Jean-Louis Gasset : « Le secret : c’est l’humain, connaitre l’homme avant le joueur » | OneFootball

Jean-Louis Gasset, pour Villes Lumières sur Youtube, a été interrogé sur sa méthode miracle pour faire presque l’unanimité avec les joueurs qu’il a pu côtoyer en tant qu’entraineur tout au long de sa carrière. Pour lui, la réponse c’est l’humain.

« Le secret ? C’est l’humain. Le football, tout le monde peut en parler, la tactique. Mais l’humain, c’est le secret de la vie, connaitre l’homme avant le joueur. Les faire cohabiter, avoir la même philosophie, oui, mais l’humain, c’est le maitre mot. Et l’humilité en même temps parce que si on ne répond pas à des sollicitations pour faire plaisir à des gens malades, à des enfants… Même dans les moments durs, si des gens demandent des photos ou autre, je ne vais pas faire style… Non, je ne suis pas blasé. Je sais le privilège qu’on a dans la vie de donner un petit instant de bonheur. C’est important de donner l’exemple. A ma famille, pareil. Je ne me mets jamais en avant, je ne sors pas… Il n’y a que mes amis qui me connaissent sous mon vrai jour.

Il y a des gens qui doivent dire qu’on ne doit pas rigoler avec moi tous les jours, alors que c’est tout le contraire quand on me connait bien. Mais quand je travaille, je veux gagner, je suis un compétiteur. Mon essence, c’est d’être moi-même. Après, je peux être très gentil, mais je peux être très bête. Cela dépend de mes interlocuteurs. Et je peux passer du rouge au vert si la situation m’y amène. J’adapte la méthode. J’essaye par la mienne, mais si elle ne suffit pas, je peux passer de l’autre côté. »

Il a par ailleurs été questionné sur le joueur qui l’avait le plus impressionné : « Le plus doué, c’était Ronaldinho. Là, la connexion entre le ballon et lui, le ballon, c’était son ami. »

Il a également évoqué la différence entre le rôle d’adjoint et d’entraineur principal dans la relation avec les joueurs : « La différence c’est être numéro un ou adjoint. Quand tu es numéro un, tu as la responsabilité. Quand tu es adjoint, selon comment gère le numéro un, toi tu arrondis les angles. Quand je travaillais avec Luis (Fernandez) c’était Ronaldinho, quand j’étais avec Laurent (Blanc) c’était Zlatan (Ibrahimovic), (Thiago) Motta, (Thiago) Silva mais ils ont plus à faire avec moi qu’avec lui donc tu es là pour un peu polir tout ce qui se passe. Oui, en tant qu’adjoint on crée une relation un peu plus profonde avec les joueurs car l’entraineur numéro un a le collectif à gérer et toi tu es dans les couloirs à voir toutes les personnes qui intéressent le numéro un. S’il a un problème personnel, un problème de jeu, il vient un peu plus se confier à toi et il faut savoir filtrer, quand transmettre, régler le problème seul, après c’est la confiance entre le numéro un et le numéro deux. »