Walfoot.be
·6 août 2024
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Le Standard de Liège a battu le Club de Bruges ce dimanche et confirme son bon début de saison, malgré une situation financière compliquée. Sur papier, difficile pourtant de faire plus déséquilibré.
D'ici quelques semaines, à Ath, lors de la célèbre ducasse du quatrième dimanche d'août, David défiera Goliath. Et si les Athois veulent optimiser les chances de voir le géant être vaincu (et donc d'amener un an de bonheur sur la ville, selon la tradition), ils savent déjà quoi faire : faire porter un maillot du Standard au petit berger.
L'équipe alignée par Ivan Leko était en effet faite de bric et de broc, on le sait. Le joueur valant le plus cher dans l'effectif liégeois jusqu'à l'arrivée de Viktor Djukanovic (7 millions), c'est Arnaud Bodart (6 millions), et il est actuellement mis de côté le temps que son dossier se règle.
Il faut aussi souligner que Lucas Noubi (estimé à 3 millions) est écarté par Leko, et que Souleymane Doumbia (2,5 millions) est blessé ; en tout, ce sont 18,5 millions "indisponibles" sur une valeur marchande totale de 45,65 millions d'euros (tous chiffres issus de Transfermarkt).
Ce qui nous amène à ce chiffre qui ne veut pas dire grand chose mais reste frappant : le Club de Bruges a dépensé plus cet été en transferts (28 millions d'euros) que la valeur marchande du noyau dont disposait Leko dimanche à Sclessin (grosso modo 27 millions).
Et le onze ? C'est simple : les 11 joueurs titulaires dimanche face aux Gazelles ont coûté ensemble... 1,5 million d'euros : 1 million pour Hautekiet en janvier 2023 (depuis... Bruges) et 500.000 euros pour David Bates cet été. Seul point d'interrogation, le prix de Marlon Fossey en 2022, jamais révélé.
Estimons le total à maximum 2 millions avec Fossey : cela reste au mieux un tiers de ce qu'a coûté cet été un Gustaf Nilsson mis en boîte par Bates, ou encore Ardon Jashari et Zaid Romero (tous trois 6 millions).
"Les hommes mentent, pas les chiffres" est un dicton trompeur, car on fait au contraire dire ce que l'on veut aux chiffres - mais la façon dont Leko et sa direction ont réussi à construire un noyau compétitif avec des cacahuètes est à saluer...