Le Petit Lillois
·24 gennaio 2025
Le Petit Lillois
·24 gennaio 2025
Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Ces derniers ont récemment vécu un déplacement mythique avec un duel disputé à Anfield contre Liverpool (2-1). La défaite n’a pu atténuer la fête.
Réduit à dix pendant la dernière demi-heure de jeu, suite à l’expulsion d’Aïssa Mandi (59′) pour un deuxième carton jaune, le LOSC n’a pas pu tenir bon jusqu’au terme de son duel avec Liverpool. Jonathan David (62′) avait répondu à l’ouverture du score de Mohamed Salah (34′), mais Harvey Elliott venait dans la foulée éteindre les espoirs nordistes (67′). Soudainement stoppée par ce revers (2-1), la série d’invincibilité du LOSC, déjà assuré d’être barragiste, s’arrêtait donc à 21 matchs consécutifs sans revers et sera restée fantastique jusqu’à son arrêt au vu de l’affiche disputé.
Vaincu dans une enceinte mythique, le LOSC a tout de même rendu fier les supporters lillois, heureux d’avoir pu vivre un moment privilégié à Liverpool. Ce duel a été commenté par un duo : Rayan et Loïc. Les deux garderont longtemps des souvenirs de cette confrontation à Anfield.
Le LOSC a été battu. Voilà la première nouvelle de la semaine au Domaine de Luchin, dont les occupants n’avaient plus connu la défaite depuis le 17 septembre 2024. La soirée vécue à Liverpool a ravivé de vieux souvenirs. Pour autant, le goût de la défaite n’était pas amer ce mardi, à Anfield : « J’ai avant tout ressenti de la fierté. Je m’attendais à ce que l’on se fasse beaucoup plus dominé que ça et finalement, on les a regardés dans les yeux une bonne partie de la première mi-temps. C’est beaucoup de fierté de voir nos joueurs se présenter à Anfield, dans ce stade, avec ce visage là », confie Loïc.
L’analyse est également « positive » pour Rayan : « Je voulais voir comment l’équipe allait tenter de jouer face à une équipe en forme pour voir l’évolution par rapport au match contre le Sporting où j’avais trouvé l’équipe timorée. Il a manqué des choses, notamment offensivement avec les blessures, mais dans le rapport de force, j’ai vu une équipe rivaliser sur plusieurs séquences avec la meilleure équipe d’Europe depuis le début de saison, se satisfait-il. Je dirais que c’est l’expérience, au-delà du talent, qui a fait la différence, enchaîne Loïc, qui reprend. Les mecs jouent la Ligue des Champions depuis des années. On ne pouvait rien leur laisser. Il a suffi d’un ballon. »
Au coup de sifflet final, différentes émotions se mélangeaient dans le vestiaire lillois. De la frustration, de la fierté, et évidemment des regrets. C’est du moins ce que nous décrivait Bruno Genesio lors de son passage devant les médias. Rayan et Loïc, nos deux interrogés, s’opposent à cette vision. Eux, des regrets, ils n’en ont pas vraiment, sauf s’ils doivent creuser.
« Il y avait une supériorité individuelle nette des joueurs de Liverpool, reconnaît d’abord Rayan. S’il faut vraiment aller chercher des regrets, c’est plutôt sur les absences de (Edon) Zhegrova et surtout (Matias) Fernandez-Pardo, qui auraient pu permettre d’être moins timides offensivement avec un style de jeu différent, analyse-t-il. Si Loïc n’avance pas véritablement les mêmes arguments, le fond est similaire. Je n’ai aucun regret, parce que l’on a crânement joué notre chance avec nos armes et nos capacités. Je pense que l’écart, technique et au niveau de l’expérience, était quand même conséquent. On aurait difficilement pu espérer mieux. Le seul point qui m’agace, ce sont des axes d’amélioration, on a eu des difficultés flagrantes à ce niveau », lance ainsi le dernier nommé.
« C’est un joueur qui prend des risques, donc parfois, on transpire un peu », lançait Bruno Genesio en conférence de presse ce mardi, souriant lorsque le nom d’Alexsandro était mentionné par ses interlocuteurs. Performant, le Brésilien a brillé et autant dire que son style est apprécié par Loïc : « Alexsandro me fait autant transpirer qu’il me procure de la joie, préfère-t-il également en rire. On a tous une part de folie en nous. Chez lui, elle est peut-être un peu plus élevée que dans la moyenne, mais personnellement, il me régale », déclare-t-il. Autant dire qu’il a apprécié.
Rayan est sur la même longueur d’onde : « C’est son style donc il faut vivre avec et quand ça passe, on ne peut que féliciter sa prestation, juge-t-il. Et quand il y aura des prestations avec des erreurs sur ce type de fantaisie, on dira qu’il ne devrait pas faire ça. Cet aspect de son jeu fait partie de sa marge de progression mais aussi de sa singularité », nuance ce supporter du LOSC. Rien n’est jamais noir ou blanc.
« Seize points, je ne sais pas si ce sera suffisant pour intégrer le top 8. Je pense même que ça ne le sera pas », nous confiait Lucas Chevalier en zone mixte, suite à la défaite du LOSC à Anfield (2-1). Ambitieux, les Lillois n’ont jamais caché leurs intentions, celles de se qualifier directement pour les huitièmes de finale de la compétition. Cet objectif pouvait paraître fou en début de compétition, mais est au fur et à mesure du temps devenu quelque chose qu’il était véritablement possible d’atteindre. Pour autant, défait, plus rien n’est assuré désormais.
Les supporters lillois croient-ils encore aux huit premières places ? Rayan et Loïc sont dubitatifs : « Le Top 8 sera compliqué à atteindre parce que les équipes qui sont positionnées devant nous, je pense notamment à Aston Villa ou Leverkusen, ont des adversaires très abordables. Je ne les vois pas lâcher des places maintenant. Tout ce que l’on doit faire, c’est jouer crânement notre chance contre Feyenoord et puis on verra bien. Ce sera un match compliqué. Il faudra être prêt et ne pas avoir le classement en tête lors de notre entrée sur le terrain. C’est l’envie de gagner qui doit primer », lâche le dernier nommé. À ses côtés, Rayan acquiesce. Il ne faut rien s’interdire, mais en faire une obsession n’est pas la solution pour performer lors de la huitième et dernière journée de phase de ligue de Ligue des Champions : « Vu les résultats et les matchs de la dernière journée, ça paraît très improbable mais de toute manière, il y a une place entre la 9e et la 16e à sécuriser pour disputer un seizième de finale retour à domicile, ce qui constitue un avantage important en coupe d’Europe. C’est la priorité. Et s’il y a un malentendu devant, on prendra », conclut-il ainsi, impatient de découvrir ce que l’avenir réserve encore aux Dogues.
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