Peuple-Vert.fr
·19 maggio 2025
ASSE : "Taisons-nous et pleurons en silence"

Peuple-Vert.fr
·19 maggio 2025
"COITUS INTERRUPTUS" - ASSE
« L’espérance est un emprunt fait au bonheur. »(Joseph Joubert, ou un autre poète qui a dû croiser l’ASSE un jour de pluie)
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : BARRAGE, MAINTIEN .... TERMINARÈS « Bon les p’tits loups, j’ai fait tourner les abaques, les tableurs, les fonctions SI et les coefficients multiplicateurs. Et là, même avec mes lunettes double-foyer ... Ben y a rien à faire. On a tout recompté plusieurs fois. On est en Ligue 2. Comme LOUAN à l’Eurovision quoi. »
Salut les Groupies,
Votre JossRandall est de retour, tel un corbillard en roue libre dans les ruelles d’un western spaghetti, pour vous narrer les exploits (ou ce qu’il en reste) de notre bien-aimée ASSE lors de ce ASSETFC du samedi 17 mai 2025. Dernier match de la Saison à la piaule et donc ce qui s’avérera être le dernier match en Ligue 1 avant .... Et autant vous dire que cette fois, le coït fut bref, sec, et sans les préliminaires. D’où le titre. Coitus Interruptus. Une ASSE qui tente une dernière érection, mais qui ne conclut pas, comme un adolescent distrait dans une soirée mousse.
Ce titre, c’est aussi pour corriger un oubli de la dernière chronique, dans laquelle tout semblait baigner dans la douce atmosphère euphorisante d’un espoir retrouvé. J’avais oublié de tous nous mettre en garde contre l’effet Coitus Interruptus en cas de douche froide en J34. Parce que le Coitus Interruptus, c’est très efficace. Mais c’est pas bon pour le cœur.
Alors certes finalement, le HAC ayant eux fait le Taf à Strasbourg, avec leurs moyens mais *jusqu’au bout*, méritant ainsi au passage largement leur maintien sportif, beaucoup plus que l’ASSE en tout cas, une victoire des Verts n’aurait mathématiquement finalement rien changé à l’issue de l’histoire de cette saison en tous points ratée. Mais par respect pour les 40000 personnes présentes, on aurait juste aimé voir une équipe qui fait le boulot pour survivre, qui met du ryhtme, de l’engagement pour ne rien regretter. Nous n’avons rien eu de ça, et ce match résume assez bien la saison. Du trop peu, du trop faible, du trop limité. Il n’y avait rien à espérer au-delà de l’arbre DERBY qui n’a caché qu’un temps la forêt d’une trop dense médiocrité.
Roman de Gabriel García Márquez mais ça aurait pu être écrit par n’importe quel supporter des Verts avec un fond de lucidité dans les mirettes
Alors voilà. Samedi 17 mai 2025. Geoffroy-Guichard, théâtre des illusions perdues. ASSE-TFC. Et pendant 95 minutes, l’espoir aura clignoté dans notre poitrine comme une veilleuse IKEA branchée sur une multiprise douteuse. Mais à la fin, y’a pas eu la lumière. Juste l’interrupteur. COITUS INTERRUPTUS, j’vous dis. Et c’est pas sale. C’est juste frustrant. Pire, et contrairement à ce à quoi on se « raccrochait » tous ces derniers temps (une certaine « idée de jeu offensif »), cette fois L’ASSE a tout juste tenté, L’ASSE a à peine poussé, dans un match pourtant crucial et dans un Chaudron plein comme une cocotte-minute dont la soupape ne demande qu’à tourner en sifflant. Affligeant de platitude. Triste même.
Et contrairement à des matchs vus cette saison à la piaule contre des adversaires du même calibre, L’ASSE n’a même pas vraiment dominé. Et l’ASSE s’est fait avoir. Comme d’hab. Une ASSE stérile, comme un concours de moines trappistes sur le thème « Soyons muets et inefficaces ».
Aucune envie aujourd’hui de vous parler encore de cet aéropage de joueurs médiocres que j’ai vu trottiner leurs faiblesses pendant 95 minutes samedi, et dont ma seule envie profonde est d’en voir une grande majorité quitter mon club de cœur en juin.
Seul le « vieux » GÉRARD_DE_TARDIEU, lui, a (un peu) surnagé. Lui a su garder de l’engagement, du touché, et la vista d’un type entre deux âges (mais pas exactement au milieu). Il a tenu la baraque pendant que les autres construisaient des cabanes en allumettes dans la tempête.
Pour tout le reste, c’était un gargouillement, un bruit en comparaison duquel le Grand Largo de Haendel passerait pour une chanson à boire. Les mêmes refrains reviennent. Une défense calamiteuse, un milieu duquel EKWAH_MA GUEULE_QU'EST_CE_QU'ELLE_A_MA_GUEULE a cette fois officiellement démissionné, et que MOUEFFEK_LA_POLICE a une nouvelle fois abandonné, lâché par un physique en carton-pâte. Une attaque qui sentait la compote tiède et la finition d’un plat de cantoche.
Notre pauvre ASSE. Celle qui te donne envie de refaire le monde avec une cuillère à soupe et un tube de vaseline, a à peine joué samedi. Et pendant qu’on hésitait, Toulouse, que tout le monde annonçait dejà en vacances et déboulant en tongs, et bien eux ne se sont pas posé de questions existentielles. Une attaque rapide, un trou béant dans la défense verte (qui aurait pu servir de voie d’accès pour un TER Lyon-Sainté), et BINGO. Le genre de coup derrière la nuque qui ferait tomber un bœuf sous anxiolytique. A partir de là, nous avions tous compris que nous étions en Ligue 2.
