Peuple-Vert.fr
·31 maggio 2025
La ministre des sports s'exprime à nouveau sur les dissolutions

Peuple-Vert.fr
·31 maggio 2025
De passage au FISE de Montpellier, la Ministre des Sports, Marie Barsacq, a réaffirmé sa volonté d’agir contre les violences autour des stades sans céder à la facilité des dissolutions pour les groupes ultras. Une déclaration qui fait écho dans les tribunes françaises, notamment à Saint-Étienne.
Lors de son entretien accordé au Midi Libre, Marie Barsacq a souligné que les violences dans et autour des stades restaient une priorité partagée par le ministère, la FFF, la LFP et les clubs. Pour y faire face, un projet de convention tripartite est en passe d’être signé avec les ministères de la Justice, de l’Intérieur et des Sports, en collaboration avec la Ligue de Football Professionnel. Objectif : mieux cadrer les responsabilités lors des matches et améliorer la prévention de tout débordement.
La ministre déplore toutefois un manque de documentation dans certains cas, qui empêche la justice de sanctionner efficacement les fauteurs de troubles. Une lacune que le gouvernement veut combler, en mettant la pression sur les clubs, les préfets, la LFP et les forces de l’ordre pour fournir des preuves exploitables.
Interrogée sur la possibilité de dissoudre certains groupes ultras, Marie Barsacq se montre prudente mais ferme : « C’est une mesure ultime. » Elle insiste sur la volonté de l’État d’éviter les sanctions collectives et de se concentrer sur les responsabilités individuelles : « Ceux qui franchissent la limite, les hooligans, il faut les exclure. »
Une position qui fait écho aux débats actuels dans plusieurs clubs de Ligue 1 et Ligue 2. À Saint-Étienne, les Magic Fans et les Green Angels, connus pour leur ferveur mais aussi parfois pointés du doigt, suivent de près ces prises de parole. Les dispositifs de surveillance se renforcent, notamment via des policiers en civil dans les tribunes, comme l’a rappelé la ministre.
Marie Barsacq dit avoir déjà réuni à deux reprises l’instance nationale du supportérisme, avec une volonté affichée : mieux accueillir le public, diversifier les tribunes et les féminiser. Si cette stratégie marque une évolution vers un football plus inclusif, elle soulève aussi une question de fond : quelle place pour les groupes ultras dans le football français de demain ?
Alors que le modèle ultra est souvent caricaturé, parfois amalgamé à la violence, la ministre appelle à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Son objectif : responsabiliser et préserver ce que le supportérisme a de meilleur – l’animation, la passion, l’identité – tout en écartant fermement ceux qui basculent dans la délinquance.
À l’heure où l’ASSE aspire à retrouver l’élite, la mobilisation des tribunes stéphanoises reste essentielle. Mais elle devra composer avec une vigilance renforcée de l’État.