Le jour où un joueur du LOSC manquait la Coupe du monde pour satisfaire sa femme | OneFootball

Il y a près d’une centaine d’années, le monde du ballon rond était à un tournant de son histoire avec l’organisation de la première édition de la Coupe du monde. Celle-ci a, à l’époque, été manquée par un joueur du LOSC, international français forfait de son propre chef.

Cette année 2024 est la 80e du LOSC dans son histoire. Le club nordiste soufflait d’ailleurs ses 80 bougies au cours de l’automne, lors de la réception du Stade Rennais (1-0) le 24 novembre dernier. Autour de cet événement, qui aura été un incontournable cette saison, des capsules temporelles permettaient aux supporters lillois faire des bonds dans le passé en découvrant de vieilles anecdotes oubliées de tous, ou presque !

Patrick Robert, au début du mois de décembre, nous emmenait en 1930 pour revivre une histoire qui paraîtrait invraisemblable aujourd’hui : « André Cheuva est surtout connu comme l’entraîneur du LOSC à la plus grande longévité. Il est resté treize ans à la tête de l’équipe et il est sans doute l’un des plus titrés, mais il a aussi été un joueur de grande qualité, rappelle-t-il. Il a même été international à sept reprises entre 1929 et 1935. En 1930, le dirigeant français Jules Rimet crée la première Coupe du monde qui va se dérouler en juillet en Uruguay. Compte tenu de la distance, de la période de l’entre-deux-guerres, il y a beaucoup de pays européens qui renoncent à faire le déplacement. Ils ne sont que quatre sur place : la Belgique, la Roumanie, la Yougoslavie et la France », raconte le président de l’association du LOSC.

Désormais pleinement embarqué, il faut faire face aux contraintes de l’époque : « Pour y aller et y revenir, il faut compter un mois de bateau. Si on additionne ce trajet avec les trois semaines à passer sur place, ça fait pas loin de deux mois. Mais notre ami André est fiancé à la jolie Rose-Aimée qui n’aime pas du tout cette perspective. Elle lui lance un ultimatum en disant que s’il part en Uruguay, il ne la reverrait plus. Alors évidemment, il est docile, surtout très amoureux, et renonce à l’équipe de France. Il laisse ses coéquipiers partir sans lui et il poursuivra sa carrière qui durera jusqu’à l’âge de 37/38 ans. Il deviendra dès 1946 l’entraîneur du LOSC que l’on connaît, celui qui mènera le LOSC vers un titre de champion et quatre coupes de France », conclut ainsi Patrick Robert, qui nous aura fait voyager jusqu’en Uruguay.