Raúl Asencio ou l’histoire inexplicable d’un canterano brillant mais relégué sur le banc | OneFootball

Après le lourd revers face au Barça (2-5), qui a exposé les failles défensives du Real Madrid, un débat anime les supporters : pourquoi Raúl Asencio, impressionnant lors de ses récentes apparitions, continue-t-il d’être écarté ? Selon AS, les statistiques et les performances du jeune défenseur canarien devraient pourtant peser dans les choix de Carlo Ancelotti.

José Antonio Camacho, une figure du club, déclarait : « Ce qu’un canterano doit faire, c’est enfoncer la porte. » Mais dans le cas d’Asencio, cette porte semble scellée. À seulement 21 ans, il a démontré qu’il avait le niveau pour répondre présent dans des situations délicates : un remplacement solide d’Éder Militão, des prestations convaincantes à Anfield contre Darwin Núñez, et une série de trois matchs sans encaisser de but aux côtés d’Antonio Rüdiger. Malgré ces performances, comme le souligne le quotien espagnol, cela n’a pas suffi à convaincre Ancelotti de lui accorder davantage de responsabilités.

Depuis le retour d’Aurélien Tchouaméni après sa blessure, combiné à la défaite à Bilbao (2-1), l’international français a été réinstallé en défense centrale, reléguant Asencio sur le banc. Ce dernier n’a été titularisé qu’une seule fois depuis, lors du match peu exigeant de Coupe du Roi contre l’Atlético Minera (0-5).

Des statistiques en faveur d’Asencio

Pourtant, les statistiques donnent pourtant raison au canterano. Avec Asencio aligné en défense centrale, le Real Madrid encaisse un but toutes les 123 minutes, contre un but toutes les 77 minutes avec Tchouaméni dans cette position. De plus, AS rappelle que 38,7 % des buts concédés par le Real cette saison (hors penalties) proviennent de la zone que Tchouaméni est censé couvrir.

Outre les stats, les erreurs récurrentes de Tchouaméni dans ce rôle nourrissent les interrogations. Contre le Milan AC (1-3), il a été directement impliqué dans deux buts : un marquage défaillant et une relance ratée. Face à Barcelone, sa prestation a été marquée par des erreurs visibles. Lamine Yamal l’a facilement éliminé sur le 1-1, et il a laissé Raphinha filer sans opposition sur le cinquième but.

Le prochain rendez-vous, en huitièmes de finale de la Coupe du Roi contre le Celta, pourrait bien être déterminant pour le futur d’Asencio. Carlo Ancelotti devra choisir entre persister avec Tchouaméni ou céder face aux évidences en redonnant une chance à Asencio. Avec un Santiago Bernabéu attentif et exigeant, l’Italien est attendu au tournant.

Thibaud