Peuple-Vert.fr
·15 novembre 2024
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Alors qu'il vient de remporter le Derby face à l'ASSE, l'Olympique Lyonnais n'est pas forcément à envier. Certes, classés 5èmes, les hommes de Pierre Sage effectuent un bon premier tiers de championnat. Ces résultats sportifs pourraient toutefois être bien peu face à une autre menace, bien plus inquiétante...
C'est parfois lorsqu'on se croit loin de la falaise que l'on est le plus proche du précipice ! Si, sportivement, l'OL effectue un début de saison aux antipodes de celui effectué l'an passé, administrativement, les choses vont beaucoup moins bien.
L’Olympique Lyonnais traverse une période critique. La cause ? Une situation financière plus que préoccupante. La dette du club, désormais supérieure à 500 millions d’euros, s’ajoute à une masse salariale élevée, alors que dans le même temps, les droits télévisés sont en forte diminution. Le récent rapport financier, clos au 30 juin 2024, a révélé des chiffres alarmants. "Les commissaires aux comptes ont estimé que les travaux d’audit menés sur les hypothèses structurantes ne leur ont pas permis de se prononcer sur le caractère raisonnable des différentes hypothèses, ni en conséquence sur le bien-fondé de continuité d’exploitation."
Les solutions ? Elles sont au nombre de quatre : "apports de 75 millions d’ici le 31 décembre en capitaux propres, cession des parts de Crystal Palace, introduction à la bourse de New York avec son apport de 100 millions d’euros et la réalisation de cessions de joueurs."
Des engagements auxquels ne croit pas Steve Savidan, consultant de l'émission "Rothen s'enflamme" : "C’est catastrophique. Moi, honnêtement, je lisais les articles. S’ils parlent de 200 millions d’euros, c’est-à-dire en cash… Et c’est là que j’ai du mal à comprendre. La DNCG prend des garanties en disant : « Oui, mais on va ramener ça, on met ça plus ou moins de côté. » Alors ce ne sont pas des comptes séquestres, mais il y a des actifs, ils disent qu’ils vont amener de l’argent. Non, mais dans quelle économie on vit ?
C’est pour ça que tout s’effondre : on confie les clubs à des gestionnaires catastrophiques, qui n’apportent que des soi-disant garanties. Je pense à Lopez. Regardez encore ce qui se passe avec lui : son club est en difficulté, il va encore tomber. Moi, je le dis honnêtement : j’ai de grandes craintes.
Oui, de grandes craintes pour l’OL, financièrement. Quand je regarde les actifs joueurs… Sortez-moi aujourd’hui un joueur dans l’effectif. Allez, trois ou quatre pour atteindre 100 millions d’euros. Mais vous n’en trouvez pas ! Trois ou quatre joueurs entre 30 et 40 millions d’euros, ça n’existe plus dans cet effectif."
C’est très simple : ils n’ont pas d’actifs. Ils ont des dettes, qui se creusent mois après mois, année après année. Je vais même aller plus loin : si l’OL ne ramène pas 200 millions d’euros, c’est-à-dire d’ici vendredi, expliquez-moi comment, le lundi suivant, le club est encore en Ligue 1 ?
À un moment donné, il faut vraiment se poser des questions. La gestion des clubs, la gestion de notre Ligue… Comment est-ce possible de continuer à vivre au-dessus de nos moyens comme ça, avec autant de dettes ? Je parle de l’OL, mais regardez les Girondins de Bordeaux : ils se sont fait énormément de mal. Aujourd’hui, plus d’un club sur trois est dans une situation critique."
Ce vendredi, à 11h, l’OL se présentait devant la DNCG, instance redoutée par les clubs professionnels. Ce "grand oral" devait décider de l’avenir immédiat du club. Textor a-t-il convaincu en présentant des preuves concrètes de ses engagements pour éviter des sanctions telles qu’un encadrement des dépenses ou une rétrogradation conservatoire ? Ce rendez-vous pouvait marquer un tournant dans sa quête de survie économique et sportive. La DNCG a rendu son verdict...
L’OL est interdit de recrutement cet hiver et voit sa masse salariale encadré. Mais pour frapper encore plus fort, la DNCG a annoncé la rétrogradation à titre conservatoire du club lyonnais…
Par ailleurs, Le Havre, concurrent de l’ASSE, voit également sa masse salariale encadrée tout en étant interdit de dépenser sur le marché des transferts !
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