Stade Rennais Online
·26 octobre 2024
Stade Rennais Online
·26 octobre 2024
Malgré la victoire hier, le Stade rennais a terminé sa soirée sous les sifflets et sans clapping, une rareté et une manière pour le public de signifier son insatisfaction quant (…)
Malgré la victoire hier, le Stade rennais a terminé sa soirée sous les sifflets et sans clapping, une rareté et une manière pour le public de signifier son insatisfaction quant à la prestation des Rennais, en grande difficulté dans le jeu.
Lorsqu’on sort d’un mauvais film, on peut le résumer en commençant par la fin. Hier soir, Rennes a pris les trois points face au Havre à domicile (1-0), validant son troisième succès de la saison en 9 journées, les trois acquis à domicile. Mais à la différence des succès face à Lyon le 18 août puis Montpellier le 15 septembre, on rechigne à se repencher sur le scénario d’une rencontre au contenu indigeste.
Pourtant présentée dans un 4-3-3 garni de 5 offensifs, Rennes n’aura presque jamais été de l’avant face à un adversaire recroquevillé sur lui-même, venu logiquement procéder en contre au vu de sa situation actuelle. Les 45 premières minutes ont donc vu la ligne défensive faire tenter tant bien que mal de trouver des milieux indisponibles et des attaquants hésitant à tenter le face à face.
Postés (loin) devant un Kamara cantonné aux tâches défensives sans prise de risque à la relance, les « deux numéros 10 » Gronbaek et Blas n’ont jamais su combiner ensemble, ni prendre des risques. Alignés sur les côtés, Jota et Gomez ont eux aussi peiné à exister pendant leurs 70 minutes sur le terrain, tentant très rarement de se frayer seuls un chemin, et d’assumer la condition d’ailiers avec lesquels le SRFC ne jouait jusqu’ici plus.
Que dire enfin de Kalimuendo, invisible pendant les 35 premières minutes, et muet tout au long de la partie jusqu’à une frappe à la 80e minute, ses décrochages sur le côté gauche n’ayant avant cela eu aucune incidence sur le jeu.
Il a fallu un éclair à Rennes, comme trop souvent cette saison, pour débloquer la situation, par Gomez pour son premier but. C’était à la 53e minute, après que le SRFC soit rentré au vestiaire sous les sifflets de son Roazhon Park. Devant au score, face à un adversaire désormais obligé de se découvrir, on attendait alors une équipe plus conquérante, plus confiante. Ce fut le cas notamment par Jota ou Gronbaek… pendant 10 minutes.
« Oui, on s’est lâchés, on s’est libérés », confiait Julien Stéphan après la partie. « Après en ayant un seul attaquant sur le banc, quand on change on a un profil d’équipe un peu différent. Et comme on a perdu en maitrise, on a pris le parti de renforcer le milieu de terrain, c’est peut-être une explication. Puis mentalement, tu vois le temps et tu te dis que tu te rapproches de la victoire, et il y a peut-être un inconscient qui nous fait reculer, moins presser. Ça se passe malheureusement souvent comme ça. On aimerait des prises d’initiative plus longues. »
Rennes a donc continué à pédaler dans la semoule dans laquelle sa confiance s’est délitée, et c’est peu dire que son niveau technique ne l’a pas aidé. À elles deux, les équipes programmées au vendredi soir avaient toute leur place au côté du multiplex de Ligue 2, tant le manque de maitrise dans les transmissions était criant. Une défaillance particulièrement incarnée côté rennais par Albert Gronbaek, avec 66% de passes précises seulement.
Le spectacle n’a pas non plus été du goût du Roazhon Park, qui au coup de sifflet final d’une victoire acquise dans la douleur, a sifflé ses joueurs qui se sont ensuite vu refuser le clapping. Une rareté suite à une victoire, et un marqueur du climat étrange régnant actuellement autour du Stade rennais. L’entraineur comme les joueurs ont répété leur discours après la rencontre, espérant le retour de la confiance après avoir pris les trois points. Mais il faudra probablement plus que cela pour se sortir du terrain particulièrement sur lequel le SRFC est engagé.
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