La parole aux supporters après RC Lens – LOSC : « J’ai vu des petites étoiles dans les yeux de nos joueurs » | OneFootball

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Le Petit Lillois

·28 Oktober 2024

La parole aux supporters après RC Lens – LOSC : « J’ai vu des petites étoiles dans les yeux de nos joueurs »

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Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Cette fois-ci, trois d’entre eux ont été interrogés suite à la victoire des Dogues dans le Derby du Nord.

Le RC Lens était un adversaire féroce, invaincu depuis le début de saison en Ligue 1, et autant dire que le match qui s’est déroulé ce samedi a été une rude bataille. Mais au coup de sifflet final, comme à plus d’une dizaine de reprises ces vingt dernières années, ce sont les joueurs du LOSC qui levaient les bras, et ce, grâce à des réalisations tardives de Jonathan David (90+8′) et Mohamed Bayo (90+11′) pour un septième consécutif sans défaite à Lille (0-2).


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Cette rencontre a été commentée par Guillaume, Amélie et Paul, trois supporters interrogés à froid, plus d’un jour après le coup de sifflet final. Leurs propos sont l’occasion de revenir une dernière fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct de ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse.

Une question de ressenti

La victoire est là, et a été arrachée au forceps par des Dogues qui n’ont rien lâché jusqu’au bout. Ce scénario haletant a été vécu par nos trois supporters qui, tour à tour, ont été traversés par de multiples émotions diverses et variées : « On a eu très peur en première période, parce que je trouve sincèrement que Lens avait bien débuté son match. Mais la suite a été globalement maîtrisée par nos Dogues. Et puis la fin, c’était comme un feu d’artifice. Quand je revois les célébrations collectives. J’ai vu des petites étoiles dans les yeux de nos joueurs. Je trouve ça magnifique. Il suffit parfois de peu pour avoir la banane pendant une semaine complète », débutait Amélie, dont le sourire s’entendait à travers le combiné.

L’analyse est sensiblement similaire chez Guillaume. Sa conclusion traduit même un certain soulagement : « Je dirais que l’on a logiquement été dans le dur en début de match au vu du contexte (récente joute à Madrid). Je pense que si Chevalier n’arrête pas la première frappe de Zaroury (4′), le RC Lens remporte le match. On a ensuite été capable de les contenir, passant petit à petit au-dessus. […] J’ai quand même le sentiment qu’on s’en est vachement bien sorti. On aurait signé pour un match nul et on avait même peur de se prendre un pion avant la pause. À la fin, c’était un peu la fête », confie-t-il, rejoint par Paul dans le début de son analyse. Néanmoins, ce dernier s’emballe sur la fin : « Se déplacer à Lens n’est jamais simple et, honnêtement, un résultat nul aurait été un résultat logique pour tout le monde au vu de la pauvreté globale de la rencontre. On était plutôt dans la gestion, et Lens surjouait l’agressivité à tout va, ça n’aidait pas pour avoir un jeu plaisant. Maintenant, ils nous ont offert un sacré cadeau avec ce penalty servi sur un plateau par Kevin Danso. Il fallait être fou pour le refuser et Jo’ (David) s’en est parfaitement chargé. Le second but est parfait pour remettre Brice Samba à sa place, celle de troisième gardien français. Un grand merci à Momo (Bayo), qui est sur les deux buts ! », conclut-il cette première rubrique.

Penalty justifié ?

Outre le tableau d’affichage, le 99e Derby du Nord disputé en Ligue 1 a été marqué par un penalty signalé par Benoît Bastien dans le temps additionnel. Sur ce point, nos trois interrogés sont raccords. Il n’y a pas sujet à polémique : « Il y a penalty, totalement. Je ne comprends même pas où est le débat, comme l’impression que le public lensois a cherché toutes les excuses possibles ce samedi. Je n’avais pas ce souvenir lors de nos dernières confrontations et c’est clairement détestable », fustige Paul, de son côté.

