MLS 2025 : prendre un bon départ | OneFootball

Après quatre week-ends de MLS, les premiers enseignements peuvent être tirés. Et si certains favoris répondent à l’appel, d’autres sont déjà en retard.

Les trente franchises de MLS ont toutes disputées quatre matchs et avant que le week-end voit vingt-huit d’entre-elles sur le terrain, il est temps de faire un premier bilan du coup d’envoi de la saison.

Premier élément notable, la chute du champion. Plombé par les blessures (Riqui Puig et Joseph Paintsil pour les deux essentiels), peu aidé par un mercato d’intersaison plutôt discret et un buteur non remplacé, secoué par la gestion du poste de gardien qui cristallise quelques tensions, le Galaxy est à la peine. Moins dominateur, rarement efficace offensivement, le champion sortant n’a pris qu’un tout petit point en quatre sorties et surtout inquiète quant à son animation et son contrôle qu’il semble avoir perdus. En témoigne les deux défaites à la maison, sèches, face au nouveau venu San Diego qui, pour sa part, fait preuve d’une belle mécanique collective, loin d’être impressionnante mais suffisamment efficace et bien huilée pour se montrer dangereuse, et reste invaincu après quatre journées après avoir joué les deux derniers champions. Le Galaxy n’a donc qu’un seul petit point et doit donc prendre son mal en patience même si les prochaines semaines peuvent être synonymes de tension grandissante.

D’autant que LA Galaxy est le seul prétendant à accuser un tel retard à l’allumage même si, à l’Ouest, les départs du LAFC et de Seattle, les deux autres favoris de la conférence, ne sont pas des plus flamboyants. Les Sounders semblent retourner dans leurs habituels travers : l’habitude de partir en mode diesel couplée à de grandes difficultés à prendre des points loin de leurs terres. En témoignent les deux déplacements de CONCAChampions, avec une victoire tardive au Guatemala et une leçon prise au Mexique face à Cruz Azul, et les deux défaites en MLS, à Salt Lake, sans jamais véritablement exister, et à St.Louis. Seattle n’a donc gagné qu’un seul match à la maison en championnat, le spectaculaire succès face au LAFC et avance donc caché à la dixième place. Tout comme les Black and Gold. Les coéquipiers de Denis Bouanga avaient réussi un vrai bon départ, deux courts succès la maison, mais ont depuis du mal à relancer la machine, réussissant même à se faire piéger par Austin avec qui il partage une place en milieu de tableau.

Ces départs compliqués permettent à quelques outsiders de se montrer et prendre déjà quelques distances. C’est le cas de Vancouver. On se posait la question de l’après Sartini, la réponse donnée par les Whitecaps est spectaculaire. Seule équipe à avoir gagné ses quatre matchs, Vancouver montre surtout une grande maîtrise de ses matchs, contrôlant le tempo et s’appuie sur un collectif parfaitement huilé. Les hommes de Jesper Sørensen avancent ainsi à très grande vitesse, même sans Ryan Gauld blessé : humiliation des Timbers en ouverture, scalp du Galaxy, clean sheets face à Montreal et Dallas auxquels s’ajoutent une qualification en CCL aux dépends des Rayados. Et donc dominent les quatre premières journées de MLS. À noter à l’Ouest le bon départ d’un St.Louis retrouvé et la surprise de voir les Rapids encore invaincus, alors que tout en bas, comme prévu, la saison s’annonce compliquée pour Houston, qui n’a pris qu’un seul point, et va devoir faire sans son gardien, Andrew Tarbell victime d’une rupture des croisés.

À l’Est, les favoris répondent tous – ou presque – présents. À commencer par l’Inter Miami. Certes, les Hérons ne sont pas flamboyants, ont perdu la fluidité et leur capacité à imposer leur rythme sur les matchs qui faisaient leur qualité l’an passé, mais les hommes de Javier Mascherano s’en sortent avec trois victoires et un nul. Le tout avec un Lionel Messi absent la moitié du temps, une défense qui ne cesse de changer, certains joueurs qui ne jouent pas à leur poste et donc, un contenu loin d’être convaincant. Mais l’essentiel est donc là. Dans les pas de l’Inter, Philadelphie réussit son début de saison, malgré l’accident à la maison face à Nashville, première défaite de l’Union, le Crew monte tranquillement en puissance, même s’il semble lui manquer un véritable facteur X devant qui lui permettrait de valider son contrôle sur les rencontres par plus de points, et Charlotte fait du Charlotte, défense ultra solide, attaque très convaincante, avec un Wilfried Zaha parfaitement intégré. Tout reste forcément bien serré avec cependant quelques regards pointés sur les « retardataires » que sont Cincinnati, incapable de prendre des points en déplacement (deux défaites dont un rude 1-4 à Philadelphie), Orlando, plombé par une défaire trop perméable – la pire de la ligue avec Toronto, c’est dire – et Atlanta, malgré un contenu intéressant, mais qui souffre d’une ligne offensive trop peu efficace. À noter aussi que le ressort est toujours cassé à New England, déjà trois défaites et un malheureux but inscrit en quatre sorties – un csc de Thiago Martins lors du dernier match face à City – alors que Montreal semble aussi à la peine en ce début de saison.

Classements

Photo une : Rich Lam/Getty Images