VAFC : « Quand on a eu une fois, deux fois, dix fois, quinze fois sa chance… », Mathias Oyewusi a déçu Vincent Hognon | OneFootball

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·1 mars 2025

VAFC : « Quand on a eu une fois, deux fois, dix fois, quinze fois sa chance… », Mathias Oyewusi a déçu Vincent Hognon

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Sur le banc pour la première fois de la saison en National (hors suspensions) face à Versailles (0-0) ce vendredi soir, Mathias Oyewusi n’était pas touché physiquement. L’attaquant nigérian, beaucoup moins décisif en 2025, a subi les choix d’un Vincent Hognon visiblement remonté et très franc sur son cas.

Mathias Oyewusi définitivement de retour dans le rang ?

Qu’elle semble déjà loin l’époque où Mathias Oyewusi enfilait les buts et trônait au sommet du classement des buteurs de National en étant nommé meilleur joueur du championnat en septembre. Buteur à six reprises lors des huit premières journées, l’avant-centre de 26 ans n’a depuis trouvé le chemin des filets qu’à une seule reprise. Ce qui ne l’avait pas empêché de ne jamais sortir du onze de départ en championnat, hormis lors de ses trois matches de suspension (un début octobre, deux en novembre), jusqu’à ce vendredi et la réception de Versailles. Vincent Hognon, qui assure que la décision a été mûrement réfléchie, avait « travaillé cette semaine » un changement d’animation avec la présence de Lucas Buades en pointe.


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« Si je change, c’est que ça ne me satisfait pas et que je n’en ai pas assez, assénait l’entraîneur du VAFC après le match nul contre Versailles, lui qui avait aussi décidé de se passer des services de Carnejy Antoine et Nick Venema. Lucas a commencé en pro à ce poste, donc je savais qu’il pouvait y jouer. Je pense qu’il aurait pu donner encore 10 minutes, mais je voulais que mes remplaçants essayent d’impacter le match. » Et de poursuivre sans détour sur le cas de Mathias Oyewusi : « Les performances ne sont pas suffisantes. On a des joueurs, on a de la concurrence. J’attends plus de mon groupe ».

Quand on ne marque pas de but, on est obligé de se poser des questions.

Visiblement agacé et remonté, l’ancien technicien grenoblois entend aussi faire de cette décision un exemple pour un groupe à mettre sous pression. « J’attends des réponses sur le terrain, reprend-il dans un monologue appuyé. J’ai des joueurs offensifs qui me donnent de bonnes choses. (…) Il y a d’autres joueurs qui n’étaient pas dans le groupe qu’on pourra revoir aussi. Parce que c’est le lot de la concurrence. Quand on ne marque pas de but, on est obligé de se poser des questions. Qui m’a donné satisfaction ? Qui ne m’a pas donné satisfaction ? Et à un moment, quand on a eu une fois, deux fois, dix fois, quinze fois sa chance, c’est normal de temps en temps de passer par la case banc de touche. Et surtout, de bien réagir. Je parle de manière générale, de tout le monde. Il faut travailler, parce que c’est la concurrence. Ça doit nous amener à monter. Ce n’est pas faire le mec déçu quand je dois rentrer. Je ne parle pas de quelqu’un en particulier mais je parle de manière générale. »

Lucas Buades, une option viable pour Vincent Hognon

Un choix d’abord surprenant, alors que Mathias Oyewusi s’était présenté à l’échauffement en survêtement, échangeant notamment de nombreuses transversales – plus ou moins précises – avec Alexandre Coeff, mais finalement compréhensible au vu des griefs de son coach. Et qui a donc profité à Lucas Buades, en redécouverte de ce poste. « Sa performance ne m’a pas déplu, observe Hognon. Il est très à l’écoute des consignes, il travaille pour l’équipe, il est capable de mettre des buts. On pourrait le revoir à droite, à gauche. (…) Lucas travaille bien. J’avais envie de relancer le petit (Axel) Camblan qui est, pour moi, indispensable à cette équipe. Je ne voulais pas me priver de notre joueur régulièrement le plus dangereux chez nous, donc j’ai pensé à cette option depuis un moment. On a parlé avec le staff et le résultat n’est pas mauvais. »

Un parti pris qui n’a toutefois pas réglé les manques offensifs valenciennois du moment, avec un deuxième match consécutif sans faire trembler les filets au stade du Hainaut et seulement quatre buts marqués sur ses six dernières sorties. « J’ai fait mon choix, on n’a pas marqué, donc peut-être que ce n’était pas le bon, conçoit l’entraîneur. Mais la plupart des joueurs m’ont donné satisfaction. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est de savoir qui a marqué des buts depuis que je suis arrivé dans le jeu : Sissoko, Buades et quatre passes décisives de Camblan. Il faut que mes joueurs soient impactants parce que marquer dans le jeu tous les trois mois, ça ne m’intéresse pas. »

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Et de conclure en appuyant encore un peu plus sur l’importance de la concurrence et du travail au quotidien : « On a travaillé pour avoir un groupe plus étoffé et qui est aujourd’hui d’une meilleure qualité que quand je suis arrivé. J’attends une émulation et que les gens se battent pour leur place. J’ai un garçon qui cette semaine a fait une semaine remarquable et il était sur le banc, c’est Rémy Boissier. Je lui ai donné l’exemple. Et il est rentré, plutôt bien. Il faut se battre, se battre pour avoir les choses ». Vincent Hognon a fait passer ses messages, à ses hommes d’accuser réception en l’emportant à Villefranche vendredi prochain.

Enzo PAILOT, à Valenciennes

Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport

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