Dans la foulée, Guillaume et Amélie font preuve de mesure : « Je comprends la frustration lensoise, mais si on se pose honnêtement cinq minutes, évidemment qu’il y a main. Elle me paraît tellement grossière… Et puis son impact sur l’action est aussi très important. Je n’aurais pas compris si elle n’avait pas été sifflée. Il faut saluer le travail de Bayo dans cette action, qui pousse parfaitement Danso à se jeter comme il le peut. Son bras n’avait rien à faire là », poursuit la dernière nommée, dont les déclarations s’ajoutent à celles de Paul concernant l’international guinéen. « La main est flagrante, poursuit le premier nommé. On dirait presque que Danso va jouer au basket. Si tu ne siffles pas ça, tu ne siffles plus rien. Je pense que Danso a compris dès le début en se tenant le visage entre les mains. À ce moment-là, il avait compris », estime-t-il.

Des célébrations exagérées ?

En plus du penalty accordé par Benoît Bastien, les célébrations de Jonathan David et Lucas Chevalier n’ont pas été appréciées, décriées dans les tribunes du Stade Bollaert-Delelis comme dans la presse par certains médias. Premier à se lancer sur ce sujet, Guillaume avoue avoir été gêné : « Je n’ai pas trouvé les célébrations de Jonathan David et Lucas Chevalier très intelligentes. Il y a eu de la provocation du côté des Lensois, évidemment, mais lorsque l’on est un grand joueur, il faut savoir ne pas répondre aux provocations. J’aurais préféré, en tant que supporter lillois, avoir la classe et le fair-play », avoue-t-il. Ces premières déclarations font réagir Paul, qui a l’impression de perdre l’âme du duel entre le LOSC et le RC Lens : « C’est un derby, et absolument tous les coups sont permis. Je n’ai rien vu de plus que dans d’autres confrontations, d’autant plus que Chevalier a l’habitude de célébrer les buts de l’équipe. Les médias en ont fait des caisses, cela prouve une fois de plus qu’ils ont la cause des mineurs dans le sang. D’un côté, ils applaudissent la folle ambiance de Bollaert qui insulte l’arbre généalogique complet des joueurs et des banderoles qui incitent à la violence, mais alors un gars juste heureux de gagner un match est un fauteur de trouble », fustige ce supporter, particulièrement agacé par ces récents débats.

Amélie tranche la poire en deux, refusant de voir le monde en blanc ou en noir : « Je trouve qu’on en a fait un peu trop, et je ne comprends pas pourquoi on ne s’est pas focalisé sur les gestes ou termes violents, juge-t-elle. Je pense à la célébration de Jonathan David et Angel Gomes, que je n’ai personnellement pas comprise, et le tifo de Lensois. Le terme « massacrer » ne devrait pas avoir sa place dans un stade, ni des mimes d’armes à feu. Il ne faut pas oublier que des enfants voient ça. J’apprécie le chambrage, mais quand il est bon enfant et plus humoristique que violent. Il suffit d’être inspiré », finit-elle par piquer.

Que sépare Lille de Lens ?

Sur ces vingt dernières années, le LOSC ne s’est incliné qu’à trois reprises en vingt-cinq confrontations contre le RC Lens. Comment expliquer cet écart béant ? « Je pense que c’est une question de gestion des émotions, débute-t-elle. Je me souviendrais longtemps du Derby de la saison passée à Lille et j’avais eu l’impression que Lens avait buté sur un plafond de verre. J’ai un petit peu eu le même ressenti cette fois. Emotionnellement, ils ne sont pas parvenus à reprendre le dessus et sont tombés trop facilement dans l’agressivité toute bête, sans but. C’est sans doute une question d’expérience, mais restons méfiants année après année. Leur club grandit », conclut-elle, raccrochant sur ces quelques mots.

Guillaume la rejoint dans l’idée : « Je parlerai du nombre d’années en Ligue 1 et forcément, je pense que Lens a régressé lors de son passage en Ligue 2. On arrive à se stabiliser de notre côté, ce qui amène une certaine forme de maturité. Je trouve que ça se sent notamment dans les Derbys. Le fait que le LOSC soit régulièrement dans les plus hautes places du classement, et exposé aux joutes européennes, cela permet d’engranger une certaine expérience de ces rencontres à enjeux. Franck Haise l’avouait lui-même par le passé, en disant que Lens avait encore ce cap à franchir », souligne-t-il, quand la dernière tirade de Paul est brève, plus brève qu’une brève : « Des titres. Forcément, ça manque », s’amuse-t-il pour conclure en éclatant de rires.

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