Le Journal du Real
·25 Desember 2024
Le Journal du Real
·25 Desember 2024
Les cinq anecdotes sur le Real Madrid qui sont présentées ci-après vont démontrer la bonté et l’universalisme du club, sa grandeur, l’un de ses échecs sportifs ainsi qu’une particularité sans précédent par rapport à deux de ses entraîneurs.
Juan et Carlos Padros sont nés à Sarrià, banlieue aisée de l’ouest de Barcelone. Ils ont déménagé dans la capitale espagnole avec leurs parents, qui étaient à la tête d’une grosse entreprise du textile. L’arrivée du football à la fin du XIXe siècle va les marquer à jamais. En 1897, des étudiants britanniques fondent le premier club de football à Madrid, la « Sociedad Football Sky ».
Mais suite à des divergences, ce club est divisé à deux : d’un côté « El New Foot-Ball Club » et de l’autre, « le Madrid Football Club », ce dernier étant fondé par les frères Padros le 6 mars 1902. Dans les années 20, il deviendra le Real Madrid.
Juan Padros a présidé la « Federación Española de Clubes de Foot-ball » et joue un rôle clé dans la création de la Real Federación Española de Fútbol (RFEF).
Les frères Padrós ont mis en place un championnat national entre clubs. Le « Concurso Madrid », disputé en mai 1903, a jeté les bases du championnat d’Espagne et a été le précurseur de l’actuelle Copa del Rey. Il a été important pour l’institution et pour le football espagnol.
Nombreux sont ceux à mettre en exergue l’ironie que deux personnes d’origine catalane, la région du principal club rival du Real Madrid, soient à l’origine de sa création. À notre sens, cela démontre le caractère universel et inclusif du club.
Dans les années 60, aucun club de Paris n’évolue en première division du championnat français et la mairie de Paris souhaite qu’un club de la capitale prenne une nouvelle dimension et représente la France lors des compétitions européennes.
Elle décide donc de s’allier à la FFF et l’Etat français pour créer un club de premier plan à Paris. Jacques Georges, le président de la FFF, organise un référendum populaire dans la ville afin de légitimer cette création. C’est un franc succès.
Le président Santiago Bernabéu avec l’équipe (realmadrid.com)
En conséquence, la FFF créée un comité de direction du club, chargé de réfléchir à la création de l’entité. Il est composé de plusieurs pointures françaises de l’époque, dont le vice président de la FFF ou encore le fondateur du Journal L’Equipe.
Le comité s’interroge : comment capitaliser sur l’engouement populaire qu’avait créé le référendum ? Comment impliquer dans le projet les futurs supporters ?
Le comité sèche face à ces questions. Si bien que l’un de ses membres, Jacques Ferrand, décide de faire appel au président du Real Madrid, Santiago Bernabeu, pour les aider.
Ayant travaillé à la création de la Coupe des Clubs Champions, remportée 6 fois par le Real Madrid, Ferrand connait en effet bien le président madrilène. Santiago Bernabéu présente au comité un modèle inexpérimenté en France mais qui conviendrait parfaitement au projet : celui des socios.
Cette idée convainc le comité et ce dernier décide de lancer une grande contribution populaire. Le but est double : impliquer les fans du club dans sa création tout en récoltant des fonds.
Le club propose alors à ses supporters de devenir des « associés », des socios, à travers des bulletins d’inscriptions achetés pour 25 francs seulement. La campagne médiatique pour convaincre les supporters va être un véritable succès, un véritable engouement populaire presque inattendu.
Le comité avait fixé le chiffre de 10’000 inscrits pour que le club voit le jour. Finalement, plus de 17 382 personnes qui vont souscrire à l’abonnement. Ainsi, grâce à l’idée de Santiago Bernabeu, près de 842 000 francs de l’époque sont récoltés. Une somme énorme à l’échelle du football de l’époque, offrant, une assise financière et économique qui va permettre la création du club.
Outre la Ligue des champions et la Coupe UEFA, le Real Madrid a également pris part à une compétition qui a existé de 1960 à 1999 : La Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe (ou Coupe des Coupes). Cette dernière mettait aux prises les vainqueurs des Coupes de chaque championnat européen.
