Cabella : "À l'ASSE, j'étais franchement trop bien" | OneFootball

Rémy Cabella n'a jamais cessé de clamer son amour de l'AS Saint-Étienne. Au micro de Zack Nani, l’ancien vert est notamment revenu sur signature dans le Forez, son passage chez les Verts et son départ du club ligérien.

Lors de l'été 2017, Rémy Cabella n'entrait plus vraiment dans les plans du coach de l'Olympique de Marseille, Rudi Garcia. L’actuel lillois raconte comment il a rejoint les Verts en fin de mercato : "Je vais voir Rudi Garcia et je lui dis : "Coach, vous m’avez dit de trouver un club et je l'ai fait. Ils prennent en charge mon salaire. Franchement ils (l'ASSE) avaient fait un gros effort, donc maintenant dites 'oui' comme ca je pars". J'avais fait la préparation avec l'OM, j'avais marqué du coup et il pensait que je pouvais peut-être aider. Il me dit : "Écoutes, si on ne recrute pas de joueurs offensifs, tu restes avec nous." Derrière, Jacques-Henri Eyraud, le président de l'OM, au téléphone, me dit de prendre la voiture pour aller à Saint-Étienne car ils sont proches de signer un attaquant. Il me dit que si ça ne se finalise pas, il me rappellera pour revenir. Marseille signe finalement Mitroglou et donc moi j’arrive à signer à Sainté, le fameux club de Saint-Étienne, les Verts."Suite à sa signature dans l’équipe stéphanoise, l’originaire de Corse raconte son passage à Saint-Étienne dont il a visiblement été marqué : "J’ai kiffé ! Premier match et bam (sic), 34 secondes je marque et là je vois la tribune descendre. À partir de là, je pense qu’une connexion a eu lieu avec les supporters, ils m’ont adopté direct. Ils ont vu que je m’arrachais pour l’équipe même si j’étais prêté parce que j’appartenais encore à l’OM à ce moment-là. Je me suis arraché, j’ai donné tout ce que je pouvais et en fin de saison les supporters m’ont adopté. Moi je me sentais trop bien à Sainté. Pourtant, tu connais, Saint-Étienne il n'y a pas beaucoup de choses à faire mais moi je ne pensais qu’au foot et ça me suffisait. J’avais mon truc et franchement j’étais trop bien, avec l’équipe on s’entendait trop bien. (...) Il faut savoir que c’est Oscar Garcia qui m’a fait venir ici parce qu’il me voulait et je le remercie parce que c’est grâce à lui, j’ai kiffé jouer à l’espagnol mais après il y a eu des difficultés et je crois qu’il était encore coach quand on perd le derby à domicile (5-0, ndlr). Moi j'étais dans la tribune, mais j’étais dégouté de ne pas jouer parce que ça ne s’est pas passé comme ça aurait dû. Donc Oscar se fait virer (en réalité, il décide de partir, ndlr) et c’est Julien Sablé qui prend l'intérim. Ensuite, c’est Jean-Louis Gasset qui arrive. On fait une seconde partie de saison où on remonte, on était à deux doigts d’être encore plus haut. Si je ne loupe pas mon pénalty contre Bordeaux, parce que je marque le premier et je loupe le second, on aurait pu jouer l'Europe. À un but près, on manque une ou deux places il me semble mais les supporters ne m’en ont pas voulu, au contraire ils étaient fier de moi parce que j’ai donné tout ce que j’avais."

De retour de prêt à l'OM l'été suivant, Rémy Cabella n'avait qu'une chose en tête, faire son retour chez les Verts : "Puis je retourne à Marseille mais j’avais qu’une seule envie c’était de retourner à Sainté parce que je me sentais trop bien à Saint-Étienne. Romeyer il me kiffait, le coach et son adjoint Ghislain Printant pareil. Avec les autres joueurs, on s’entendait trop bien ensemble et je voyais qu’on avait fait quelque chose et que ce n'était pas fini. J’avais aussi d’autres contacts, j’ai failli signer avec Patrick Vieira qui m’avait appelé pour Nice donc j’avais soit Nice soit Sainté mais j’avais Sainté en tête. J’avais dit à Patrick Vieira que je mettais Sainté devant parce que je m’y suis trop bien senti et que je mettais Nice en second parce que c’est un bon club aussi. Je voulais aller à Sainté, on a tout fait pour aller à Sainté même si l’OM a mis du temps avant d’accepter l’offre. La saison suivante on finit quatrième, on se qualifie pour la Ligue Europa. En fait on avait un vestiaire de fou, il y avait Saliba, Khazri, Nordin, Hamouma ou encore M’Vila. On avait un groupe qui s’entendait trop bien, un peu ce que je vis avec Lille en ce moment et c’est pour ça aussi qu’on avait fini quatrièmes. Ça vivait trop bien, les entrainements on faisait que rigoler avec Jean-Louis et Ghislain à qui je donne tout mon respect parce qu'humainement, c’était incroyable. On avait les joueurs et les supporters qu’il fallait et d’avoir fini quatrième et se qualifier pour l’Europa League c’était incroyable."