Stade Rennais Online
·31 de janeiro de 2025
Stade Rennais Online
·31 de janeiro de 2025
Barragiste avant la 20e journée, le Stade rennais a décidé de se séparer de Jorge Sampaoli deux mois et demi après l'avoir nommé, et de faire confiance à Habib Beye, entraineur (…)
Barragiste avant la 20e journée, le Stade rennais a décidé de se séparer de Jorge Sampaoli deux mois et demi après l’avoir nommé, et de faire confiance à Habib Beye, entraineur novice en Ligue 1.
La crue touche à sa fin à Rennes, mais le Stade rennais est lui loin d’avoir évité le naufrage. Pour la première fois de son histoire, le SRFC va connaitre un troisième entraineur principal au court d’une même saison. Pour succéder à Julien Stéphan et Jorge Sampaoli, le club brétillien a décidé pour se maintenir en Ligue 1 de nommer un coach qui n’y a jamais entrainé : Habib Beye. Un nouveau pari d’innovation pour un club en grand désordre.
Tout comme le Stade rennais, Beye a connu une fin d’année 2024 mouvementée. Après avoir été dans la short-list de Rennes, et avoir effectué plusieurs entretiens, le consultant Canal+ n’avait pas été sélectionné, devancé par Jorge Sampaoli, nommé le 11 novembre. Rennes faisait alors le choix de (l’énième) électrochoc, avec un coach aux antipodes de son identité footballistique. Dix matchs plus loin, le bateau a continué de couler, plus profond encore.
L’eau a monté à Rennes mais le Stade rennais s’est mis en difficulté seul. Par son entraineur, d’abord. Arc-bouté sur une défense à trois cataclysmique comme base de son jeu de position, Jorge Sampaoli sera donc parti avec ses idées. Au fil de la dizaine de conférences de presse qu’il aura tenu, le technicien aura autant martelé ses idées de jeu que rappelé le peu de confiance qu’il plaçait en ses joueurs. Un discours incompris qui aura fini de rompre le lien qu’il n’aura pas eu le temps de tisser avec son vestiaire, à l’image de la sortie frontale de Seko Fofana suite à la défaite à Monaco.
Il est d’ailleurs bien difficile de savoir où ce club souhaite aller. Depuis le départ de Bruno Genesio en novembre 2023, Rennes a déjà changé de cap plusieurs fois. En faisant confiance à Julien Stéphan malgré les réticences d’Olivier Cloarec et Florian Maurice, le SRFC opérait un choix portant l’empreinte de François Pinault, là où les nominations de Frederic Massara et Arnaud Pouille, puis de Sampaoli par la suite, portaient davantage celle de François-Henri Pinault. L’arrivée d’Habib Beye aujourd’hui davantage portée par un courant du père matérialise encore les remous avec lesquels le Stade rennais navigue cette saison.
La durée du contrat du nouveau coach en dit elle peut-être un peu plus de la situation. Là où Sampaoli avait signé un an et demi en novembre, Beye arrive pour la fin de saison dans un premier temps. L’objectif maintien semble donc bel et bien accepté par un club dont le mercato revêt aussi une certaine urgence. Samba, Fofana et Furuhashi sont arrivés moyennant des efforts salariaux significatifs, et trois des onze recrues estivales (Gronbaek, Meister, Jota) de Frederic Massara sont déjà parties, en attendant d’autres probables (Kamara, voire Faye).
La faillite du mercato d’été 2024 est réelle, et Rennes sauve les meubles aujourd’hui, pour continuer à évoluer en Ligue 1 avant tout. Il reste quatre jours au Stade rennais pour finir son mercato et fournir à Beye davantage de ressources, au sein d’un effectif retourné, chamboulé, secoué dans tous les sens depuis des mois.
Quel accueil par le vestiaire de ce nouveau changement d’entraineur ? Quels leaders pour Habib Beye dans cet effectif cosmopolite et distendu ? Quelle confiance des joueurs dans un projet de club difficile à identifier, devenu aujourd’hui l’urgence du maintien ?
L’union est loin d’être sacrée à la veille de la 20e journée de Ligue 1, et si l’eau commence à redescendre, Rennes doit encore éviter de couler. Nouvelle bouée jetée à la mer, Habib Beye effectuera sa première prise en charge demain, en conférence de presse, à deux jours de recevoir Strasbourg. L’urgence est là. Depuis un bon moment déjà.