Olympique-et-Lyonnais
·24 de janeiro de 2025
Olympique-et-Lyonnais
·24 de janeiro de 2025
Ce n’est pas un Pierre Sage totalement souriant qui s’est présenté à la presse après la rencontre. C’était néanmoins un entraîneur plutôt satisfait de la prestation qu’il venait de voir pendant 90 minutes dans l’ambiance assourdissante d’Istanbul. Jeudi soir, l’entraîneur français aurait bien évidemment préféré que l’OL reparte de Fenerbahçe ce vendredi avec les trois points dans la poche et une qualification pour les huitièmes quasiment assurée. Il devra se contenter d’un point (0-0) et d’un peu de suspense pour accéder au tour suivant. Seulement, dans la période compliquée que vit la formation lyonnaise et son coach depuis un mois, le visage montré sur les rives du Bosphore a clairement envoyé des signaux positifs à Pierre Sage.
L’OL s’est rassuré même s’il reste encore convalescent, à l’image de cette inefficacité offensive. "On a joué en équipe, avec de la combativité nécessaire. On commence à retrouver notre jeu", s’est félicité le technicien. Il en faudra encore un peu plus dimanche à Nantes pour véritablement retrouver l’équipe séduisante de l’automne. Néanmoins, dans sa recherche de confiance, le club septuple champion de France y va pas à pas au milieu des bourrasques qui viennent compliquer le quotidien. Parmi elles, la "fragilité" dans laquelle se trouve Pierre Sage depuis le début de la semaine suite aux informations sorties dans la presse.
Entre Fenerbahçe et Nantes, l’entraîneur lyonnais sait qu’il joue gros. Sur le plan comptable et du jeu, il n’a pas forcément marqué des points en Turquie. Cependant, le langage corporel de ses joueurs a été à des années lumières de celui observé depuis la reprise en 2025. Ce n’est pas parfait, mais cela a permis de montrer que le groupe n’avait pas lâché son coach en cours de route. Peut-être que les rumeurs du début de semaine ont aussi fait prendre conscience aux joueurs de leur part de responsabilité dans ces turbulences qui viennent gâcher le travail réalisé depuis plus d’un an. Nicolas Puydebois n’avait d’ailleurs pas manqué de pointer cette réalité au moment de prendre la défense de Pierre Sage. Le coach fait certes l’équipe, mais ce sont les joueurs qui sont sur le terrain.
À eux de rendre la pareille à Pierre Sage qui a su activer les leviers mentaux depuis novembre 2023 pour les sortir du pétrin dans lequel ils étaient enfoncés depuis des mois. C’est tout un groupe qui doit faire front, du staff, aux joueurs en passant par les dirigeants qui seraient bien avisés d’apporter un peu de calme. Jeudi soir, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette ont apporté quelques éléments de réponse, malgré un nul frustrant sur la physionomie du match. "On a toujours envie de gagner, de bien jouer. Le coach fait confiance à tout son groupe. De voir l’attitude du groupe, ça a montré que l’on est derrière lui, a déclaré le capitaine après la rencontre. Tous les joueurs étaient affectés par ce qui a été dit sur Pierre Sage, mais on est tous derrière lui."
Si John Textor attendait un message du groupe lyonnais, l’Américain a sûrement dû y voir celui d’une révolte amorcée. Une contreperformance à Nantes remettra de nouveau tout en cause, mais pour le moment, les joueurs n’ont pas lâché leur coach. Ce dernier, plutôt diplomate depuis sa prise de fonction, a d’ailleurs laissé le naturel un peu de côté pour affirmer un peu plus sa position.
"On est vraiment dans une relation très positive avec les joueurs. Et ce que je veux vous dire, c’est que le fameux ultimatum qui est sorti dans la presse aurait pu avoir une influence sur ma manière de gérer la fin du match. Et contrairement à ce que la situation me fait vivre, j’ai décidé de penser à l’Olympique Lyonnais, à l’équilibre. D’avoir un match un peu plus maîtrisé sur la fin et de bénéficier d’une opportunité plutôt que de lâcher les chevaux et peut-être perdre le match 1-0 sur un contre. C’est une pression très négative qui pourrait influencer les choix des coaches et donc, je vous invite à la raison, et à éviter de relayer ce genre d’information."
Voir Pierre Sage souhaiter mettre les points sur les i comme il l’a fait jeudi soir montre en tout cas bien que la direction, plutôt que de penser à l’institution, joue pour le moment contre son camp. Car comme l’a dit Lacazette, "dès qu’on enchaîne une ou deux défaites et que le jeu va moins bien, direct, c’est la crise à Lyon. Tout n’est pas toujours vrai."
Ao vivo