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·11 janvier 2025

Paris FC – Amiens SC : Mafouta revigoré, Jaouab englué – les notes du match

Si Louis Mafouta, pourtant incertain jusqu’au tout dernier moment, a tout tenté pour permettre à l’Amiens SC de ramener quelque chose de Charlety, une nouvelle erreur de Mohamed Jaouab a tout fait voler en éclats contre le Paris FC (1-0). De 3 à 6, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 18e journée de Ligue 2.

L’homme du match

Longtemps incertain pour cause de maladie, Louis Mafouta (6) a finalement pu tenir sa place contre le Paris FC. Et l’avant-centre centrafricain n’a pas montré le moindre signe de faiblesse. Bien au contraire même. Au-delà d’un jeu dos au bus pour tenter de faire remonter un bloc amiénois qui ne parvenait pas à tenir le ballon, le meilleur buteur de l’ASC s’est aussi et surtout procuré trois occasions franches d’ouvrir le score. Et si Obed Nkambadio l’a mis en échec à deux reprises (14′, 26′), l’ancien joueur de QRM n’a strictement rien à se reprocher. Il aurait même dû obtenir un penalty lorsque Tuomas Ollila dévie sa frappe sur la transversale avec l’aide du bras. En seconde période, il lui a manqué un peu de vivacité pour crocheter le gardien parisien et l’obliger à se sacrifier et ainsi se faire expulser (55′).

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Les satisfactions

De retour dans le onze de départ, Osaze Urhgohide (6) a ramené une certaine dimension athlétique qui avait tant fait défaut à l’Amiens SC contre Troyes. Bien saignant, l’Anglais intervient avec à-propos devant Pierre-Yves Hamel pour l’empêcher de venir couper un bon centre d’Alimami Gory. En seconde période, peu de temps après l’ouverture du score, il se jette cette fois-ci dans les pieds de Jean-Philippe Krasso qui était alors en position idéale pour doubler la mise. Dans ce genre de match, où il n’a pas à défendre haut mais plutôt à gérer les déplacements dans sa surface de réparation, l’ancien joueur du Celtic parvient souvent à se mettre en évidence.

S’il a frôlé l’expulsion en fin de rencontre, forçant Omar Daf à le remplacer, Kylian Kaïboue (6) est assurément le milieu qui a surnagé à Charlety. Si Frank Boya (4) n’a pas ménagé ses efforts, le Camerounais a souffert d’un gros déficit technique (57%), rendant directement plusieurs ballons aux Parisiens dans sa propre moitié de terrain. Quant à Owen Gene (5), il a fallu attendre la dernière demi-heure pour le voir monter en intensité. Au contraire, l’ancien Bastiais fut constant sur l’intégralité de la rencontre, en étant une nouvelle fois l’un des seuls à réellement jouer vers l’avant. Et s’il a perdu la majorité de ses duels disputés (8/19), il est également – et de loin – celui qui en a le plus disputé. De quoi démontrer son activité aux quatre coins du terrain. Avec Amiens, il faut savoir se contenter de cela.

Les déceptions

Les matches se suivent et se ressemblent pour Mohamed Jaouab (3). Si le défenseur prêté par Rennes n’a pas été autant en difficulté que face à Troyes, une nouvelle erreur de placement coûte cher à son équipe. Piégé par l’appel de Pierre-Yves Hamel, au moment où le reste de la ligne défensive remonte pour le mettre hors-jeu, Mohamed Jaouab fait le choix de se laisser décrocher sans pour autant suivre d’assez près l’attaquant parisien. Résultat des courses, ce dernier se retrouve dans un véritable confort pour contrôler et ajuster de près Régis Gurtner, pas exempt de tout reproche sur le coup. Le Marocain a ponctué son match d’un carton jaune évitable, au bout du temps additionnel et pour contestation, qui le privera du match contre Martigues. Reste à savoir si cela est réellement une mauvaise nouvelle.

Le début d’année est décidément difficile pour Sébastien Corchia (4). Déjà en souffrance face à Troyes, le latéral droit a cette fois-ci subi la puissance d’Alimami Gory et l’explosivité de Tuomas Olilla, qui l’a régulièrement mis hors de portée. Ce n’est sûrement pas un hasard si les meilleures situations parisiennes sont venues de son côté pendant la première heure de jeu (8′, 18′, 20′ 35′, 57′). Le tout alors que Nordine Kandil et surtout Antoine Leautey sont souvent venus lui prêter main forte. A son crédit, il y a le corner et le centre qui auraient pu permettre à Louis Mafouta d’ouvrir le score (14′, 26′). L’ensemble reste néanmoins trop fragile pour un défenseur.

Romain PECHON