BeFootball
·3 février 2024
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Bouaké a été le théâtre d’un spectacle digne d’un quart de finale. Au Stade de la paix, les 22 acteurs maliens et ivoiriens ont défilé devant un public majoritairement sapé d’orange et de blanc. Pourtant à domicile, la Côte d’Ivoire ne s’est pas toute de suite montrée incisive. Au contraire, elle s’est rapidement trompée d’approche tactique. Un comble pour les Élephants.
Les hommes d’Emersé Faé ont pris du temps à s’habituer à la cadence, dans un match qui a démarré sur les chapeaux de roues lors d’un premier quart d’heure où l’arbitre s’est approprié le rôle principal. Sous les premières offensives maliennes, la Côte d’Ivoire a subi avant de craquer une première fois, sous l’impulsion d’Odilon Kossonou. Le défenseur du Bayer Leverkusen a provoqué un premier penalty pour le Mali après une main puis un tacle non maîtrisé sur Sikou Niakaté (8′), finalement annulé suite à une position de hors-jeu.
L’Ivoirien se retrouvera une seconde fois dans une situation litigieuse cinq minutes plus tard. Cette fois, la faute, provoquée sur Lassine Sinayoko, qui a pris le dessus sur Kossonou, est bien réelle (16′). Adama Traoré se charge de la besogne, à tort, car Yahia Fofana se couche bien sur sa gauche et arrête le penalty d’une main ferme.
La tendance aurait pu s’inverser, mais les Maliens ont continué à faire mal aux locaux jusqu’à les réduire à dix. Toujours dans les mauvais coups, Odilon Kossonou subit un contre éclair où la défense ivoirienne se retrouve en deux contre deux. Il fait tomber Lassina Sinayoko – décidément – tout proche de la surface de réparation (43′). Si le coup franc n’avait rien donné, la faute elle, a son importance, car le défenseur est averti une seconde fois et quitte ses partenaires, désormais réduits à dix.
En seconde période, le scénario de la première mi-temps peine à se reproduire. Le script a changé, et dans celui-ci, la Côte d’Ivoire tient tête au Mali en infériorité numérique. Les coéquipiers de Séko Fofana tiennent cinq, dix, puis vingt minutes sans encaisser deux buts. Mais la sentence viendra finalement de la part des Maliens, et de son entrant, Dorgeles Néné. Celui dont le père est Ivoirien balance une praline dans la lucarne gauche de Yahia Fofana (71′).
Emersé Faé fera entrer du sang frais à la 86e minute, avec Simon Adingra, qui remplace Jean-Michael Séri. Un coaching qui devient gagnant quatre minutes plus tard, quand le joueur de Brighton slalome entre les défenseurs du Mali, avant d’inscrire sur un contre – plutôt favorable – le but de l’égalisation pour les Élephants (90′).
La chance sera aussi du côté des Aigles en prolongation. Cinq minutes après la reprise, Sébastien Haller prend le dessus sur Hamari Traoré et reprend un centre de la tête. Le ballon vient s’écraser sur la barre (95′). Finalement, la Côte d’Ivoire viendra assommer d’un coup du marteau son adversaire au bout du suspens. Sur un dernier coup franc, Séko Fofana frappe le cuire d’une demi-volée imparable, sauf pour Oumar Diakité, qui talonne le ballon au fond des filets. La Côte d’Ivoire célèbre – un peu trop, le buteur étant expulsé pour un second carton jaune après avoir enlevé son maillot – et termine le match en apothéose.