Stade Rennais Online
·10 octobre 2024
Stade Rennais Online
·10 octobre 2024
« Une personnalité engagée, structurée, sérieuse et en même temps entrainante » . C'est en ces mots qu'Alban Gréget, président du conseil d'administration, a décrit Arnaud (…)
« Une personnalité engagée, structurée, sérieuse et en même temps entrainante » . C’est en ces mots qu’Alban Gréget, président du conseil d’administration, a décrit Arnaud Pouille pour le présenter. Gréget avait commencé son propos par remercier « chaleureusement » Olivier Cloarec, son « professionnalisme et engagement », avant d’introduire son successeur. « De la performance, et de la constance dans la performance », voilà la mission d’Arnaud Pouille, qui a ensuite été interrogé sur différentes questions. Réponses par thèmes.
« C’est une vraie fierté de rejoindre le Stade rennais. J’ai reçu beaucoup de messages de l’écosystème de Lens, mais le livre se referme. Je suis 100% Rennais maintenant et prêt à livrer la feuille de route qui m’est confiée. C’est challengeant. Si j’ai accepté de relever le défi, c’est que je m’en sens la capacité, évidemment. La première des choses, c’est de travailler, tirer dans le même sens. Et de là viendra certainement la performance, si c’est bien organisé. Et généralement, quand vous avez une performance bien organisée, on a ces résultats. Et j’ai compris qu’il faut une performance durable. Je sais où je mets les pieds, je me suis renseigné, et je sais qu’il y a eu de la performance ici. Je salue mes prédécesseurs pour le travail accompli. Les messages sont clairement passés, par l’actionnaire, la famille, et par vous tous ».
« Les contacts ont été relativement récents. Il y avait une recherche effectuée pour savoir si l’on pouvait mieux servir la performance du Stade rennais, avec un processus d’identification. Pour tout vous dire, j’ai regardé le Rennes - Lens (21 septembre) en étant encore Lensois, mais en ayant un oeil attentif sur le Stade rennais ».
« Deux missions sont ancrées. Le premier, la formation. Les premières actions ont été de mieux comprendre, le Stade rennais est un centre de formation de premier ordre et je sais que ça participe à la mission du Stade rennais. Et la deuxième chose, c’est que le Stade rennais soit le fer de lance de la Bretagne et rendre heureux l’ensemble des gens qui vont au Roazhon. Je suis de ce bois là, c’est en comprenant comment ça fonctionne que vous arrivez à suivre au mieux la feuille de route qui vous a été fixée. Le premier point est donc de s’assurer qu’au niveau de la formation, le Stade rennais reste vraiment en haut ».
« J’ai passé beaucoup de temps avec Julien. Je connaissais son expertise, reconnue sur la place. J’avais envie de m’asseoir avec lui, lui aussi d’ailleurs. Je pense qu’il avait besoin de partager pas mal de choses. Comme je l’ai fait aussi avec Frederic (Massara). Julien est quelqu’un qui n’est pas satisfait non plus par les résultats actuels du Stade rennais, qui est en permanence en recherche de solution. Il essaye de tirer le meilleur de son effectif. Il faut partager, travailler ensemble, tous dans la même direction, et organiser les conditions d’une performance meilleure, et de meilleurs résultats. A priori. Parce que parfois, vous pouvez être performants comme en 2e mi-temps face à Monaco, et ne pas avoir de résultats si vous n’êtes pas arrivés à concrétiser. »
« Ce n’est pas évident de changer de système en cours de saison. Je suis arrivé vendredi dernier, j’avais regardé Rennes-Lens et PSG-Rennes, et j’ai trouvé que c’est frustrant, mais il y avait du mieux dans la volonté. Il y a des choses qui me disent que oui, le groupe a fait énormément d’efforts et qu’il n’a pas été récompensé. Maintenant il faut se projeter sur le moyen-long terme et les rencontres qui vont venir. Julien l’a dit samedi dernier, il sait que la situation n’est pas facile en terme de résultats, mais je vous garantis que ça bosse ».
« L’Europe, c’est un objectif. Dans un compétition, il y a ce que vous faites et ce que font les autres. On va se concentrer sur nous, déjà. On est pas bien classés, et le meilleur moyen de se battre pour l’Europe en fin de saison c’est de remonter progressivement au classement. On aurait dû marquer plus de points, mais on est à cette place là. On la regarde froidement et on se dit « comment on va faire en sorte de gagner une place, deux places, et on verra plus tard où on se situe ».
« J’ai envie de dire oui forcément, mais chaque club à son identité. Il y a des similitudes ne serait-ce que dans les territoires, l’état d’esprit. En 2017, quand je suis arrivé à Lens, le but était de sauver le club, remonter en Ligue 1, s’y asseoir et si possible, car l’environnement macro du foot pousse vers ça, de temps en temps pouvoir jouer les compétitions européennes. La feuille de route là-bas a été respectée. Maintenant, je suis à Rennes, je comprends progressivement, le plus vite possible, ce qu’est le Stade rennais, ce dont il a besoin pour avoir de la performance durable, constante. Rennes tout le monde l’aime bien, il y a une cote de sympathie, mais quelque chose se dit : oui il y a des performances parfois géniales puis parfois ça devient un peu moins performant. Si vous êtes performant à un moment donné, c’est que vous avez les clés pour être performant. Maintenant c’est de savoir comment on fait tous ensemble pour redevenir performants. Donc oui il y a des similitudes, mais chaque histoire a son identité, ses circonstances, et il faut avoir l’intelligence de ne pas vouloir réécrire l’histoire toujours ».
« C’est rare dans un club solide comme le Stade rennais d’avoir 25 arrivées-départs sur l’été, notamment avec des joueurs qui doivent porter notre identité, issus soit de la formation sur plusieurs saisons. Il y a eu un vrai moment de bascule, mais lui a pris le taureau par les cornes. Il a assuré la constitution d’un groupe avec Julien. C’est quelqu’un qui travaille énormément, a une grosse culture foot, est dans la juste et bonne collaboration. Je le connaissais et je suis heureux de le retrouver ici au Stade rennais ».
« Râleur ? En tout cas à prendre des décisions. Je ne pense pas être dans l’esbroufe. J’essaye de prendre la bonne décision, au bon moment. J’en ai déjà pris des compliquées. Changer de coach à quelques journées de la fin de championnat car vous pensez que vous n’êtes pas dans la bonne dynamique pour remonter alors que vous êtes 2e ou 3e d’un championnat… La décision ne me fait pas peur. Mais taper du poing sur la table, il faut le faire si le message ne passe pas, mais je suis plutôt dans la collaboration. Il faut passer du temps ensemble pour valider les bonnes décisions. Mais si vous vous sentez trahis, ce n’est pas pareil ».