Le Petit Lillois
·19 de março de 2025
Cadeaux, visite, cartons et taquineries en tout genre : Moment hors du temps au LOSC pour 6 enfants en situation de handicap

Le Petit Lillois
·19 de março de 2025
Le LOSC a accueilli 6 enfants en situation de handicap ce mardi au travers d’une initiative commune portée par l’association Foot En Cœur et l’émission Be United. Cadeaux, visites, carton rouge, petit pont et taquineries en tout genre, ces instants de partage seront prochainement diffusés sur beIN Sports.
Le rythme effréné a enfin pris fin. Auteur d’un beau parcours sur la scène européenne, le LOSC a déjà disputé 43 rencontres toutes compétitions confondues et n’a, depuis le début de l’année 2025, pas vraiment eu l’opportunité de souffler. La trêve internationale est ainsi arrivée à point nommé, permettant de couper, de souffler. Celle-ci peut également s’avérer régénératrice en étant le théâtre de belles histoires. Ce fut le cas du côté du Domaine de Luchin en ce début de semaine.
Trois jours après une désillusion vécue à Nantes (1-0), en Ligue 1, le centre d’entraînement du LOSC frémissait sous les éclats de rire. Ceux-ci provenaient autant de Rémy Cabella et Marc-Aurèle Caillard, deux invités de prestige, que de la joie de vivre de Karim, Carl, Roméo, Laura, Ryad et Merwan. Ces six jeunes, âgés de 11 à 18 ans et pensionnaires de l’Institut d’Éducation Motrice (IEM) Dabbadie de Villeneuve-d’Ascq, ont eu l’occasion de passer un après-midi complet au cœur du Domaine de Luchin. Cette initiative a pu voir le jour grâce à la collaboration entre l’association Foot En Cœur, qui a pour vocation de regrouper des fans de football pour réaliser des actions au profit des enfants hospitalisés ou en situation de handicap, le LOSC et le journaliste Florian Genton, initiateur de l’émission inclusive nommée Be United diffusée ponctuellement sur les antennes de beIN Sports. Le reportage réalisé ce mardi à Camphin-en-Pévèle le sera prochainement.
D’abord dans l’attente, patientant l’arrivée des Dogues sur le pavé du centre lillois, le sourire apparaissait d’un coup, d’un seul, lorsque Rémy Cabella et Marc-Aurèle Caillard venaient à la rencontre de ces six jeunes. Ensemble, le temps d’une visite symbolique, ils partageaient des moments inoubliables, tant pour les uns que pour les autres. « Mon père est fan de toi, il va être super jaloux », lançait Laura, prête à enrichir l’après-midi de sa personnalité unique.
Inséparables, Lillois et Lilloises filaient d’un pas assuré jusqu’au vestiaire des Dogues. Là où se trouvait encore Edon Zhegrova, toujours au travail pour récupérer la pleine possession de ses moyens. Le trio faisait alors découvrir leur lieu de vie à leurs invités, de leur place respective à ce qu’ils cachent dans leur placard jusqu’à enchaîner les anecdotes. Rémy Cabella aura été particulièrement bavard, n’hésitant pas à taquiner un à un chacun de ses coéquipiers. Très bonne cliente, la jeunesse rentrait évidemment dans son jeu : « Edon fait des pompes, et ensuite il se mate dans le miroir », chuchotait Rémy Cabella, laissant Karim prendre la pose dans les pas du Kosovar.
Merwan était soudainement intrigué par des crampons, et surtout leur taille. Il s’agissait du bien de Bafodé Diakité, connu pour avoir des grands pieds dans le vestiaire lillois : « Bafo’ fait du 46, ses pieds, ce sont des paninis », se marrait alors le troublion du jour dénommé Rémy Cabella. Ce véritable running gag finissait par toucher, malgré lui, Marc-Aurèle Caillard. Surnommé Marco au sein du vestiaire, il devenait Marco Polo sous l’impulsion de Carl, qui a sans aucun doute le goût de l’aventure. Ce surnom n’a eu de cesse d’être modifié. Sa version définitive n’était autre que Marco Panini. Celui-ci, il lui a collé à la peau. Pour preuve, même Bruno Genesio en entendait parler lorsqu’il débarquait sur la pelouse du Terrain Eden Hazard.
