BeFootball
·3 février 2024
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·3 février 2024
Aussi tragique qu’imprévisible, le Stade de la paix de Bouaké a accueilli une véritable bataille en guise de quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations. Les deux adversaires du jour, le Mali et la Côte d’Ivoire, hôte de la compétition, se sont neutralisés un but partout jusqu’au firmament de la rencontre. Dans celle-ci ce sont d’abord les Aigles qui ont pris le dessus sur leurs voisins ivoiriens, en infériorité numérique suite à l’expulsion d’Odilon Kossonou (43′), par le biais de l’entrant Dorgeles Nene (71′).
La Côte d’Ivoire a ensuite miraculeusement égalisé grâce à Simon Adingra (90′), arrachant alors les prolongations. Alors que les deux équipes se dirigeaient vers une séance de tirs au but, Oumar Diakité talonne une frappe de Séko Fofana dans le money-time, et envoyant alors le ballon dans les buts maliens, et par la même occasion, la Côte d’Ivoire en demi-finale.
Lassine Sinayoko (8.5/10) : Il est le meilleur attaquant ce soir, sans avoir marqué. Le buteur de l’AJ Auxerre a dégoûté ces opposants un à un (40 ballons touchés), avant de devenir un peu moins impactant en seconde période (en finissant par gagner la moitié de ses duels, contre 80% en première mi-temps). Lassine Sinayoko aura provoqué un penalty et un carton rouge. Une performance maigrement payée au vu du résultat final.
Séko Fofana (8/10) : Il est notre MVP de cette rencontre. S’il n’a pas été celui qui a égalisé à la 90e minute, ou qui a offert le but de la victoire à la Côte d’Ivoire au bout des prolongations, c’est bien lui qui a matérialisé la remontada ivoirienne. Sur le dernier coup franc de la partie, c’est lui qui a armé une frappe puissante que détournera ensuite Oumar Diakité. Bien avant cela, c’est lui, en seconde période, qui a remobilisé tout l’entrejeu de la Côte d’Ivoire, à dix contre onze.
Yahia Fofana (7/10) : Comme quoi, un arrêt peut avoir une importance capitale. Le gardien du SCO d’Angers n’a pas attendu les arrêts de jeu pour se montrer décisifs. Yahia Fofana a plongé du bon côté, sur sa gauche, arrêtant d’une main ferme le penalty d’Adama Traoré. Une parade qui fait sens à la fin de la partie, qui aurait pu prendre une autre direction en cas d’une ouverture du score malienne aussi tôt.
Odilon Kossounou (3/10) : Le défenseur du Bayer Leverkusen aurait pu s’en vouloir toute sa vie. Odilon Kossonou a dans un premier temps provoqué un penalty sur Sikou Niakaté (8′), finalement refusé pour une position de hors-jeu malienne, avant de réitérer – cette fois pour de vrai – au quart d’heure de jeu. Conséquence : un carton jaune, mais pas de buts, car Yahia Fofana s’est imposé avec justesse devant Adama Traoré.
Le bonheur ne sera qu’éphémère pour celui qui sera de nouveau averti, puis expulsé, juste avant la pause, pour une faute sur Lassine Sinayoko (43′). Rien ne lui a réussi ce soir, à part regarder son équipe acter une remontada, sûrement observé des tribunes.
Adama Traoré (4.5/10) : Le joueur d’Hull City a été l’attaquant des Aigles le moins convaincant, en témoigne sa sortie précoce à l’heure de jeu. Sa première mi-temps n’est à montrer comme exemple, lui qui n’aura tiré qu’une fois au but. Averti d’un carton jaune (39′), l’ailier a raté un penalty un quart d’heure avant. Cent vingt minutes plus tard, l’évènement – qui aurait pu être anecdotique – a une symbolique davantage dramatique.
Éric Chelle (4.5/10) : Prôneur d’un football offensif et dynamique, l’entraîneur des Aigles a démontré un football à l’attitude solide, qui s’est érodé au fur et à mesure de la rencontre. Un temps dominateur, les Aigles ont timidement réagi une fois en supériorité numérique. Une situation qui a mené Éric Chelle jusqu’à l’égalisation en fin de rencontre, avant le drame, vingt minutes plus tard. La mentalité de gagnant s’est transformée en celle d’un perdant, qui n’a pas su éviter un accident pourtant évitable face à la Côte d’Ivoire.
Nicolas Pépé (4.5/10) : Le premier choix fort d’Emerse Faé a été de sortir un offensif après l’expulsion d’Odilon Kossounou. Nicolas Pépé a fait les frais de cette situation, mais aussi de sa copie, trop terne pour inquiéter les Maliens avec une vingtaine de ballons touchés en 45 minutes.