Le Petit Lillois
·19 avril 2025
« Parmi les meilleures en Europe » : Bruno Genesio (LOSC) défend la formation à la française

Le Petit Lillois
·19 avril 2025
Interrogé sur ses qualités et ses spécificités, qui a quelque peu été tancée par Paulo Fonseca, Bruno Genesio s’est mué en défenseur de la formation à la française.
Formation et post-formation, le LOSC fait partie des bons élèves ces dernières années avec des éléments tels que Lucas Chevalier, Carlos Baleba, Leny Yoro ou encore Ayyoub Bouaddi issus du Domaine de Luchin et capables d’évoluer au plus haut niveau. Malgré cette réalité, qu’il connaît pourtant pour les avoir entraînés, Paulo Fonseca a récemment pointé du doigt certaines failles dans la formation à la française.
« Ici, vous avez plus de talents. Un vivier incroyable. Mais les jeunes joueurs français ne sont pas habitués à travailler tactiquement et à apprendre le jeu. Ils aiment être libres, jouer un peu comme s’ils jouaient dans la rue. […] Mais il faut pousser ces joueurs à bien analyser le jeu et à penser en équipe, lâchait ainsi le technicien portugais lors d’un entretien accordé au média L’Équipe. Ce genre de joueurs très intelligents, qui comprennent tout seuls ce qui se passe pendant le match, c’est une histoire de formation. Ils n’apprennent pas ça », jugeait-il.
Formateur dans l’âme, Bruno Genesio n’a jamais hésité, que ce soit à Lyon, à Rennes ou à Lille, à accorder sa confiance à de jeunes éléments. Il a ainsi été invité à commenter ses déclarations lors de son passage devant la presse ce vendredi, à deux jours de la réception de l’AJ Auxerre (15h) dimanche.
« Je pense qu’il y a du vrai et du moins vrai, mais c’est valable dans tous les pays, débutait d’abord le technicien lillois. Aujourd’hui, je n’ai pas les stats en tête, mais je pense qu’on est l’un des pays qui exporte le plus de jeunes joueurs à l’étranger et dans des grands clubs. Donc c’est qu’il y a certainement bien sûr du talent, parce qu’il en faut, mais qu’il y a aussi quand même du savoir-faire pour développer ce talent. Le talent fait partie des éléments clefs pour réussir au haut niveau, mais il faut aussi du travail à côté. Et pour qu’il y ait du travail, il faut qu’il y ait un accompagnement des formateurs, des éducateurs qui travaillent aux côtés de ces jeunes joueurs », estimait-il.
« On a corrigé quand même pas mal de choses »
Malgré tout, Bruno Genesio prend en compte ces analyses, jugeant même que la formation française progresse dans le bon sens en ce sens : « On peut quand même dire que la formation française fait partie des meilleures formations européennes, même s’il y a encore certainement des choses à améliorer.
Il est vrai que, peut-être qu’à un moment donné, on a mis plus l’accent sur les qualités athlétiques que sur les qualités techniques ou tactiques d’intelligence de jeu, mais je pense qu’on a quand même corrigé pas mal de choses depuis quelques années. Et on voit qu’il y a beaucoup de jeunes joueurs français qui sont aussi capables d’avoir cette intelligence-là, d’avoir cette technique-là, d’avoir cette adaptation-là », concluait ainsi Bruno Genesio en connaissance de cause, puisqu’il côtoie chaque jour un certain Ayyoub Bouaddi (17 ans).