Dubaï Break | OneFootball

Dubaï Break | OneFootball

Icon: Arsenal French Club

Arsenal French Club

·10 febbraio 2025

Dubaï Break

Immagine dell'articolo:Dubaï Break

Après un redoutable enchainement de 21 matchs en 11 semaines, nos Gunners se sont envolés il y a quelques jours pour le Moyen-Orient. Cette pause est l’occasion de reposer les corps, mais aussi de reposer les têtes. Après des éliminations douloureuses en coupes nationales, Arsenal doit maintenant trouver les ressources pour sauver sa saison tout en composant avec un effectif réduit.

Arsenal – Manchester City : l’arbre qui cache la forêt

Au niveau comptable, le bloc de matchs qui vient de s’achever n’est pas si mauvais (du 23 novembre au 5 février). En championnat : neuf victoires, quatre matchs nuls, 31 points pris sur 39 possibles. Le club a vu pire cette saison. En Ligue des Champions, Arsenal se qualifie directement pour les huitièmes de finale et évite les barrages. Mais c’est la manière qui interroge.


OneFootball Video


Régulièrement, les artificiers mènent au score, mais au lieu de continuer à pousser afin d’éteindre complètement leurs adversaires, ils semblent préférer protéger le score. Et cela nous joue des tours. Ce fut le cas contre Brighton (1-1 le 4 janvier) puis contre Aston Villa (2-2 le 18 janvier). Une fois le score revenu à égalité, les joueurs n’ont pas su trouver les ressources nécessaires pour inverser le résultat. En mai, ces quatre points coûteront chers.

Immagine dell'articolo:Dubaï Break

Notre prodige français en difficulté face à Isak.

La performance de dimanche face à City était remarquable, sûrement la meilleure prestation de la saison. Après des années à se faire martyriser, les hommes d’Arteta se sont rebellés et ont crucifié les Skyblues. L’euphorie nous a donc laissé croire qu’un retournement de situation à St James Park était encore possible.

C’était utopique, et Alexander Isak nous a vite rappelé (pour ceux qui auraient pu l’oublier) pourquoi il sera la cible numéro un du club cet été. Les entrées simultanées de Sterling et Merino à la 61’ étaient bel et bien le signal que le coach avait jeté l’éponge, et qu’il voulait protéger les organismes. Après s’être fait éliminer de FA Cup il y a quelques semaines par Manchester United (en infériorité numérique pendant une bonne heure), Arsenal a définitivement fait une croix sur les trophées nationaux.

Du pain sur la planche

Face à la stérilité offensive du groupe et aux récentes blessures de Bukayo Saka et Gabriel Jesus, on s’attendait à ce que le club bouge sur le marché des transferts. Le coach lui-même a confirmé à plusieurs reprises qu’il souhaitait du renfort, mais pas à n’importe quel prix. La direction a « exploré » la piste Ollie Watkins, mais bien qu’il ait pu avoir un impact direct sur les résultats, il est difficile de comprendre comment il se serait intégré dans nos plans sur le long terme.

Arsenal a préféré conserver son budget pour l’été prochain. Très bien ! Mais attention, les attentes sont maintenant très élevées et le chantier est colossal. Si la direction est toujours derrière Arteta, qu’elle souhaite remporter des trophées dans un futur proche et ne satisfait pas que de qualifications pour la C1, il faudra mettre la main au portefeuille.

Au minimum le club devra recruter deux offensifs (avant-centre et ailier), deux milieux de terrain (un 6 et un back-up pour Ødegaard), un gardien remplaçant. Cela implique que l’on conserve Kiwior et Tomiyasu en doublures de la charnière. Il faut être honnête, la vente du Japonais relèverait du miracle. Très fragile, il n’a passé que six minutes sur les terrains cette saison. Le Polonais ne fait pas vraiment l’unanimité, mais sa sortie et son remplacement rallongeraient encore un peu plus la to-do list de Jason Ayto.

Ce dernier devra commencer par trouver des portes de sortie « dorées » pour Trossard et Zinchenko, avant qu’ils ne rentrent dans leur dernière année de contrat (juin 2026). À cela s’ajoute la gestion de la longue liste des retours de prêt : Marquinhos, Lokonga, Tavares (obligation d’achat sous conditions pour la Lazio), Vieira, Nelson.

Immagine dell'articolo:Dubaï Break

Les priorités au niveau des départs.

Objectifs revus à la baisse

Le seul objectif qui reste maintenant aux Gunners est de faire aussi bien que la saison passée, faire mieux semble inaccessible. Au même niveau que le manque de créativité et de qualité dans la finition, les blessures sont sans doute une des principales raisons à ce constat. Les conséquences sont dramatiques pour un club possédant l’effectif le plus léger de PL. Mais pourquoi autant de blessures ? Malchance ou surcharge ? Sûrement un peu des deux.

