ASSE : "Les supporters savaient que l’équipe n’avait pas le niveau" | OneFootball

Dominique Bathenay pointe du doigt une accumulation d’erreurs et un manque de vision comme causes principales de la relégation de l’ASSE en Ligue 2 pour le Progrès. Extraits.

La relégation de l’AS Saint-Étienne n’a surpris que ceux qui refusaient de voir la réalité en face. Dominique Bathenay, ancien cadre mythique des Verts, n’a pas mâché ses mots : « La saison avait démarré dans la difficulté et c’est compliqué d’en sortir. » De fait, l’ASSE a entamé son exercice 2024/2025 sans ligne directrice claire ni stabilité sportive. Le départ d’éléments clés, des recrutements peu convaincants et une défense déjà poreuse ont rapidement plongé les Verts dans le doute.

Bathenay évoque une discussion estivale avec Olivier Dall’Oglio, qui confiait déjà son inquiétude avant même la reprise du championnat. Une inquiétude prémonitoire tant l’ASSE n’a jamais réellement trouvé la formule pour sortir de l’ornière.

Dominique Bathenay : "Une succession d’erreurs" au cœur du naufrage

Les critiques de l’ancien international français ne s’arrêtent pas là. Il cible une direction surprise par les résultats positifs du début de mandat : « Je pense que les nouveaux dirigeants, lorsqu’ils ont racheté le club, ne s’attendaient pas à monter. » Conséquence directe : un mercato d’hiver sous-dimensionné, notamment sur le plan défensif, alors même que l’équipe encaissait trop de buts pour espérer se maintenir.

Manque de talent, erreurs de casting, gestion sportive hésitante… Le bilan est lourd, et Bathenay n’hésite pas à parler de maladresses en série. Le verdict est sans appel : « Les supporters ne sont pas surpris. Ils avaient intégré que l’équipe n’avait pas le niveau. » Le public stéphanois, pourtant fidèle, semblait avoir accepté l’idée d’une descente, lassé d’un manque de constance devenu structurel.

Un avenir à rebâtir à l'ASSE, mais "pas n’importe comment"

Malgré ce constat sévère, Bathenay conserve une part d’optimisme. Oui, Saint-Étienne peut remonter, mais sous conditions strictes : « J’espère, à condition de ne pas faire n’importe quoi. » Le chantier est immense : structurer un effectif cohérent, miser sur les bons profils, reconstruire un socle défensif fiable et surtout, redonner un cap au club.

L’ASSE reste un nom fort du football français, capable d’attirer des joueurs en quête de défi. Son principal atout reste son public, toujours debout même dans la tempête. Mais la Ligue 2, prévient Bathenay, n’a rien d’un terrain conquis : « Ce n’est pas la L1. » Il faudra de l’humilité, du travail, et surtout des décisions stratégiques alignées avec les réalités du football moderne.