L’ASSE a tenté de réagir. Oui. Tenter. Mais tenter n’est pas marquer, comme disait ma grand-tante qui jouait au Loto. Et surtout, on en reviendra, toujours, au slogan principal de la saison 2024-2025 : quand tu prends systématiquement 3 buts, c’est trop dur de gagner des matchs en série. Et quand tu regardes le nombre de buts encaissés par l’ASSE cette saison, tu te marres, tu te gondoles pire que le Grand Canal de Venise un jour de grève des tramways.
77. Soit 2,26 par match en moyenne. Il te faut donc, en moyenne en marquer 3 pour gagner. 77. Comme le Boeing 7-77. Cette année, l’ASSE était comme un avion sans aile. Merci Charlélie.
La défense de l’ASSE, parlons-en oui, une dernière fois. Ou plutôt taisons-nous, et pleurons en silence. Samedi, c’était panique à bord dès que le TFC mettait un orteil dans notre surface. On aurait dit un club de retraités enrhumés tentant de danser le Madison sous acide. Des appels non suivis, des marquages à la louche, des relances qui feraient passer les messages codés de Radio Londres pour de la poésie. Et c’était le reflet de la saison.
Bien sûr que dans les autres secteurs de jeu (milieu, attaque), il n’y a pas non plus eu de quoi se la peindre en vert pour la mettre au milieu d’un bouquet.
Mais derrière, entre faiblesse technique, tactique, boulettes individuelles diverses et variées, et manque de profondeur de banc ... Je n’ai pas peur de dire que l’ASSE aura été reléguée *D’ABORD* en raison de la faiblesse de sa ligne arrière.
Et là, il y a vraiment de quoi en vouloir aux dirigeants, car ces lacunes-là étaient écrites en rouge dans la feuille de route dès l’été 2024 ... et qu’elles n’ont même pas fait l’objet d’une forte correction à l’amère Catho d’hiver.
Mais que voulez-vous, c’est l’ASSE. Celle qui t’invite au resto mais t’oublie à l’entrée. Y’a de quoi chialer. Pour l’instant, on est loin de l’espoir né en juin 2024, au moment du rachat par KILMER. Loin de cette excitation et de cet aimable sourire de diarrhéique constatant qu’il reste exceptionnellement du papier dans les gogues publics où il n’a eu que le temps de s’engouffrer.
Tragique ironie. Mais après tout et depuis toutes ces années, dans la maison ASSE, l’absurde est souvent une pièce à vivre. Ce club qui t’offre l’espoir, t’enfile le costume de rêveur, puis te pousse dans la piscine vide en disant « T’as cru que c’était un jacuzzi, p’tit malin ? »
Bon. L’ASSE n’est pas encore morte même si elle tousse sec.
La première année de KILMER a la tête du club restera, et pendant un bon moment, comme un vrai échec. Sportif, à l’évidence, puisqu’ils auront l’insigne honneur d’avoir été les premiers à lancer la stratégie de l’ascenseur L2/L1/L2. Bravo les gars ... Échec en termes d’organisation ou de réorganisation car au bout d’un an, en dehors de techniques de recrutement un peu nouvelles (et visiblement pas très efficaces si on en juge le bilan sportif), pour tout le reste, on n’a pas vu de modifications majeures. Même têtes, mêmes postes, mêmes silences fuyants. Je ne saurai alors que trop leur rappeler la définition qu’Albert EINSTEIN donnait de la folie : « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent ».
Mais pour autant je ne les condamne pas au bout d’une seule année. Ils ont droit d’apprendre, de s’amender, de se corriger, de travailler mieux en Année 2. Et il vaudrait mieux pour eux, car cette fois ils auront moins l’excuse de la découverte. Et si je lis entre les lignes de l’intervention d’IVAN_GAZIDIS_DE_DER, il me semble avoir compris qu’ils ont compris.
Mais tu sais mon IVAN (pas si Terrible pour le moment), nous, on jugera évidemment sur les actes, pas sur les déclarations d’intention. Et nous attendrons tous avec une curiosité matinée d’impatience de vrais changements cet été, que ce soit dans le sportif ou ailleurs. Car si ça n’est pas trop te demander, on aimerait bien ne pas voir notre ASSE flotter comme un fantôme sur les pelouses de Ligue 2 la saison prochaine. Et continuer la voir chercher, creuser, mais ne trouver rien d’autre que la nappe phréatique de la lose.
On voulait un feu d’artifice, on a eu un pétard mouillé. On voulait un orgasme collectif, on a eu un coitus interruptus.
Mais comme on est un peu dingues, on va se relever et y croire encore. Parce que cette ASSE-là, même cabossée, même absurde, même souvent nulle, et bien on l’aime comme un cousin malfrat qu’on n’invite jamais mais dont on parle tout le temps.
Vous n’en avez donc pas fini avec les chroniques du Cowboy, elles seront là en L2 l’année prochaine. Pas impossible même que je passe vous voir pendant l’été, au gré de l’actualité de notre club de déglingos.
À bientôt mes groupies. Et que Sainté vous garde.
Live
Live
Live