Thomas Müller : « Ce que je ressens surtout c’est la joie »‘ (interview avant match) | OneFootball

Le FC Bayern se verra remettre le Meisterschale après le match de Bundesliga de samedi contre le Borussia Mönchengladbach, tandis que Thomas Müller pourrait faire sa 750e apparition pour le champion d’Allemagne. Ce sera son dernier match à domicile à l’Allianz Arena. La légende du club révèle ce qu’il a en tête avant le match spécial dans une interview avec fcbayern.com. Müller parle également de l’élimination de la Ligue des champions et de la prochaine Coupe du Monde des Clubs. Et le tourne-disque du FCB révèle pourquoi il ressent de la joie plutôt que de la mélancolie avant ses adieux.

INTERVIEW DE THOMAS MÜLLER

Servus Thomas, et félicitations ! Le week-end dernier, vous avez fêté votre titre de champion au lendemain du match nul 3-3 à Leipzig. A-t-il été difficile de se concentrer sur la Bundesliga après l’élimination de la Ligue des champions ? Thomas Müller : « Nous avons très bien géré le retournement de situation après l’énorme revers contre l’Inter. Lors du match difficile à Heidenheim – Leverkusen y avait vraiment eu du mal la semaine précédente – nous avons fait un excellent travail et réalisé une bonne performance. Nous avons amélioré l’ambiance après ce revers et nous avons dit : Nous nous rapprochons beaucoup du championnat maintenant. Ensuite, nous avons gagné contre Mayence, et Leverkusen a gaspillé des points en même temps. Avant Leipzig, nous avions donc le sentiment que les choses se passaient enfin comme nous le souhaitions.

Cela vous a donc enlevé de la pression sur les épaules ?

« Je me sentais déjà beaucoup à l’aise lors de l’entraînement avant Leipzig. Mais une facilité positive qui nous a dit que nous ferions certainement un travail parfait ce week-end. Tout le monde était conscient de la chance. Heureusement, ça a marché.

4-0 à Heidenheim, 3-0 contre Mayence, 3-3 à Leipzig après avoir été mené de deux buts. Il n’allait pas de soi que les choses allaient prendre une si bonne évolution après le gros revers contre l’Inter.

« Apparemment, oui. Mais ce n’est pas comme si nous avions été éliminés de la Ligue des champions parce que nous n’avons pas bien joué ou que nous étions dans une très mauvaise phase. Nous avons eu beaucoup de très bonnes phases et de bons moments dans ces matchs de Ligue des champions. Mais c’est le football, parfois le résultat raconte une autre histoire, surtout contre des adversaires forts, peu importe comment les choses se sont déroulées pendant 180 minutes. Mais si les choses se passent bien, cela vous donne une meilleure chance de gagner le prochain match. C’est ce qui s’est passé dans notre cas.

L’équipe a remporté le titre de champion, votre 13e avec le FC Bayern. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

« Les chiffres sont tous beaux, mais vous vivez toujours les triomphes un par un. Vous vous concentrez sur la saison en cours, sur cette saison, vous travaillez pour cela, c’est ce tableau qui compte. Que vous ayez remporté le titre de champion il y a trois ans ou non n’a plus d’intérêt aujourd’hui. En Bundesliga, il s’agit du titre qui vous occupe le plus au cours de l’année, et qui influence également le plus l’atmosphère, tant au sein du club qu’aux alentours. Dans toute l’Allemagne, on discute d’un match chaque semaine. C’est pourquoi j’aime beaucoup le titre de Bundesliga. Je comprends à quel point la concurrence est difficile. C’est une chose d’être bon. Mais quand vous l’emportez à plusieurs reprises contre des adversaires qui essaient de vous battre chaque année, c’est un exploit qui m’a toujours attiré. C’est pourquoi c’est d’autant plus agréable que nous ayons remporté à nouveau le titre après l’année dernière.

Ce trophée sera votre dernier avec votre club préféré. Est-ce que cela en fait plus qu’un « simple » 13e titre de champion ?

« Oui, l’ensemble de la constellation est très spécial pour moi. Recevoir mon dernier trophée de championnat lors de mon dernier match à domicile pour le FC Bayern – cela suscite des émotions, même chez une vieille main comme moi. D’autres le ressentent aussi. J’ai vraiment hâte d’être samedi.

Remarquez-vous que les fans réagissent différemment à votre égard en ce moment ?

« Il suffit de regarder les maillots que j’ai signés récemment, bien sûr, le sujet est dans les médias depuis environ quatre semaines, en particulier dans les médias de Munich et les médias du football. Thomas Müller a fait l’objet de discussions de haut en bas. J’ai le sentiment d’être reconnue et approchée plus que jamais lorsque je franchis la porte. Tout le monde veut avoir un avant-goût de Thomas Müller avant qu’il ne disparaisse (rires). La génération moderne dirait : FOMO (fear of missing out, ndlr) est réel.

Comment vous préparez-vous pour votre dernier match à domicile contre Gladbach ?

« J’essaie juste d’en profiter… (s’arrête) Je sais que ce sera mon dernier match à domicile et qu’il s’agira aussi de moi en tant qu’individu après le match. Au mieux, ce sera un peu séparé du sport car nous irons à l’Allianz Arena pour faire du sport et célébrer le titre avec les fans. C’est ma priorité. Bien sûr, je veux aussi profiter de ce moment pour dire au revoir aux fans dans notre salon. Même si je n’ai pas l’impression que cet adieu est éternel, parce que je suis toujours dans ce monde.

Au cours des dernières années, nous avons toujours senti que vous teniez bon, même dans les moments difficiles. Vous avez toujours eu le contrôle. Serez-vous en mesure de le faire samedi aussi ?

« Voyons voir. Nous le savons par d’autres athlètes. Je suis aussi curieuse de moi-même. Si je prends le temps de regarder en arrière, la principale chose que je ressens, c’est la joie. Je ne saurais pas de quoi être triste. Je ne ressens pas de mélancolie. Je ne suis pas le tourne-disque du FC Bayern sans raison. Cela signifie que j’ai réussi à jouer à ce niveau plus longtemps que n’importe qui d’autre au Bayern.

Après votre dernier match à domicile, il y aura le dernier match de Bundesliga à Hoffenheim et la Coupe du monde des clubs aux États-Unis à partir de la mi-juin. C’est là que vous ferez votre dernière apparition en compétition pour le FC Bayern.

« C’est encore assez loin pour le moment, je dois dire, aussi parce que nous ne connaissons pas encore la concurrence. Je crois et j’espère que les nombreuses équipes différentes et aussi les cultures assureront un mélange varié. Des équipes performantes et de grande qualité provenant de nombreux pays seront présentes. Nous avons également les meilleures équipes européennes. Il y a de la qualité dans le tournoi et de la diversité en même temps. Je pense que la façon dont c’est mis en place – bien sûr avec l’argent que les clubs peuvent gagner – est également importante pour les clubs. J’ai hâte de voir quand nous nous rapprocherons du tournoi et que nous pourrons ressentir l’ambiance sur place pour la première fois. Il y aura de l’action.

… Et vous pourriez gagner un très gros titre pour dire au revoir.

« Si, idéalement, nous partons en tant que vainqueurs de cette première Coupe du Monde des Clubs, j’espère que nous aurons le sentiment d’avoir accompli quelque chose de vraiment grand en tant qu’équipe – et ce sera encore une autre grande chose dans quatre ans. »