La blessure de Martinelli, touché aux ischio-jambiers, vient ternir un peu plus l’historique d’Arsenal. Pour le Brésilien, on peut difficilement blâmer son temps de jeu, il a passé 1463 minutes sur les terrains en PL pour 2160 minutes disponibles (soit 67% sur 24 matchs).

Il en est de même pour son compatriote Gabriel Jesus, qui ne retrouvera les terrains que la saison prochaine, après avoir subi une rupture des ligaments croisés. Il semblait très affuté lors de la dernière tournée de présaison mais n’a pas réussi à retrouver une place de titulaire. Il y a eu quelques éclairs de génie en fin d’année 2024, notamment contre Crystal Palace, mais le soufflé est vite retombé.

Immagine dell'articolo:Dubaï Break

Jesus a inscrit cinq buts en deux matchs face aux Eagles.

Pour Bukayo Saka, l’analyse est différente. Meilleur joueur de l’équipe, talisman du système Arteta, l’enchainement de matchs aura eu raison d’une solidité physique affichée depuis son éclosion en équipe première. Est-ce un signe ? Quand on pense aux joueurs sur-utilisés par le coach basque, on ne peut s’empêcher d’avoir en tête Kai Havertz. Bouc émissaire favori de la fanbase, l’Allemand joue en moyenne 84 minutes par match (PL). Son entraineur a vanté ses mérites, son professionnalisme, son hygiène de vie impeccable. Bref, c’est une machine.

Mais Havertz n’est pas surhumain, et le matraquage qu’il reçoit sur les réseaux sociaux n’aide pas. Malgré son gros loupé face à City, il a enregistré de très bonnes statistiques, 93% de passes réussies, 62% de duels remportés (5/8). À St James Park, ces mêmes indicateurs se sont effondrés, 61% de passes réussies et 27% de duels remportés (3/11). Pour lui, la fin de saison va être longue. En plus de la responsabilité comptable qui lui incombe, Havertz est une des pièces maitresses du pressing d’Arsenal, il se dépense énormément sur le terrain. Arteta va devoir revoir la fiche de poste de son chouchou s’il ne souhaite pas le perdre prématurément. Il a récemment déclaré:

« Il sait ce qui est bon pour lui et ce qui ne l’est pas. Nous savons le gérer. Quand quelque chose fonctionne, vous n’y touchez pas »

Pour cimenter cette seconde place au classement de Premier League et espérer un parcours honorable en coupe d’Europe, Arteta pourra compter sur ses Baby Gunners. L’avalanche de blessures aura au moins permis à Myles Lewis-Skelly et à Ethan Nwaneri de tirer leur épingle du jeu. Le premier évolue à un poste ou la concurrence est importante, mais il semble n’avoir eu aucun mal à s’imposer en haut de la hiérarchie, reléguant un Calafiori acheté 45M€ sur le banc.

Pour Nwaneri, le cheminement a été plus complexe. On aurait aimé voir davantage le jeune talent en l’absence d’Ødegaard il y a quelques mois, mais le coach l’a utilisé avec parcimonie. Malgré l’éloignement longue durée de Bukayo Saka, la piste de l’aile droite semblait incertaine, le club ayant recruté Raheem Sterling, un ailier d’expérience, champion d’Angleterre à quatre reprises.

Il n’y a pas eu match. Les deux joueurs ont un temps de jeu similaire (autour des 700 minutes TCC), mais au niveau efficacité c’est le jour et la nuit. Le seul but inscrit par le vétéran remonte au 25 septembre contre Bolton, la jeune pépite en a 7 déjà au compteur. Par la force des choses, on imagine que Nwaneri sécurise cette place de titulaire jusqu’au retour de Saka.

Immagine dell'articolo:Dubaï Break

Nwaneri décisif contre City.

On peut trouver quelques espoirs à lecture du calendrier de Liverpool pour ce mois de février (Aston Villa, Manchester City, Newcastle), mais il faut néanmoins rester pragmatique. On y verra un peu plus clair mercredi soir, quand les Reds joueront leur match en retard à Goodison Park. Objectifs pour nos Gunners : rester au contact de Salah et sa bande jusqu’à fin mai, atteindre au minimum les quarts de finale de Ligue des Champions. Ensuite, nous pourrons nous concentrer sur un été qui on espère, ne devrait pas nous décevoir. Go Gunners!

#AFC

Visualizza l' imprint del creator