Olympique-et-Lyonnais
·7 avril 2025
Sans Nuamah ni Fofana, l'OL doit repenser sa ligne d'attaque

Olympique-et-Lyonnais
·7 avril 2025
Malgré les nombreux départs hivernaux du côté de l'OL, nous avions presque oublié le terme sous-effectif. L'équipe rhodanienne n'en est pas encore là, mais offensivement, les choix commencent à manquer. Ce n'est jamais le bon moment, mais alors qu'elle était vide depuis le début de la saison, l'infirmerie à Décines se remplit à la mauvaise période. Après Malick Fofana juste avant la trêve de mars, c'est Ernest Nuamah qui sera sur le flan, à priori pendant un moment.
Les deux cas sont cependant bien différents. Le Belge est sur le retour. Il a repris la course, mais il ne devrait pas fouler un terrain au mieux avant le retour face à Manchester United le 17 avril. Le footballeur de 20 ans a manqué déjà deux rencontres face au Havre (4-2) et Lille (2-1). Et il en ratera au moins une ou deux de plus à priori.
Pour le Ghanéen, les examens qu'il passera ce lundi en diront davantage, mais la question est surtout de savoir s'il pourra rejouer sur le gros mois et demi de compétition restant. Sorti après sept minutes, tandis que l'Olympique lyonnais était déjà mené 1 à 0 par le LOSC, le joueur de 21 ans est rentré directement en vestiaire. Quelques secondes auparavant, il se tordait de douleur sur la pelouse suite à un contact. "On s'attend à tout", disait après coup Jorge Maciel.
La question à présent pour le staff de Paulo Fonseca est comment combler les absents des deux feux follets, notamment face aux Anglais jeudi. Car désormais, les possibilités en attaque sont plus limitées. Sur le banc samedi, les solutions offensives s'appelaient Rayan Cherki (entré à la place de Nuamah), Georges Mikautadze et Enzo Molebe. Mais ce dernier est un très jeune footballeur (17 ans), et jusqu'à présent, il a disputé seulement quelques minutes avec les professionnels (une dizaine en deux matchs).
Contre les Mancuniens, on peut penser qu'il n'y aura pas beaucoup de changement(s) par rapport au 11 qui a dominé les Lillois. En toute logique, Cherki retrouvera une place de titulaire à droite ou dans l'axe de l'attaque. La question sera plutôt tournée autour de l'avant-centre. Qui de Georges Mikautadze ou d'Alexandre Lacazette entamera ce choc au Parc OL ?
Et les blessures des deux ailiers capables d'apporter de la profondeur pourraient "forcer", dans une certaine mesure, la main du coach portugais. En effet, le profil du numéro 9 devra coller avec le reste de l'équipe. Or, sans garçon amenant cette vitesse dans les couloirs, avec Corentin Tolisso, Thiago Almada ou Cherki sur un côté, ce sera à lui d'effectuer ces appels pour étirer la défense. Et à ce petit jeu, l'avantage reviendrait à Mikautadze, que l'on sait peu avare d'efforts et avec plus de mobilité que son ainé.
Maintenant, Paulo Fonseca se privera-t-il au coup d'envoi de son capitaine ? D'un homme d'une grande expérience et qui, par son passé en Première League, connaît très bien les duels qu'il devra livrer à la défense adverse ? Sur la question de la forme du moment, il peut au moins miser sur deux hommes en confiance.
Certes, Lacazette est moins prépondérant dans la circulation de la balle qu'il n'a plus l'être, mais il reste un buteur au sang-froid. Mikautadze, lui, est plus dynamique, et son entente avec Almada et Cherki est très bonne. Surtout, comme nous l'écrivions plus haut, il pourrait faire office de caution profondeur pour l'Olympique lyonnais.
En attendant le retour de Fofana, qui retrouvait des jambes comme joker de luxe, l'OL doit établir la meilleure formule derrière trois joueurs - Tolisso, Almada, Cherki - plus voués à dicter le tempo et à trouver des ouvertures. On sait le champion du monde 2018 capable de faire les appels dans le dos de l'arrière-garde adverse, mais la vitesse n'est clairement pas son point fort.
Dans tous les cas, chacun devra dépasser quelque peu sa fonction pour combler ces absences. Ce que les Rhodaniens ont su faire pour dominer Lille malgré les deux coups du sort trop vite concédés. "On a appris de la dernière partie (défaite à Strasbourg, NDLR). Ce n’est pas parce qu'on encaisse un but et une blessure que c’est fini", rappelait Maciel. Au contraire, c'est une nouvelle semaine capitale qui commence pour l'OL.
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