Paris FC – La venue de Red Bull en Ligue 2 est-elle l’entrée du loup dans la bergerie ? | OneFootball

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·20 novembre 2024

Paris FC – La venue de Red Bull en Ligue 2 est-elle l’entrée du loup dans la bergerie ?

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Plus les joueurs sont précoces et intéressants, plus les grands clubs vont se les arracher. Cette loi du football, qui s’est largement généralisée depuis l’arrêt Bosman, a pris une autre dimension chez certains acteurs désormais importants du sport comme Red Bull, qui a déjà usé de procédés douteux pour pouvoir devancer des concurrents ou bien ne pas indemniser certaines écuries de Ligue 2 pour le transfert de futurs internationaux. Alors que le groupe international s’apprête à récupérer 15% des parts du Paris FC aux côtés de la famille Arnault qui va devenir actionnaire majoritaire, doit-on s’inquiéter des répercussions que cela pourrait avoir pour nos championnats ?


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Le groupe autrichien avait notamment fait parler de lui en mal quand Ibrahima Konaté (FC Sochaux à l’époque) avait été approché par le RB Leipzig après avoir joué seulement treize matchs avec les professionnels du FCSM… le tout sans passer par les dirigeants des Lionceaux ! Résultat : le joueur avait été convaincu de partir libre en fin de contrat, sans indemnité réglée par le club allemand détenu par la marque de boissons énergisantes en dehors des maigres compensations UEFA.

Des méthodes qui ont fait grincer des dents, même si Red Bull ne s’est pas comporté de la sorte pour toutes ses jeunes recrues. Cependant, on retrouve une marque de fabrique dans cet achat de joueurs considérés comme de futurs grands à leurs postes par les recruteurs avant même qu’ils aient pu jouer en pro avec leur club formateur pour des sommes que nous trouverions aujourd’hui presque dérisoires. Ce fut le cas de Dayot Upamecano (Valenciennes) qui, avant de jouer son premier match en Ligue 2, a été cédé pour 2,2M€ à Salzbourg. Avec un contrat gigantesque à la clé qui lui aura même fait ignorer les représentants du Bayern venus physiquement à sa rencontre à l’époque (avant d’y signer quelques saisons plus tard en provenance de Leipzig).

Enfin, la multi-propriété pose des problèmes éthiques et, même si elle est tout sauf rare dans le football moderne et que les clubs français aussi sont dans ce cas de figure (Troyes, Red Star, Lorient, Valenciennes, Strasbourg, Lyon…), faire venir un géant de plus dans l’équation pourrait éventuellement dénaturer le PFC. Les plus craintifs se méfient et espèrent que Red Bull ne va pas faire du club parisien une plateforme de formation pour des joueurs prometteurs en transit vers son club phare en Allemagne notamment. Interrogé sur les motivations réelles de la marque au taureau rouge, le président du Paris FC Pierre Ferracci tient à rassurer les supporters parisiens et les autres clubs formateurs en Ligue 2, Ligue 1 mais aussi en Île-de-France, dont la richesse du vivier n’est plus à démontrer.

« Ils sont d’abord actionnaires minoritaires, et là pour aider la famille Arnault à construire quelque chose d’excellent. Bon, ils ont aussi envie de profiter du travail qu’ils vont faire avec nous au Paris FC, pour regarder ce qu’il se passe en région parisienne, et peut-être pour en faire profiter leur club. Mais ça ne sera pas dominant. Est-ce que vous imaginez la famille Arnault, en position majoritaire, lui servir de marchepied ? Moi, je suis dans la jungle de la Ligue 2, du football amateur. On s’arrache tous pour trouver de bons joueurs, et personne n’est exempt de critiques. Il y a parfois une concurrence très vive. Je passe mon temps avec mon staff à protéger des jeunes joueurs qui sont approchés par beaucoup de clubs étrangers et français. Et parfois, avec des méthodes qu’on pourrait critiquer également. Red Bull a plutôt une image de grand professionnalisme. Après, quand ils recrutent et qu’ils veulent aller chercher quelqu’un, ils y mettent les moyens. »

Source de l’interview : 20minutes.fr

Photo Bagu Blanco / Pressinphoto / Icon Sport

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