Peuple-Vert.fr
·15 Januari 2025
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L’entraîneur norvégien Eirik Horneland, fraîchement nommé à la tête de l’ASSE, fait parler de lui après des débuts étonnant en France. Dans un article publié par le média norvégien VG, l’ancien coach de Brann revient sur ses premiers pas dans l’Hexagone, son adaptation à une nouvelle culture et sa vision pour redonner vie à un club emblématique du football français. Retour sur les débuts prometteurs d’une aventure qui pourrait être à la fois complexe et passionnante.
Malgré seulement une semaine de travail avec son équipe, Horneland a déjà posé les bases de son style de jeu basé sur l’intensité et une attitude offensive. Sa première victoire 3-1 contre Reims a été saluée par le quotidien sportif L’Équipe, qui parle d’une "révolution Horneland". L’entraîneur a également été nommé "entraîneur de la journée", une reconnaissance immédiate de son impact.
Horneland vit actuellement au centre de formation du club, après avoir passé les fêtes de Noël en France. Pour l’entraîneur, la priorité est claire : le travail avant tout. « Maintenant, je suis seul ici, et j’en suis content. Il y a eu du travail tôt le matin jusque tard dans la soirée », explique-t-il.
Son immersion a débuté avant même sa nomination officielle. Lors de « vacances » à Londres, il a passé deux jours en discussion avec les nouveaux propriétaires canadiens du club, Kilmer Sports Ventures, dirigés par Ivan Gazidis. L’ancien dirigeant de Milan et Arsenal s’est montré enthousiaste sur le projet : « Nos supporters attendent de nous que nous ayons des équipes engageantes qui jouent avec intensité. Je suis convaincu qu'Eirik Horneland possède l'intensité nécessaire. »
En intégrant un club avec une culture de club forte et historique, Horneland a rapidement compris l’importance de la communication. « Je commence progressivement à apprendre quelques mots français. Le football est un langage universel : langage corporel, passion et intensité », dit-il.
Eirik Horneland appuie : « Il faut d'abord bien connaître les gens et les comprendre. Vous devez comprendre ce qui les motive, ce qui les retient, comment ils pensent et essayer de trouver comment les diriger de la meilleure façon possible. [...] Mes principes de jeu ? Je serai impitoyable là-dessus. Nous devons nous appuyer sur l'état d'esprit auquel nous croyons, sur le style de jeu auquel nous croyons et sur la façon dont nous dirigeons les gens. Je pense qu'il est tout à fait possible de s'installer en France, après on verra si c'est possible ou si je me trompe complètement."
Eirik Horneland a rapidement compris que le contexte serait différent de ce qu'il a connu jusque-là : "Je dois comprendre la différence entre la culture norvégienne et française. Il y a là des nuances, et des différences plus importantes que ce que je pensais. C'est un vestiaire plus multiculturel qu'à Brann, où il y avait un groupe très scandinave et ancré localement avec un Suédois et quelques Danois. Ici, les gens viennent de points de départ légèrement différents, et c'est intéressant en termes d'apprentissage sur les gens. Vous devez savoir d’où ils viennent et quel type d’expérience, ils ont afin de les diriger efficacement.
Comment s'adapter ? Il faut d'abord bien connaître les gens et les comprendre. Vous devez comprendre ce qui les motive, ce qui les retient, comment ils pensent et essayer de trouver comment les diriger de la meilleure façon possible. Il s’agit de comprendre leur état d’esprit, car il n’est pas nécessaire qu’il soit exactement identique au mien."
Avec seulement 12 buts marqués en 15 matchs avant son arrivée, l’équipe était la deuxième pire attaque de Ligue 1. Pourtant, la victoire contre Reims, accompagnée de trois buts marqués, montre que le potentiel est présent. Horneland se veut optimiste , mais réaliste : « C'est étape par étape. Pour en faire un avec une équipe de football avec un timing raisonnable offensivement et défensivement, cela prend six mois. Ensuite, nous devons essayer de gagner suffisamment de matches de football pour que les gens voient qu'« il y a une évolution ici ». »
La prochaine étape sera de taille : un match contre le FC Nantes, dimanche, à Geoffroy-Guichard. Horneland et ses joueurs auront une nouvelle opportunité de prouver que la "révolution" est bien en marche.