Après le vestiaire, Karim, Carl, Roméo, Laura, Ryad et Merwan se rendaient sur la pelouse pour échanger quelques passes… et décocher des penaltys. Jamais apparu sur le pré, Marc-Aurèle Caillard se prêtait au jeu malgré une gêne au coude. Loin d’être échauffé, il était pris à froid et se faisait avoir par la malice de ses vis-à-vis, dont certains avaient quand même de sacrées frappes. On pense notamment à Carl, qui n’hésitait pas à tout donner pour tromper ses idoles. De son côté, Laura apprenait encore les règles du football, notamment celles concernant les sanctions disciplinaires. Bruno Genesio, des cartons à la main, s’avérait très bon pédagogue même s’il finissait par quitter la pelouse : expulsé sous les rires.
Fut ensuite venu le temps d’un goûter, lors duquel Olivier Létang faisait son apparition avec des maillots et des écharpes. Des présents qui s’additionnaient aux crampons et aux gants offerts par Rémy Cabella et Marc-Aurèle Caillard auparavant. Nos six jeunes s’attendaient cependant à voir débarquer Emmanuel Macron, président de la République, et étaient, il faut l’avouer, un poil déçus. Les cadeaux ont évidemment suffi pour laisser ce quiproquo aux oubliettes, d’autant plus que Karim, curieux, n’hésitait pas à briser la glace : « Tu joues toi ? », s’interrogeait-il. « Non, j’ai joué. Mais c’était il y a longtemps », répondait Olivier Létang, avec le sourire. « Tu n’as plus le niveau », renchérissait Karim. La perche était tendue, Marc-Aurèle s’en saisissait : « Il n’est plus tout jeune, regarde ses cheveux blancs », lançait le portier. « Il a au moins 1000 ans », concluait l’un des six jeunes sous les éclats de rire du collectif du jour.
Le goûter était succulent, mais pas autant que ces taquineries en tout genre. On vous l’assure, des rires, il y en a eu des dizaines et des dizaines. Rien ne vaudra cependant le carton rouge attribué par Laura à Olivier Létang sous l’impulsion de Rémy Cabella. Ce dernier avait gagné sa journée. Laura, de son côté, repartait avec les cartons (rouge et jaune) du Domaine de Luchin.
« On a beau être un club de football, on ne vit pas dans une tour d’ivoire »
Un peu de sérieux entre les rires, Olivier Létang accordait quelques mots aux équipes de beIN Sports pour évoquer l’importance de ces actions pour un club tel que le LOSC :
« On parle souvent d’un club de football de façon négative, mais il faut savoir qu’ils sont des acteurs très importants au sein de leur territoire. Chez nous, on sent une ferveur et une énergie croissante. L’aspect social et sociétal est quelque chose de fondamental. On accueille souvent des enfants. Rien que ce matin, certains ont participé à notre séance d’entraînement. Et on ne fait pas que ça, on essaie de faire différentes actions tout au long de l’année. On est dans un pays dans lequel l’actualité est assez anxiogène, et tout n’est pas simple pour tout le monde. Le sport est en capacité de transmettre de la passion, des émotions, de rendre nos concitoyens fiers. Et ça, c’est aussi de notre responsabilité de leur ramener ça. On veut être un acteur important du territoire par ce biais.
Il y a différentes causes qui nous touchent. Il y a les enfants, les enfants malades, en difficulté, défavorisés. Deux jeunes enfants nous ont quittés cette année et ce sont toujours des moments difficiles. Il y a aussi l’inclusion et tout ce qui touche à l’environnement. On a beau être un club de football, on ne vit pas dans une tour d’ivoire. Il y a beaucoup de choses que les joueurs font, et je les remercie parce qu’ils le font toujours avec beaucoup de plaisir. Ils peuvent procurer beaucoup de choses à l’extérieur, en dehors simplement du stade », lâchait Olivier Létang. Le président lillois quittait ensuite ses invités. Sa bicyclette l’attendait, prête pour plusieurs heures d’efforts. Ces derniers sont nécessaires pour préparer Milan San Remo. Cette course mythique de 294 kilomètres (édition 2025) a lieu ce samedi 22 mars. Tadej Pogačar est évidemment le favori.