Benoit Trémoulinas : “Les infiltrations de corticoïdes, ça te grignote le cartilage, les tendons… C’est de la merde. La vie quotidienne, c’était un calvaire” | OneFootball

« C’est la deuxième année (à Séville) où là ça commençait à être très dur. Je rentrais, je boitais. Après les matches, je ne pouvais pas monter les escaliers, ni les descendre. Je m’entrainais avec le genou qui gonflait, et des fois on m’enlevait de l’eau… Il y a des mouvements de passes que je ne pouvais plus faire, donc j’étais obligé d’essayer de trouver une parade. Par exemple, une passe intérieure, bien claquée, je ne pouvais plus la faire. Ma qualité première, ma force première, c’était les centres. A la fin, je n’arrivais quasiment plus à centrer. Oui, ça parait fou parce que je pense que j’étais au summum de ma carrière. Mais j’étais dans une souffrance terrible… ».

« La deuxième année, on m’a fait beaucoup d’infiltration de corticoïdes, parce qu’il y avait des matches à enjeux. On ne m’a pas obligé à le faire, mais on m’a dit ‘si tu veux jouer, il faut faire ça’. Moi, j’avais envie de jouer, je savais que derrière ça poussait énormément, donc je les ai faites. En un an, j’ai dû en faire peut-être six ou sept…. Les infiltrations de corticoïdes, ça te grignote le cartilage, ça te grignote les tendons… C’est de la merde. La vie quotidienne, c’était un calvaire, parce que c’était des anti-inflammatoires tous les jours. J’ai commencé à avoir une tâche au foie car pour lutter contre la douleur, c’est les anti-inflammatoires… Mais on sait que ce n’est pas bon… ».

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