Joseph Oughourlian : «Si un jour, il y avait un projet plus attrayant que le mien […] je passerais le bâton» | OneFootball

Alors qu’un vaste chantier a été lancé en interne, le Racing Club de Lens a franchi une étape décisive dans son projet de rachat du Stade Bollaert-Delelis. L’antre emblématique des Sang et Or devrait bientôt appartenir au club lui-même — une avancée majeure sur le plan structurel.

Mais cette opération stratégique alimente certaines spéculations autour d’un éventuel départ du président Joseph Oughourlian. Présent à Lens lors du conseil municipal ayant délibéré sur la cession du stade, l’homme d’affaires a répondu. « J’ai toujours dit que j’essaierais d’amener le club le plus haut possible, sans, encore une fois, essayer de faire le pas de trop, sans essayer de me prendre pour ce qu’on n’est pas. Et que si un jour, il y avait un projet plus attrayant que le mien, avec plus de moyens financiers pour le club, qui s’inscrive dans la durée et avec un propriétaire plus stable, moi, je passerais le bâton. »

«Il faut être prêt à affronter des réalités économiques difficiles »

Lors de son intervention, Joseph Oughourlian a rappelé qu’il place l’intérêt du club avant tout — y compris le sien — et n’a pas caché les difficultés économiques auxquelles le RC Lens est confronté. « Je pense d’abord au club, pas à moi. Ce que je veux éviter, c’est de m’épuiser financièrement. Le club évolue dans une économie fragile. On ignore encore quels seront les montants des droits TV domestiques la saison prochaine, et cela pourrait être très bas. Pour un club comme le nôtre, qui risque de ne pas jouer l’Europe, ce sera compliqué. Il faut veiller à l’équilibre économique, à l’équilibre financier. Parfois, cela impose des renoncements. Ce n’est pas facile à vivre. Je suis un fan comme tous les gens ici. Je n’ai pas envie de vendre nos meilleurs joueurs. Mais il faut être prêt à affronter des réalités économiques difficiles. »