Clasico : derrière l’humiliation, le manque de leadership du Real Madrid | OneFootball

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·27 ottobre 2024

Clasico : derrière l’humiliation, le manque de leadership du Real Madrid

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398 jours après, le Real Madrid est tombé. Et en plus, lors d’un Clasico. Sa série d’invincibilité en Liga, qui courait depuis 42 matchs, a brutalement pris fin. Et c’est sans doute avant l’heure de jeu, dès la 56ᵉ minute, que les hommes de Carlo Ancelotti ont compris que, cette fois, il n’y aurait pas de remontada.

D’un coup de tête bien senti dans la surface, Robert Lewandowski mystifiait Andriy Lunin et assommait des Madrilènes hors du coup. Sonnée et amorphe, la Casa Blanca ne s’est pas relevée de ce deuxième but catalan. Il restait pourtant plus d’une demi-heure à jouer dans ce Clasico. Mais ce Real Madrid version 2024-2025 demeure davantage une juxtaposition d’individualités plutôt qu’un collectif soudé. D’où la sensation, lorsque le bloc équipe vacille, de ne pas pouvoir réagir.


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  1. À lire aussi : Le Real Madrid doit revenir à ce qui a fait son succès la saison dernière

Un visage indigne d’un Clasico

« Nous devons apprendre de cette défaite. L’auto-critique est fondamentale. Mais nous ne devons pas tout jeter à la poubelle car notre première mi-temps a été bonne », a commenté Carlo Ancelotti après la (très) lourde défaite lors du Clasico. Si le coach merengue a raison de ne pas vouloir nettoyer les écuries d’Augias, il ne faut pas oublier à quel point le FC Barcelone a pulvérisé le Real Madrid en seconde période. Utilisation de la largeur, duels remportés, finition chirurgicale… Les Catalans ont été supérieurs dans tous les compartiments du jeu, y compris sur le plan mental. Et c’est là que le bât blesse.

Proposer un tel visage en deuxième mi-temps n’est pas digne de la stature des Merengues. Un accident peut arriver, à l’image du revers cinglant subi il y a deux ans face au même adversaire. En mars 2022, le Real Madrid disputait un Clasico au Santiago Bernabéu et avait connu la même issue (0-4).

Seulement, à l’époque, les Madridistas filaient tout droit vers un nouveau titre de champion d’Espagne. Un contexte sensiblement différent. Qui peut raisonnablement croire aujourd’hui que cette claque n’aura pas de conséquences sur la suite de la saison ? Personne, d’autant que la remobilisation des troupes devra passer par un personnage fort et capable, sur le terrain, de transmettre sang-froid et optimisme. Nacho étant parti, ce profil paraît manquer dans l’effectif.

  1. À consulter également : Real Madrid – Fc Barcelone (0-4) : le Clasico tourne au fiasco

Le Real Madrid manque d’un aboyeur

Au sortir de la déroute, ce samedi, aucun joueur du Real Madrid ne s’est présenté dans la zone mixte après le Clasico pour répondre aux questions des journalistes. Que l’exercice médiatique soit désagréable après une large défaite, cela reste une évidence. Mais être ou vouloir devenir un leader, n’est-ce pas assumer les erreurs des siens ? N’est-ce pas endosser la responsabilité de la médiocrité d’un soir pour faire jaillir un électrochoc le lendemain ?

Il est fortement regrettable que les anciens cadres du vestiaire, tels que Lucas Vázquez et Luka Modrić, n’aient pas voulu prendre la parole pour tenter d’expliquer les raisons d’un tel échec. Et ce qui peut paraître anecdotique reflète finalement l’état d’esprit d’un groupe recroquevillé sur lui-même, diffusant l’impression d’être plus fort individuellement mais plus limité collectivement par rapport à la saison passée.

Sans personnalité charismatique capable de pousser un coup de gueule, il est rare qu’une équipe parvienne à s’offrir plusieurs titres. Mais qui pourrait sonner l’alerte lorsque les têtes commencent à flancher ? Antonio Rüdiger, le défenseur résilient très apprécié du vestiaire ? Federico Valverde, le valeureux milieu et futur capitaine du club ? Vinícius Júnior, le commandeur en chef de l’attaque madrilène ?

Quel que soit le choix de Carlo Ancelotti, le technicien italien serait bien inspiré de rapidement trouver la formule gagnante sur et en dehors du terrain, sous peine de devoir troquer ses chewing-gums pour un extincteur. À Valdebebas, l’incendie n’est jamais loin après une gifle aussi violente.

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