Ligue 2 : avant Caen, d'autres poids-lourds ont vécu la catastrophe d'une relégation en National | OneFootball

Ligue 2 : avant Caen, d'autres poids-lourds ont vécu la catastrophe d'une relégation en National | OneFootball

Icon: Foot National

Foot National

·7 April 2025

Ligue 2 : avant Caen, d'autres poids-lourds ont vécu la catastrophe d'une relégation en National

Gambar artikel:Ligue 2 : avant Caen, d'autres poids-lourds ont vécu la catastrophe d'une relégation en National

Tenu en échec par le FC Metz samedi après-midi, le SM Caen, lanterne rouge de Ligue 2, semble presque condamné à la relégation en National. Mais bien avant le club normand détenu par Kylian Mbappé, d'autres formations historiques du football professionnel français ont vécu la tant redoutée dégringolade en National.

Et là, l'incertitude. L'angoisse. La peur. Voilà, entre autres, les principaux sentiments qui transpirent d'un club professionnel au moment de tomber en National. Car après une saison galère en Ligue 2, le retour au troisième échelon pour certains, la découverte pour d'autres, n'a vraiment rien de réjouissant. Des droits TV inexistants, un statut pro en périle et une compétition homogène et hydribe enterrent un modèle économique en inadéquation pour une pérennité dans la division. Des sueurs froides que vont sans doute ressentir les dirigeants du SM Caen. Tenu en échec par le FC Metz samedi après-midi (2-2), le club normand semble se rapprocher à grands pas de la relégation. Seules consolations pour le Stade Malherbe : il n'est pas le seul club historique du foot pro hexagonal à avoir glissé en National, et la remontée immédiate est même possible !


Video OneFootball


La défaite des voisins

L'exercice 2008-2009 restera une année noire en Champagne-Ardenne. Et pour cause, deux de ses équipes phares ont vécu ensemble la dégringolade en National : le Stade de Reims et l'ESTAC Troyes. En reconstruction après sa liquidation judiciaire de 1991, Reims est parvenu à se réinstaller en Ligue 2 depuis 2002 lorsqu'il entame la saison 2007-2008. Le club de la Marne, qui reste même sur une demi-finale de Coupe de la Ligue quelques mois plus tôt, inaugure d'ailleurs son flambant neuf stade Auguste-Delaune pour l'occasion. Mais sous la houlette du président Jean-Pierre Caillot, intrônisé en 2004, la saison tourne au cauchemar. Thierry Froger, Didier Tholot puis Luis Fernandez se succèdent sur le banc rémois, sans succès. Bon dernier sur la ligne d'arrivée, Reims glisse en National, accompagné de son voisin aubois.

À Troyes pourtant, la stabilité dans le monde professionnel semble être trouvée depuis plus d'une décennie. Mais les va-et-vient incessants entre la Ligue 1 et la Ligue 2 commencent à coûter cher. Malgré un recrutement estival ambitieux, avec les arrivées notamment de Fabrice Fiorèse et André Buengo, l'ESTAC n'y arrive pas. À cinq journées de la fin de saison, l'entraîneur Ludovic Batelli est remercié par le président Thierry Gomez. Claude Robin, le directeur du centre de formation, est appelé à la barre. Pari perdu. Dix-neuvième, le club aubois tombe aussi au troisième échelon. Mais respectivement deuxième et troisième quelques mois plus tard, Reims et Troyes parviennent à accrocher la remontée immédiate et à se sortir des abysses du N1.

L'Île de côté

Lorsqu'il est relégué de Ligue 1 en Ligue 2 en 2005, le Sporting Club de Bastia est encore loin de mesurer les péripéties vers lesquelles il s'avance. Son retour en deuxième division, le club corse le boucle tout d'abord à la sixième place. Rien d'infâmant, ni de spectaculaire non plus. Mais ça l'est encore moins lors des trois exercices suivants, conclus aux neuvième et onzième places (à deux reprises consécutives). Puis, vient la saison 2009-2010, débutée sous la houlette de Philippe Anziani. Mais Michel Padovani puis Faruk Hadžibegić ont beau lui succéder les mois suivants, aucun ne parvient à redresser la barre. À une journée du terme, Bastia est officiellement relégué en National. Dans le viseur de la DNCG en raison de ses comptes dans le rouge, le Sporting est même tout proche d'évoluer en CFA ! Finalement, le SCB règle ses problèmes économiques et dispute bien la saison 2010-2011 en troisième division. Un an plus tard, la montée est bouclée, et sera même suivie d'une deuxième consécutive en Ligue 1.

En arrière Guingamp

La même saison, Bastia est accompagné en National par l'EA Guingamp, contre toute attente. Depuis son bref passage d'une saison en troisième division en 1993-1994, le club breton s'est sérieusement installé dans le monde professionnel, alternant etre le premier et le deuxième échelons. Il atteint même la finale de la Coupe de France en 1997, découvre l'Europe et fait émerger des talents comme Florent Malouda et Didier Drogba. L'EAG joue même les gros bras en 2002-2003, en terminant à six points seulement du titre de champion de France. Rien ne présage donc une descente aux enfers, même si la stabilité dans l'effectif et dans les résultats se cherchent au Roudourou les années suivantes.

