pour que les résultats basculent toujours en notre faveur. A nous d'être meilleurs et plus précis."
Nicolas Tagliafico émet d'ailleurs quelques pistes de réflexion à ce sujet. "On est irréguliers. Avec l'expérience, je sais qu'il peut tout arriver dans une partie de l'Olympique lyonnais. On doit mieux contrôler le jeu dans le but d'obtenir la victoire. C'est ce qu'on doit travailler, je pense. Et si nous n'arrivons pas à marquer, il faut garder notre sang-froid, ne pas se précipiter car nous avons des joueurs de qualité, a expliqué le latéral argentin. Cette impatience génère du désordre, et dans le football d'aujourd'hui, il faut de l'ordre et de la discipline."
Face à l'AJA, l'OL a manqué de vigilance, et n'a pas suffisamment appuyé alors qu'il semblait capable de prendre ses distances au tableau d'affichage. Il s'est donc exposé au danger et à la frappe miraculeusement détournée de Sinaly Diomandé. "On avait vraiment la possession dans le camp adversaire. On a anticipé cela, mais ils ont marqué sur un coup de pied arrêté en début de deuxième période. Notre jeu était basé sur l'idée d'avoir le ballon très haut et de les empêcher d'attaquer la profondeur. Mais même si nous l'avons 70% du temps, l'adversaire à ses 30%, et de ça, il peut en faire des choses", a rappelé Pierre Sage.
Ces temps faibles, les Rhodaniens avaient su les subir sans trop souffrir contre Nantes et Le Havre par exemple. Mais l'équipe reste perfectible et n'a pas réglé tous ses maux. "On essaye d'influencer le scénario de la partie dans sa majorité, mais il y a des moments durant lesquels l'adversaire peut exprimer son talent, a insisté le Jurassien. C'est là qu'on doit progresser afin de limiter les possibilités adverses." La dernière marge de progression avant de pouvoir peut-être rêver des sommets.