Lucarne Opposée
·5 février 2022
Lucarne Opposée
·5 février 2022
Après une fenêtre internationale qui aura fait jaser, tant le Mexique se complique la vie dans sa lutte pour un billet à la Coupe du Monde au Qatar, le championnat reprend ce weekend avec la 4e journée.
C’est la même musique à chaque début de tournoi au Mexique. Et c’est la même musique dans chaque championnat à play-offs : on peut analyser un début de saison tant qu’on le souhaite, ce qui compte, c’est la forme à l’instant T, lorsque débute la phase à élimination directe. Pour ce tournoi Grita México 2022, on parle de la fin avril. Pour le moment, les équipes sont en rodage et se doivent de prendre des points. Certaines s'en sont chargés brillamment.
C’est le cas de l’Atlas, champion après soixante-dix ans d’attente, et que l’on attendait sérieusement au tournant après avoir brisé la malédiction, en décembre dernier. Les Zorros s’en tirent bien et sont même leaders ex-aequo. Ils ont obtenu un bon nul sur la pelouse toujours difficile de León (1-1) et surtout un succès de luxe à l’Azteca face à l’América (0-2). Pour le coup, avec un seul point mais un match en moins, les Americanistas sont loin du compte et, vu le recrutement léger alors que les Águilas font toujours partie des plus gros budgets, le directeur sportif Santiago Baños est très largement contesté.
Comme l’Atlas, Puebla aussi a engrangé des points, notamment grâce à un succès surprise mais largement mérité face à des Tigres encore en rodage (0-2). Gignac a raté un pénalty, mais l’ancien marseillais s’est rattrapé la semaine suivante sur la pelouse de Pumas, en toute fin de match (1-2). Comme les autres favoris (Monterrey, América), les coéquipiers de Gignac ont commencé sur la pointe des pieds dans ce Torneo Grita 2022.
Cruz Azul est l’autre équipe à sept points. Le club a probablement réalisé le mercato le plus animé avec les arrivées de Christian Tabó (ex-Puebla), Uriel Antuna (ex-Chivas), Charly Rodríguez (ex-Monterrey) ou encore Erik Lira (ex-Pumas). À Monterrey, avant la trêve, Cruz Azul aurait même pu affichér un trois sur trois s’il ne s’était fait pas reprendre par deux fois dans le temps additionnel, alors qu’il menait tranquillement 2-0. Les fantômes des cruzazuleadas sont réapparus, mais davantage pour la chambre que pour réellement inquiéter la Máquina, qui va en déranger plus d’un en haut de tableau.
Ce weekend, la Máquina reçoit León, dans un duel alléchant entre deux favoris. L’América est à la recherche de son premier succès face à San Luis, tandis que Santos se rend à l’Estadio Jalisco pour défier le champion Atlas, un beau duel en perspective. Cependant, les yeux seront rivés sur les Émirats arabes unis, où Monterrey dispute la Coupe du Monde des clubs face aux Égyptiens d’Al-Ahly. L’objectif est clair pour les Rayados : atteindre la finale, comme les Tigres, leur grand rival, l’an dernier. Il faudra d’abord passer sur le géant d’Égypte puis sur Palmeiras avant de pouvoir, probablement, affronter Chelsea.