Rouen : "Respectez le chemin parcouru", le très gros coup de gueule de Postel | OneFootball

Iwan Postel, président du FC Rouen, a publié une lettre ouverte ce samedi.

Une défaite qui a, sans doute, causé quelques dégâts en interne. Ce vendredi soir, le FC Rouen se déplaçait sur la pelouse du FC Villefranche-Beaujolais dans le cadre du neuvième multiplex de National de la saison. Une rencontre qui a vu le club normand s’incliner sur la plus petite des marges (2-1) face à la lanterne rouge avant ce week-end. Le pensionnaire du stade Armand-Chouffet a ainsi remporté sa première victoire de la saison et grimpe directement à la douzième place. "Certains ont déjà la mémoire courte. On oublie vite d’où l’on vient. Pas moi ! Il y a seulement quatre mois, tout le monde était au bord du gouffre : des dettes dépassant 2 millions, des salaires impayés, un club en ruines, et un des principaux coupables à qui nous avons sauvé la vie. Aujourd’hui, le manque de respect vient de l’oubli. Ceux qui oublient les batailles qu’on a menées pour être ici ne méritent pas de récolter les fruits et méritent encore moins notre respect. Respectez le chemin parcouru, car sans cette lunette, il n’y aurait rien à célébrer" écrit Iwan Postel dans une lettre ouverte publiée ce samedi 19 octobre.

"À bon entendeur…" poursuit celui qui se présente comme le « président Ultra Ambitieux du FCR ». Un club où "la chance au foot, et encore plus au FCR, ne tombe pas du ciel. Ça se provoque. On donne 100% à chaque instant, parce qu’on représente des dizaine de milliers de supporters sans qui ce club ne serait rien. Le respect se gagne sur le terrain et par l’effort constant." Nouveau quatorzième, le club normand doit désormais afficher un tout nouveau visage pour retrouver les premières places du championnat. "Aujourd’hui, demain, tout le monde est tranquille à la maison comme si rien ne s’était passé. On a une revanche à prendre mercredi contre Sochaux. Et au lieu de se préparer, on se repose encore. La rigueur est totalement absente, et ce n’est pas en continuant comme ça qu’on avancera" regrette-t-il. "Les journalistes (surtout certains), eux, préfèrent s’acharner sur moi ou se taire sur cette situation. Ce qui en dit long sur leur valeur ajoutée pour le FCR."

Iwan Postel fustige ses joueurs

Puis le président des Diables Rouges de se montrer beaucoup plus incisif à l’égard de ses salariés. "À ceux qui pensent que je mets trop de pression, c’est une blague ou quoi ? Si un joueur ou un membre du staff ne sait pas gérer un peu de stress, alors qu’ils changent de métier ou qu’ils descendent de catégorie. Et en parlant de pression, croyez-moi, vous n’avez encore rien vu. Suivez bien ce qui va venir, car oui, là, on va leur mettre la vraie pression. Celle qu’on peut mettre sur ceux qui ont réellement envie de réussir" prévient Iwan Postel. "Tous sont tranquilles, chez eux, payés à la fin du mois. Pendant que moi, bénévole, je porte le poids des résultats sur mes épaules." Un président plus que révolté donc, qui a également tenu à faire passer un message aux journalistes, notamment locaux.

"Ceux qui ne sont pas prêts à se battre à 100% sur et en dehors du terrain trouveront la porte grande ouverte" enchaîne la missive. "Parce qu’ici, ce n’est pas un club de vacances. À partir de maintenant, c’est la discipline totale. Si ça ne plait pas, tant pis. Le respect se mérite par le travail et je vais m’assurer que chacun comprenne que le relâchement c’est fini !" Puis le dirigeant de 57 ans de conclure en faisant une promesse aux amoureux du club. "Le meilleur est devant nous. le travail paie toujours et, ensemble, nous allons creuser notre chemin vers la victoire."

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