LOSC – Saint-Étienne : Bruno Genesio « s’attendait à un début de match difficile » et « félicite ce groupe » | OneFootball

Encore adulé par les supporters lillois, qui l’ont fait monter dans les tribunes au milieu des DVE, Bruno Genesio était pleinement satisfait après le large succès du LOSC face à Saint-Étienne (4-1), ce samedi. Un écart au score qui traduit mal les difficultés rencontrées en début de rencontre, avant que les Dogues ne déroulent.

Bruno, vous attendiez-vous à une entrée en matière aussi compliquée ?

On sait qu’après des matches avec des émotions fortes, c’est toujours difficile d’entrer dans les matches qui suivent rapidement. On s’attendait à un début de match difficile, mais pas à ce point, pas au point d’encaisser un but au bout de cinq minutes et d’avoir une deuxième situation quasi immanquable pour notre adversaire (29′) qui aurait peut-être changé la face de ce match. On a réussi à se remettre progressivement dans le jeu. Revenir au score avant la mi-temps étai très important mentalement, puis on a bénéficié de l’expulsion qui accentuait l’écart. En deuxième mi-temps, on avait de nouveau retrouvé des jambes et de la tête pour contrecarrer cette équipe de Saint-Étienne qui a fait un très bon match.

Malgré la supériorité numérique, le LOSC avait été accroché à Auxerre (0-0). Qu’est-ce qui a été différent cette fois-ci ?

Je crois qu’on a affiché la même maitrise technique qu’à Auxerre, mais on a rajouté davantage de courses et de combinaisons vers la surface adverse. On a été efficaces, on a fini nos actions contrairement à Auxerre où on avait tendance à chercher la position idéale. Ce (samedi) soir, on a tenté des choses. Forcément, quand vous tentez, avec les joueurs que l’on possède, on arrive à marquer à un moment donné. Osame (Sahraoui) et Jona’ (David) sur une contre-attaque, puis on a déroulé sur notre fin de match. On aurait même rajouter un cinquième but.

Angel Gomes est sorti à la mi-temps après un choc à un genou et Hakon Haraldsson a demandé à sortir (83′). Peut-on avoir de leurs nouvelles ?

Angel, ce n’est pas le genou. Il a pris deux coups consécutifs sur le visage, il avait des vertiges à la mi-temps. Compte tenu de ce qu’il avait subi à Reims (un très violent choc à la tête avec Amadou Koné, le 17 août, ndlr), on a pris zéro risque. Concernant Hakon, c’était simplement une crampe. Rien de grave, et heureusement.

Avez-vous l’impression que votre équipe ne fait que progresser ?

Tout à fait. Je salue et je félicite ce groupe. On ne se rend pas forcément toujours compte de ce qu’ils font depuis le mois d’août. Aujourd’hui, on a joué autant de matches (34) que certaines équipes en auront joué en fin de saison. Cela donne un aperçu de ce que font nos joueurs. Remettre tous les trois jours de la concentration, de l’application technique, du respect des consignes, ce n’est pas si simple. Ce qui a expliqué notre première mi-temps pour sortir de leur pressing. Ils mettent beaucoup de pression et de densité côté ballon, l’idée était d’aller très vite à l’opposé. Pour cela, il faut de la lucidité pour voir vite et jouer à une ou deux touches.

On a vu en début de match que beaucoup de nos joueurs n’avaient pas suffisamment de fraîcheur mentale, ce qui nous a beaucoup gêné pendant 20-25 minutes. Il faut souligner la performance des uns et des autres ainsi que la progression individuelle et collective de l’équipe. Je crois qu’on peut dire que les joueurs réalisent de sacrées performances tous les trois jours depuis le début de saison. Mais ce n’est pas terminé, il nous reste encore beaucoup de matches à jouer, j’espère (sourire).

Osame Sahraoui a une nouvelle fois été décisif. Que pensez-vous de sa progression ?

Il a fait un début de saison plutôt encourageant pour un jeune joueur qui découvre la Ligue 1. Puis il a logiquement eu un peu plus de mal. Je pense aussi car il s’est beaucoup, beaucoup de pression sur les stats. Il était très déçu de ne pas suffisamment marquer ou faire de passes dé, on l’a toujours encouragé à continuer à travailler en lui disant que ses matches ne se résumaient pas qu’à cela et que cela viendrait petit à petit. C’est ce qu’il est en train de faire sur les trois derniers matches où il est décisif. Ce soir, j’avais choisi de le faire récupérer un peu car il avait été titulaire sur les deux derniers matches. Encore une fois, cela montre la force de ce groupe. Les cinq joueurs qui sont entrés en jeu ont bien fini le travail de ceux qui avaient débuté. C’est un point très positif.

C’est la première fois que l’AS Saint-Étienne d’Eirik Horneland a eu aussi peu le ballon (33% de possession). Qu’aviez-vous observé de cette équipe et qu’avez-vous mis en place ?

On avait observé que c’était une équipe qui avait complètement changé de plan de jeu. Ils souhaitent presser haut et aiment jouer. On souhaitait avoir la maîtrise et contrecarrer leur contre-pressing en sortant très vite de leur densité en jouant à l’opposé. On sait que les joueurs libres sont souvent à l’opposé de la densité face à des équipes jouant dans ce système-là. On ne l’a pas suffisamment fait en début de match à cause d’un manque de lucidité. On a aussi été en difficulté sur des transitions. On était beaucoup à partir de la fin de la première mi-temps, mais ils nous ont posé beaucoup de problèmes. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport