« Je n’avais pas envie d’y aller », Gaël Kakuta (ex-Amiens SC) évoque son départ rocambolesque pour l’Iran | OneFootball

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·30 Mei 2025

« Je n’avais pas envie d’y aller », Gaël Kakuta (ex-Amiens SC) évoque son départ rocambolesque pour l’Iran

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Un peu moins d’un an après son départ de l’Amiens SC pour une destination assez inattendue, à savoir l’Iran, Gaël Kakuta a dévoilé les coulisses de ce choix pour le moins inédit à l’occasion d’une interview accordée à la chaîne Youtube Leopardsfoot. Le meneur de jeu en a également profité pour donner des détails sur la fin de son aventure en Picardie. Morceaux choisis.

Un troisième passage compliqué

« A Amiens, j’ai signé un CDI (rires). La première année, ça s’est passé comme ça s’est passé (…) On était censé monter, mais il y a eu beaucoup de problèmes. Individuellement, il y a eu beaucoup de guerres d’ego à mon arrivée. Les gens pensaient que j’étais venu m’approprier l’équipe. Ils se sont braqués et ça a joué sur leur performance. Si les miennes n’étaient pas bonnes non plus, c’est parce qu’il y a un tas de choses qui ont fait qu’on ne jouait pas ensemble. Derrière, Omar Daf arrive. Au début, il me prend pour cible. Je suis l’ancien avec Régis (Gurtner) et il me tape dessus pour montrer que ce sera pareil pour tout le monde. Je ne comprends pas trop ce qu’il cherche. J’ai un peu le seum sur lui au départ, mais je ne dis rien.


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La saison se termine, ils sont satisfaits de ma saison mais ils estiment que mon départ à la CAN a affecté l’équipeGaël Kakuta, ancien joueur de l’Amiens SC

Plus le temps passe et limite ça devient mon meilleur pote. C’est un vrai coach, il a fait ce que les grands coaches font en allant chercher quelque chose en moi. Je me blesse trois semaines après un tacle par derrière, je pensais que ma cheville allait se casser. Je crois qu’il était entré simplement pour me faire mal. J’étais bien sur ce début de saison (2023/2024, NDLR), je m’étais bien préparé pour la CAN. Je voulais montrer que j’étais là, que je n’étais pas fini. La saison se termine, ils sont satisfaits de ma saison mais ils estiment que mon départ à la CAN a affecté l’équipe. Ils ont perdu des points à ce moment-là. Limite, on m’a reproché d’aller à la CAN. On rate les playoffs à quatre ou cinq points (six, NDLR), c’est dommage. On pensait vraiment que c’était la bonne année pour monter. »

Son troisième départ d’Amiens, une sortie par la petite porte

« On joue avec l’argent du président, qui est déçu. Il estime que personne n’est intransférable. Il y a des appels à droite à gauche. Il y a eu Bordeaux avant qu’ils descendent, heureusement je n’y suis pas allé. Il y a aussi eu des clubs de Ligue 1. Je n’étais pas contre rester à Amiens, sachant que j’ai aussi des problèmes personnels, je me sépare de mon ex-femme. Il y a l’Iran qui vient. Je pars du principe que ça reste une offre qu’on peut utiliser dans les négociations. Surtout que ce n’est pas une offre ridicule, c’est une très très bonne offre.

C’est limite « payez-moi pas, je joue gratuit, c’est mieux ». A un moment donné, respectez-moi.Gaël Kakuta, ancien joueur de l’Amiens SC

On joue un peu avec le temps. Des clubs de Ligue 1 proposent des salaires… C’est limite « payez-moi pas, je joue gratuit, c’est mieux ». A un moment donné, respectez-moi. L’Iran insiste. J’obtiens tout ce que je demande. Plus ça avance, plus ça reste dans un coin de ma tête. Je commence à prendre de l’âge, je suis en train de divorcer, je ne vais pas jouer gratuitement. Je les balade pendant un mois, je n’ai toujours pas envie d’y aller. Je me demande même si je ne vais pas arrêter. »

Une incompréhension à propos du manque d’intérêt suscité

« A la CAN, quand je me blesse, Besiktas appelle. J’ai des clubs de milieu de tableau en Ligue 1 qui me veulent. C’est du sérieux. On passe de ça à l’Iran. Je me demande ce qu’il s’est passé entre les deux, alors que je termine la saison sans blessure, en jouant bien. A partir de là, c’est l’Iran ou j’arrête. L’avion pour passer ma visite médicale était à 7h, jusqu’à 4h je ne dors pas. Je n’ai pas envie d’y aller, mais il y a un truc qui est en train de me guider là-bas. Mon agent essaie de me convaincre. Entre-temps, j’ai aussi eu un problème avec les impôts, qui me demandent une grosse somme. Personne n’a envie de donner tout ça d’un coup. Je me dis que je vais régler ça avec l’Iran. Je finis par y signer. »

Son arrivée en Turquie

« J’étais dans un très grand club en Iran, mais c’était une ambiance assez particulière. Ce sont des méga-stars dans leur pays et il y avait beaucoup d’ego. J’ai beaucoup voyagé, mais je n’ai jamais vu ça. Cela reste une bonne expérience, c’est un pays magnifique. J’ai tout aimé là-bas. Les joueurs ne se prennent pas pour… Il y a de très bons joueurs… pas tous. J’ai été agréablement surpris du pays et du niveau du football. J’ai eu trois coaches en six mois, c’était vraiment instable. Je suis parti, parce que pour voir mes enfants c’était vraiment compliqué. Un club turc s’est présenté et j’ai directement accepté. En France, il y avait des clubs compliqués en Ligue 1. »

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport

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