Lors de sa première participation en lors de la saison 1970-71, le club de Chamartín parvient jusqu’à la finale qu’il perd face à Chelsea.
Malgré la présence de légendes comme Pirri, Amancio et Gento dans son équipe, le Real Madrid a arraché le match nul (1-1) face aux Anglais et comme les tirs aux buts n’étaient pas encore instaurés, un match d’appui a eu lieu deux jours plus tard lors duquel le club madrilène s’est incliné 2-1.
En 1983, le Real Madrid dispute une nouvelle finale de Coupe des Coupe face aux Écossais d’Aberdeen entraînés par un certain Alex Ferguson. De son côté, l’équipe du club de Concha Espina est entraîné par Alfredo Di Stéfano et emmenée par Juanito, Santillana et Stielike.
Les madrilènes s’inclinent 2-1 après prolongations et manquent une nouvelle fois l’occasion d’ajouter une première Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupes à leur palmarès.
Au final, le Real Madrid aura participé à quatre reprises à cette compétition sans parvenir à la remporter et ne pourra jamais l’obtenir étant donné qu’elle n’existe plus depuis 1999.
Le Real Madrid n’a connu que deux entraîneurs de nationalité italienne : Fabio Capello et Carlo Ancelotti
Outre le fait que leurs accomplissements soient exceptionnels pour le laps de temps qu’ils ont coaché dans la capitale espagnole, les deux hommes ont la particularité d’avoir effectué deux passages au club le premier à 10 ans d’intervalle après son départ et le deuxième à 6 ans.
Lors de la saison 1996-97, Fabio Capello remporte la Liga et décide malgré tout de retourner à l’AC Milan en raison d’une mauvaise entente avec le président Lorenzo Sanz.
En 2006, Ramon Calderón est élu président et pour la saison 2006-07, Fabio Capello retourne sur le banc du Real Madrid choisit par Pedja Mijatovic, le directeur sportif de l’époque. À noter que ce dernier jouait sous les ordres de Capello lors du titre de 1996-97.
Une nouvelle fois, l’Italien remporte le titre lors de la fameuse Liga des remontada.
Carlo Ancelotti est arrivé sur le banc du Real Madrid lors de la saison 2013-14. Dès sa première saison, il remporte la dixième Ligue des champions du Real Madrid, titre qui lui échappait depuis 12 ans ainsi que la Copa del Rey.
Après une saison 2014-15 sans titre, l’Italien est limogé. Il revient en 2021, en se proposant alors que le club cherche un entraîneur suite à la démission de Zidane. Une nouvelle fois, il parvient à remporter la Ligue des champions dès la première saison de son second passage et obtient également sa première Liga. Ce mois-ci, il est devenu l’entraîneur le plus titré de l’histoire du Real Madrid.
Zidane lors de sa présentation au Real Madrid en 2001 (Allsport UK/ALLSPORT)
Dès son accession à la présidence en 2000, la stratégie de Florentino Pérez est claire : recruter des stars pour augmenter les revenus du club via le marketing.
Lors de sa première année, il recrute Luis Figo pour un montant de 75 millions d’euros. La saison suivante, il parvient à attirer Zinédine Zidane dans la capitale espagnole pour la somme de 75 millions d’euros.
Lors de son retour à la présidence en 2009, il frappe un grand coup lors du mercato estival en recrutant les lauréats des deux dernières éditions du Ballon d’or, Kaká et Cristiano Ronaldo. Le Brésilien a été acheté à l’AC Milan pour 65 millions d’euros et le Portugais 94 millions d’euros à Manchester United.
Finalement, en 2013, le Real Madrid s’est attaché les services du Gallois Gareth Bale en provenance de Tottenham Hotspur pour la somme rondelette de 101 millions d’euros.
Chacun des transferts précités a constitué le plus onéreux de l’histoire du football au moment où il a été réalisé. À 5 reprises, le Real Madrid a surpassé le montant du transfert le plus élevé. Il détient ce record seul.
Gjon Haskaj