Olympique-et-Lyonnais
·7 Maret 2025
FCSB - OL (1-3) : après la colère, Fonseca a laissé place à l’émotion positive

Olympique-et-Lyonnais
·7 Maret 2025
De notre envoyé spécial à Bucarest pour FCSB - OL.
Après quatre jours de tapage médiatique, il a enfin été question de football ce jeudi soir avec l’OL. En s’imposant 3-1 contre le FCSB, la formation lyonnaise a pris une sérieuse option sur la qualification pour les quarts de finale de Ligue Europa. Il faudra malgré tout finir le travail jeudi prochain à la maison contre l’équipe roumaine. Pour ce rendez-vous européen, Paulo Fonseca aura la chance d’être sur le banc, ce qui ne sera pas le cas dimanche à Nice. La victoire à Bucarest a été le début de cette nouvelle vie qui va s’installer entre Rhône et Saône pour les neuf prochains mois. Le club lyonnais espère que cette durée sera revue à la baisse à coup de recours.
Mais à l’instant T, le retour à Lyon dans la nuit va lancer ce nouveau quotidien. Celui d’un entraîneur qui assumera toute la préparation hebdomadaire avant de passer la main à ses adjoints, dont Jorge Maciel qui devrait jouer les numéros 1 par intérim. Cette nouvelle vie, Paulo Fonseca préférait ne pas y penser jeudi soir, avouant seulement "travailler pour trouver des solutions". Grâce à la victoire des siens, le Portugais a enfin pu avoir un peu de gaité dans des derniers jours pas faciles. Comme il l’a répété, il ne fuit pas ses responsabilités et son coup de sang contre Brest. Seulement, cet écart a eu de lourdes conséquences, plus qu’il ne l’aurait certainement imaginé.
Jeudi soir, il n’a pas forcément été question de tactique malgré les difficultés montrées par l’OL pour prendre le dessus sur le FCSB. Il a été question d’humain, de sentiments, de ressentis. Aussi coupable qu’il l’a été dimanche dernier, Paulo Fonseca a encore été guidé par ses émotions à Bucarest. Sauf que cette fois, elles étaient bien plus positives. Moussa Niakhaté avait confié à la veille du match que le groupe voulait gagner pour leur coach et ils ont tenu parole. Plus que cette victoire, l’unité a avant tout sauté aux yeux à l’Arena Nationale dans les gestes et les paroles. Le regroupement collectif vers le banc après l’ouverture du score de Nicolas Tagliafico a même fait craquer le coach lyonnais pour quelques secondes.
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Un moment de lâcher prise qui donne une certaine profondeur à l’homme qu’est Paulo Fonseca. Cela n’excuse en rien son geste envers Benoit Millot, mais le Portugais semble être un émotif, dans un sens comme dans l’autre. Son sprint sur le but de Malick Fofana redonnant l’avantage à l’OL aurait pu laisser penser que l’OL venait de remporter un titre. Cette joie libératrice, Fonseca en avait certainement besoin. "C'était un moment très émouvant (sur le premier but). Avoir le soutien de tous mes joueurs comme ça, c'est le plus important pour moi. C'était un beau moment, un moment qui montre que nous sommes soudés. C'est un peu tout cela qu'il s'est passé dans ma tête. Je reste calme, serein, car je sens tout le club derrière moi."
Dans ce marasme médiatique que vit le club depuis presque une semaine, l’OL a peut-être trouvé un ennemi commun. Cela reste des mots forts, mais quand Rayan Cherki parle d’un "sentiment d’injustice" dans le vestiaire, on peut se demander si cet évènement négatif n’a pas créé quelque chose de positif. "On avait vraiment envie de tout donner pour lui. Il nous donne de la joie, de la bonne humeur, de la confiance. On veut lui rendre, car c'est quelqu'un de très bien, il le mérite", a réagi l’international Espoirs en zone mixte. Cela en choquera plus d’un de voir des joueurs faire front derrière un coach ayant eu une réaction condamnable.
Mais depuis dimanche, c’est un club qui cherche à montrer son unité, sans dédouaner le geste de l’ancien de l’AC Milan. Matthieu Louis-Jean, Laurent Prud’homme et Daniel Congré ont presque joué les gardes du corps de Paulo Fonseca à Bucarest, mais il n’y a qu’à voir les accolades au coup de sifflet final et les sourires dans les coursives de l’enceinte bucarestoise pour comprendre que ce succès n’avait pas qu’une valeur comptable. C’est une vraie bouffée d’oxygène dans une semaine éreintante.