Et encore moins lorsque Guingamp, dirigé par Victor Zvunka, remporte la Coupe de France en 2009 face au voisin rennais. Alors en Ligue 2, le club des Côtes-d'Armor a l'honneur de disputer la Coupe UEFA et son barrage, mais ne pèse pas bien lourd contre les Allemands d'Hambourg (1-5 ; 1-3). Une issue logique face au pensionnaire de Bundesliga, qui acte la dégringolade. Quelques mois plus tard, l'En Avant est rétrogradé en National. Sous la houlette de Jocelyn Gourvennec, nommé dans la foulée de la descente, Guingamp ne reste qu'une saison au troisième échelon, avant d'entamer son retour vers les sommets les années suivantes (retour en Ligue 1, Coupe de France 2014, Ligue Europa...).

Strasbourg, le début des ennuis

La saison 2009-2010 est décidément assassine pour les clubs historiques. En même temps que Bastia et Guingamp, Strasbourg plonge en National à l'issue d'une saison de Ligue 2 catastrophique. Redecendu au deuxième échelon en 2008, le club alsacien manque pourtant de retrouver l'élite aussitôt. Quatrième sur la ligne d'arrivée avec ... un point de moins sur le podium, le Racing repart donc au combat. Mais l'instabilité à la présidence et sur le banc fait basculer le destin du locataire de la Meinau. Après cinq dirigeants et deux entraîneurs consommés, Strasbourg fait partie de la charrette vers le N1. Le début des ennuis. Le Racing bute au pied du podium en mai 2011 et ses soucis financiers l'emmènent vers une liquidation judiciaire inévitable. Rétrogradé en CFA 2 (National 3 aujourd'hui) et privé de son statut professionnel, Strasbourg va alors entamer sa reconstruction sous l'égide de Marc Keller, jusqu'à retrouver la Ligue 1 en 2016 pour ne plus la quitter depuis.

Des Grenats en déconfiture

Dans la région voisine des cancres rémois, troyens et strasbourgeois, le FC Metz ne semble guère avoir pris en compte la leçon. Car en Lorraine, le club mosellan ne s'imagine sûrement pas en arriver là lorsqu'il se lance dans la saison 2011-2012. Pourtant, lors du précédent exercice, le locataire du stade Saint-Symphorien a dû attendre la 37e journée pour officialiser son maintien dans une deuxième division qu'il côtoie depuis 2008. Passé sous l'égide de Bernard Serin l'année suivante, successeur à la présidence de l'emblématique Carlo Molinari, le FCM stagne donc et joue à se faire peur. Bis-repetita pour 2011-2012. Mais à force de jouer avec le feu sacré, Metz se brûle les ailes. À l'issue d'une deuxième partie de saison catastrophique (2 victoires seulement), les Grenats sont relégués en National pour la première fois de leur histoire. Mais tout comme Troyes et Reims précédemment, les joueurs entraînés par Albert Cartier ne restent qu'une seule saison au purgatoire, en terminant deuxième derrière l'US Créteil.

Nancy ne pique plus

À l'Est, du nouveau. Après Reims, Troyes, Strasbourg et Metz, place à l'AS Nancy Lorraine. Ejecté de la Ligue 1 depuis 2017, le club de Meurthe-et-Moselle traîne son spleen en Ligue 2. Et en 2020, la vente de l'entité nancéienne par l'historique Jacques Rousselot à un consortium d'investisseurs sino-américains, censée rebooster l'ASNL, a l'effet inverse. Les coachs ont beau se succéder (Jean-Louis Garcia, Daniel Stendel, Benoît Pedretti, Albert Cartier), les Rouge et Blanc ne parviennent pas à éviter la catastrophe d'une descente en N1. La première de leur histoire débutée en 1967. La claque est énorme à Marcel-Picot. Et tellement puissante, que l'ASNL, sonnée, frôle même une seconde relégation consécutive. Premier relégable à l'issue de l'exercice 2022-2023, Nancy évite de peu une humiliante descente en National 2 grâce à un repêchage in-extremis. Deux ans plus tard, l'équipe lorraine, reprise en main par Pablo Correa depuis, est en course pour - enfin - retrouver la Ligue 2 et le monde pro durant son troisième exercice consécutif en N1.

Sochaux, Le Mans, Nîmes ...

À l'Est, il ne manquait presque plus qu'eux. À l'instar de leurs voisins, les Lionceaux du FC Sochaux vont découvrir le troisième échelon pour la saison 2023-2024. Pourtant maintenu en Ligue 2, le club sochalien paie une gestion économique cataclysmique que la DNCG punit aussitôt. Après un été 2023 à rebondissements, où le Doubs passe par toutes les émotions, la catastrophe d'une disparition ou de la perte du statut professionnel est évitée grâce à l'appui d'un homme en particulier : l'illustre Jean-Claude Plessis. Avec son entourage, l'ex-président emblématique du FCSM joue les sauveurs et permet à Sochaux d'intégrer in-extremis le troisième échelon. La même année, Dijon et Nîmes sont quant à eux sportivement relégués en National. Deux ans plus tôt, le DFCO sortait pourtant de cinq saisons consécutives en Ligue 1, quand le NO semblait s'être installé dans l'élite de 2018 jusqu'à 2021. Tout ce petit monde, plus ou moins en difficulté cette saison en troisième division, a été rejoint à l'été 2024 par Valenciennes après dix années consécutives en Ligue 2.

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.

Lihat jejak penerbit