Le Journal du Real
·17 mai 2025
Xabi Alonso, un maestro aussi en dehors du terrain

Le Journal du Real
·17 mai 2025
Au-delà de ses tacles millimétrés et de son jeu long chirurgical, Xabi Alonso s’est toujours démarqué par une identité singulière. Quand d’autres enchaînaient les soirées jet-set, lui arpentait les salles de concert indie, postant sur Twitter ses coups de cœur pour Wilco ou Arcade Fire. À Saint-Sébastien en 2013, il assiste incognito à un concert de Belle and Sebastian. Ce soir-là, la rockstar, c’est lui, sans le vouloir.
Cultivé, discret, raffiné, il impressionne même loin des pelouses. Lors du sacre du Real en 2014, suspendu pour la finale, il célèbre la Décima depuis les tribunes. Vêtu d’un costume impeccable, il explose de joie après le but de Ramos. Une image gravée dans la mémoire des Madridistas rappelle Relevo. Son tweet du lendemain, une simple photo de ses pieds face au trophée, deviendra culte.
Xabi Alonso n’est pas qu’un joueur légendaire : c’est un homme d’une rare élégance. À Madrid, il vivait en centre-ville, loin des villas dorées des footballeurs. On le croisait, simple, en promenade. Il visitait seul les musées, s’intéressait à la presse culturelle, soutenait Jot Down, média littéraire indépendant. En interview, il est rigoureux, courtois, presque timide, mais toujours chaleureux.
Apprécié pour son professionnalisme, respecté pour son intelligence, admiré pour son style, Xabi Alonso va bientôt incarner le Real Madrid sur le banc. Mais pour beaucoup, il est déjà plus qu’un entraîneur : un symbole. Celui d’un football qui pense, ressent et s’élève.
Léo Seguin