Les groupes ultras de l'ASSE toujours sous la menace d'une dissolution | OneFootball

Cette menace qui planait sur les poumons de Geoffroy-Guichard a entraîné une forte mobilisation, à l'échelle nationale via d'autres groupes ultras ou non mais également plus localement via des parlementaires, des élus, des joueurs et anciens joueurs qui se sont clairement prononcés contre cette mesure portée par Bruno Retailleau, le Ministre de l'intérieur. Avant la rencontre face au Paris Saint-Germain et quelques jours avant le passage devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, les groupes avaient organisé un grand rassemblement en ville, réunissant plusieurs milliers de supporters des Verts. Cette foule massive avait ensuite pris la direction du stade Geoffroy-Guichard en cortège et avait vu ses rangs grossir à proximité de Geoffroy-Guichard avec notamment l'ensemble des dirigeants du club, Ivan Gazidis en tête, pour montrer l'unité de l'ASSE dans son ensemble contre cette décision.

Quelques jours plus tard, le premier avril, la commission rendait donc un avis négatif sur la dissolution des Magic Fans et des Green Angels. Le ministère de l'intérieur prenant acte de cet avis consultatif décidait de ne pas poursuivre la processus de dissolution des groupes, s'appuyant notamment sur les engagements pris par les dirigeants stéphanois. Une réunion devait se tenir entre les services du ministère et les dirigeants de l'ASSE très rapidement. Finalement, faute d'un agenda concordant, cette réunion n'a pas encore pu se dérouler. Elle devrait se tenir à la mi-juin avec toujours en toile de fond la perspective de voir les Magic Fans et les Green Angels dissous par l'état.

Vendredi, Alexandre Rochatte le préfet de la Loire s'est exprimé sur le sujet, rappelant que la menace de dissolution est toujours bien présente et que le club doit encore convaincre le Ministre de l'intérieur : "Le Ministre de l'intérieur ne s'est pas encore prononcé sur le sujet. Une réunion est prévue entre les dirigeants de l'ASSE, les Ministères de l'Intérieur et des Sports à la mi-juin afin de statuer sur la suite. Lorsque le club a été reçu par la commission en charge de ce dossier, les dirigeants stéphanois avaient pris un certain nombre d'engagements et de garanties afin qu'il n'y ait plus de dérives violentes. Aujourd'hui, l'idée est de pouvoir conforter ces garanties avec l'ASSE. Nous travaillons avec le club de façon très resserrée, avec plusieurs réunions ayant permis de déboucher sur ces garanties."