Fabien Robert : “On ne s’improvise pas facilement expert en gestion d’une infrastructure de cette taille…” | OneFootball

“Si les relations très houleuses, depuis des mois, entre la majorité rose-verte de Bordeaux Métropole et la société SBA, gestionnaire du stade, sont de notoriété publique, on peut tout de même s’étonner de l’absence d’information et de débat sur cette lourde décision tant au sein de Bordeaux Métropole (même hier en Bureau des Maires, pas un mot sur le sujet) qu’à la Mairie de Bordeaux ! Sur le fond, on ne peut que regretter cette fin de partenariat avec SBA qui était, rappelons-le, très favorable à sa création pour la collectivité et qui a permis de construire un des grands stades les moins chers de France. Par ailleurs, nous ne sommes pas certains que la motivation a été totale pour surmonter les difficultés principalement créées par la situation des Girondins de Bordeaux. Finalement les deux (seules) décisions marquantes de ce mandat à la Métropole auront été le passage en régie de l’eau et de l’assainissement, et le passage en régie du grand stade ! Un bilan très dogmatique mais bien peu pragmatique ! Cette approche un peu archaïque qui se défie du secteur privé est un luxe que notre époque ne peut plus s’offrir au regard de nos finances publiques et de la pression des prélèvements obligatoires sur les ménages et les entreprises. La première régie montre déjà ses limites et ses écueils (coûts, tarifs, techniques, dérapages financiers…) et il est à craindre que cette nouvelle régie pour le stade amène, elle aussi, son lot de mauvaises surprises et de difficultés. On ne s’improvise pas facilement expert en gestion d’une infrastructure de cette taille avec un modèle économique si complexe. Organiser et réaliser de grands évènements culturels et sportifs demande compétences et expériences. C’est aussi une nouvelle compétence que va devoir exercer en direct la Métropole au moment où, précisément l’état de ses finances (+ 150% de dette sur le mandat et écroulement de son épargne) commanderait de se recentrer sur ses compétences principales et éviter la dispersion des moyens et des énergies”

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