MLS 2024 : coup de tonnerre | OneFootball

Il est de coutume de dire que les play-offs constituent une compétition à part dans une saison MLS, une épreuve où tous les compteurs sont remis à zéro. Rarement un premier tour l’aura autant confirmé.

Une fois la saison régulière terminée, les play-offs, sprint final vers le titre de champion, permettent souvent de rebattre les cartes, la formule coupe valorisant l’équilibre général, les défenses se resserrant, les blocs se compactant. Conséquence, les vérités d’une saison régulières sont systématiquement remises en question. L’édition 2024 est venu confirmer cela de la manière la plus spectaculaire possible.

À l’Ouest, les statuts ont cependant été globalement respectés. Le Galaxy a totalement écrasé des Colorado Rapids totalement dépassés par les vagues offensives menées par la bande à Riqui Puig et le suspense ne fut pas si important, même si le match 2 a tout de même tenté de l’entretenir durant une mi-temps. Il fut bien plus présent lors des duels opposant Real Salt Lake à Minnesota et Seattle à Houston avec, pour le premier match, une grande difficulté pour les Clarets and Cobalt à se montrer dangereux, dans le second cas, un duel haletant qui a tenu ses promesses tant les écarts entre Sounders et Dynamo. Deux rencontres qui ont ainsi vu des qualifications sans victoire dans les quatre-vingt-dix minutes. La logique fut aussi respectée entre LAFC et Whitecaps même si elle n’a tenu qu’à un fil. Totalement balayés à Vancouver en match 2, les Black and Gold s’en sont remis à un tout petit but en match 3 pour se sortir du piège et s’offrir une demi-finale de conférence qui s’annonce bouillant face à Seattle.

Le piège s’est en revanche refermé sur deux grands favoris à l’Est. Nombreux ont été ceux à imaginer une finale Inter Miami – Columbus Crew opposant les deux formations produisant le plus beau football de la conférence. Il n’en sera rien. D’une part car le Crew a été totalement bloqué par des Red Bulls parfaitement organisés qui n’ont laissé que très peu d’occasion aux hommes de Wilfried Nancy – qui ont paru parfois émoussés et sans idées – et qui ont su frapper à Columbus au match 1, chez eux au match 2 pour sortir le champion en deux matchs. D’autre part car le coup de tonnerre a frappé Miami en clôture des matchs 3. Personne ne pouvait imaginer un tel scénario, en particulier à l’issue du premier match remporté par les Hérons. Les coéquipiers de Messi s’étaient imposés sur la plus petite des marges mais avaient totalement écrasé un match dont Brad Guzan avait été le héros. Mais Rob Valentino, l’entraîneur des Five Stripes, ancien assistant de Tata Martino, a parfaitement analysé ce match 1. Le deuxième rendez-vous à Atlanta a vu les locaux renforcer leur milieu et prendre le dessus, concéder moins d’occasions et s’offrir quelques séquences de domination qui leur ont permis de s’imposer et donc arracher ce match 3. Un match 3 totalement fou, avec une séquence de trois buts en quatre minutes, dont deux pour un insaisissable Jamal Thiaré et surtout un piège qui s’est refermé sur Miami. Car les Hérons ont certes globalement dominé cette rencontre décisive, ont encore buté sur un Guzan infranchissable, à l’image de quelques parades exceptionnelles, mais, au fil des minutes, ont peiné à trouver la clé, Lionel Messi étant parfaitement isolé des siens par un milieu remarquablement organisé. C’est ainsi qu’Atlanta, neuvième de la conférence, vingtième au général, s’offre le recordman de point de l’histoire de la MLS et signe l’immense coup de ce premier tour.

On n’aura ainsi pas de derby de Floride en demi-finale de conférence, même si Orlando, dans une grande douleur et grâce à quelques décisions arbitrales qui risquent de faire parler (le but refusé à Patrick Agyemang en première période, le penalty de la 97e minute qui permet d’arracher la séance de tirs au but), s’est sorti du piège Charlotte. Restera alors un derby tout de même à l’Est : celui de New York. Car City a été fortement bousculé dans ses deux matchs à Cincinnati, mais a remporté son match à la maison et su faire le dos rond au match 3 pour s’offrir une séance de tirs au but victorieuse et donc synonyme de demi-finales.

Tableau des play-offs

Photo une : Carmen Mandato/Getty Images