Sudamericano U20 2025 : hiérarchie | OneFootball

Après trois journées disputées, certains prétendants affirment leurs ambitions alors que dans leur pas, la bataille s’annonce plus serrée que jamais.

Victorieux sur un coup du sort lors de son match d’ouverture face au Chili, une tête contre son camp de Juan Francisco Rossel à la dernière seconde du temps additionnel, après avoir été largement bousculé, l’Uruguay a répondu avec la manière lors de son deuxième match du Sudamericano. La Celeste a rapidement montré que son jeu direct allait faire mal à un Paraguay qui cherchait à prendre possession du ballon mais ne trouvait jamais la moindre profondeur. Emmené par un Joaquín Lavega qui causait bien des dégâts sur son côté, l’équipe de Fabián Coito se procurait rapidement de nettes occasions de marquer et lançait son festival peu avant la fin du premier quart d’heure par Alejandro Severo. Vertical et agressif, l’Uruguay déroulait alors, porté également par un excellent Gonzalo Petit qui s’offrait un doublé en cinq minutes. Largement mené à la pause, le Paraguay cherchait à réagir en début de second période, mais était rapidement puni. Renzo Machado portait le score à 4-0, Gonzalo Petit, Mauro Zalazar et Joaquín Lavega passaient proche d’ajouter le cinquième, œuvre finalement d’Esteban Crucci, avant que Germán Barbas ne conclut la démonstration. 6-0, l’Uruguay s’installe en tête d’un groupe duquel il était favori, le Paraguay vire déjà son sélectionneur, Aldo Duscher.

L’autre bonne affaire du groupe est pour le Chili. Après la victoire en ouverture face au Venezuela, la Rojita s’est offert le clásico face au Pérou. Une Blanquirroja qui reste dans ses temps de passage avec aucun point en trois sorties, mais qui aurait pu réussir un vrai coup, Chemo del Solar avait d’abord modifié ses plans, plantant un 5-4-1 destiné à contrer, mais l’ouverture du score d’Ignacio Vásquez ouvrait la marque à la 12e minute pour le Chili après un joli déboulé côté gauche. Devant changer ses plans, del Solar faisait entrer l’attaquant Bassco Soyer à la place du défenseur Julinho Astudillo. Choix payant car Soyer s’offrait un véritable golazo quatre minutes plus tard sur une frappe lointaine qui surprenait un Ignacio Sáez mal placé. Le Chili reprenait sa domination face à un Pérou qui reculait de nouveau, mais s’offrait un espoir lorsqu’en début de deuxième acte, Juan Pablo Goicochea filait seul doubler la mise. La Bicolor guettait alors le moindre espace pour tuer le match, sans y parvenir, et la domination chilienne donnait lieu à une folle fin de match. Juan Francisco Rossel trouvait la barre sur un penalty à la 85e mais se rattrapait ensuite : d’abord sur une tête qui devançait Jhefferson Rodríguez dans la minute suivante, qui conduisait à l’exclusion du capitaine péruvien Anderson Villacorta après avoir trop fortement contesté le but – demandant une faute sur son gardien. Ensuite sur une nouvelle tête à bout portant de Rossel. Après avoir été balayé par le Venezuela en J2, le Pérou semble déjà hors course, son prochain rendez-vous étant face à l’Uruguay. Le Chili peut quant à lui assurer sa qualification en cas de victoire face au Paraguay.

Dans le Groupe B, l’Argentine s’est montrée moins vertigineuse et dominatrice que face au Brésil, mais a su prendre le point du nul face à la Colombie puis s’imposer d’un rien face à une Bolivie qui avait déjà donné bien du mal aux jeunes auriverdes. Diego Placente continuant de faire tourner au maximum, en alignant une troisième composition très différente en trois rencontres – se privant par exemple cette fois de Claudio Echeverri et de Franco Mastantuono – son Argentine a vécu un premier acte compliqué, passant près d’être menée au score avant de prendre enfin le match à son compte, menée par un duo Ian Subiabre – Agustín Ruberto de tous les dangers. L’entrée en jeu du Diablito a redonné un coup de boost offensif aux Argentins, mais les occasions sont finalement restées rares et il a fallu une frappe lointaine de Teo Rodríguez que Fabián Pereira, le portier de la Verde, semblait mal juger. Qu’importe pour l’Albiceleste. Avec sept points, elle file vers l’hexagonal, la Bolivie étant déjà éliminée.

Restait donc le choc de la nuit entre la Colombie et l’Équateur. Après avoir décroché le nul face à l’Argentine qu’elle a bien bousculé par son idée claire de jeu, agressivité au pressing et projection rapide sur les ailes où la puissance d’Óscar Perea et d’Andy Batioja fait des dégâts, la Colombie devait valider sa performance face à une Tri qui avait peiné à convaincre en ouverture face à la Bolivie. Cela débutait pourtant bien pour les hommes de Miguel Bravo, un tir de Keny Arroyo et une tête d'Allen Obando faisant passer les premiers frissons, mais rapidement, les Cafeteros ont pris le contrôle du match et provoqué des dégâts. Et si Arroyo trouvait le poteau, Jordan Barrera trouvait la barre avant qu’une double erreur de Cristhian Loor permette à Neiser Villareal d’ouvrir la marque à cinq minutes de la pause. Un avantage mérité et parfaitement contrôlé par la Colombie en deuxième période, manquant de prendre le large, la Tri se sauvant par les interventions de son gardien, et décroche ainsi son premier succès du tournoi avant d’affronter la Bolivie lors de la prochaine journée. Pour l’Équateur, le prochain rendez-vous face au Brésil sera décisif.