OnzeMondial
·2 mai 2025
Nice : les révélations poignantes de Sanson après son doublé contre le PSG

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·2 mai 2025
Morgan Sanson, auteur d'un doublé la semaine dernière contre le Paris Saint-Germain, est revenu sur cet incroyable comeback, lui qui est tout simplement revenu de l'enfer. L'ancien Marseillais l'avoue, il a connu des phases de dépression.
Vendredi dernier, Morgan Sanson a fêté son grand retour en tant que titulaire depuis près d'un an par un doublé au Parc des Princes contre le Paris Saint-Germain (3-1), ce qui a permis à Nice d'être la première équipe à faire tomber le PSG cette saison en championnat. "Le plus beau (but) reste la qualification pour la finale de la Ligue Europa, à Salzbourg, quand Rolando marque en prolongation (1-2 a.p., le 3 mai 2018). Mais celui-ci est dans le top 3, c'est sûr. C'est un retour de rêve en fait. Déjà, être titulaire au Parc. Parce que la semaine d'avant, je ne suis pas rentré contre Angers (2-1), donc que je joue n'avait rien d'évident" a-t-il confié dans les colonnes de L'Equipe au sujet de son premier but inscrit la semaine dernière.
Pour lui, cette affiche était justement l'idéale pour marquer les esprits : "Au contraire. Tout le monde allait s'attendre à ce que je fasse un match moyen, que je n'aie pas de repères. Je devais juste profiter. Vous n'allez pas me croire, mais le doublé, j'y avais pensé avant le match. Je m'étais demandé quelle célébration je ferais si je marquais un but, puis un deuxième, alors que je n'avais mis qu'un seul doublé dans ma carrière, il y a huit ou neuf ans (le 2 avril 2016, lors d'un Guingamp-Montpellier, 2-2). C'est inexplicable, surtout à ce moment-là. C'est une récompense de tout ce que j'ai enduré."
Une chose est sûre, l'ancien Marseillais est désormais très ambitieux : "Je ne me suis jamais senti aussi bien physiquement, parce que je connais parfaitement mon corps maintenant. Je commence à avoir un peu d'expérience, à connaître les raccourcis sur le terrain (il sourit), je suis plus précis dans mes déplacements (...) Je me sens plus fort aujourd'hui qu'avant de me blesser. Surtout dans la tête. Les gens qui sont passés par là me comprendront. Ils savent qu'après avoir été en bas, lorsque tu es bien et en haut, tu es armé et tranquille."
"Il s'est passé tellement de trucs que tu es toujours en alerte, tu es toujours éveillé, en te disant que tu n'avais rien d'acquis. Tu sais la chance que tu as de pouvoir jouer un match de Ligue 1, sinon tu ne le sais pas. Je suis persuadé que je touche mon meilleur niveau. Avec ce qui s'est passé et mon travail, dans quelque temps, je serai de retour à mon top, il n'y a aucun doute là-dessus" a-t-il poursuivi.
Enfin, il évoqué sa dépression lorsqu'il s'est fait les croisés en 2015 : "Mais j'étais en dépression. J'étais dans la même situation à Villa, et à Villa j'étais en dépression. C'est dur à dire, mais même tes enfants ne te font pas changer de mood. Ils viennent te voir : "Papa, ça ne va pas ?" ; "Non, ça ne va pas." Même ta propre famille n'arrive pas à te redonner le sourire."
"C'est ça qui était dur à encaisser. Il a fallu vivre au jour le jour sans voir où on allait. Le bout du tunnel, je l'ai vu fin janvier, quand j'ai commencé à me lever sans douleur. Mais avant ça, je n'allais même plus aux matches. J'étais dans le trou. Je ne regardais plus le foot (à la télé). Que les copains gagnent ou perdent, j'avais le même sentiment : j'étais abattu" a-t-il conclu en faisant référence sa double fracture à la cheville du début de saison.
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