« Je suis à 60% de mon potentiel » : Ayyoub Bouaddi (LOSC) voit encore chez lui « plein » d’axes de progression | OneFootball

Loin d’être un habitué des entrevues médiatiques, Ayyoub Bouaddi s’est brièvement confié sur sa progression individuelle dans un entretien accordé au magazine « So Foot Club » dans lequel il est interrogé par de jeunes adolescents.

Lorsque l’on se retourne et que l’on regarde en arrière, il est possible d’oublier le fait qu’Ayyoub Bouaddi n’est qu’un adolescent de 17 ans. Ce dernier a disputé les plus grandes affiches lilloises cette saison, se dressant notamment face au Real Madrid ou au Borussia Dortmund en Ligue des Champions, et a bluffé durant celles-ci. Il n’est cependant pas prêt, lui qui est apparu à 34 reprises (1759 minutes) toutes compétitions confondues cette saison, à se reposer sur ses acquis.

« Si je devais estimer ma marge de progression ? C’est une question difficile, s’interrogeait ainsi Ayyoub Bouaddi face à des adolescents curieux. Je dirais que je suis à 60% de mon potentiel. Mais c’est tout de même compliqué d’en être certain », estimait-il. Le milieu de terrain du LOSC sait qu’il doit encore travailler et Bruno Genesio, entraîneur à Lille, est toujours là pour bien lui rappeler : « Vu mon âge, il y en a plein (des axes de progression, ndlr) ! Mais, le gros du travail se situe dans le dernier tiers du terrain. Je dois aller plus vers l’avant, apporter davantage de percussion, me montrer plus décisif. »

Des débuts précoces

Ayyoub Bouaddi a toujours été un jeune homme pressé, précoce en classes comme sur les prés. Plus jeune joueur à jouer un match de Coupe d’Europe (16 ans et 3 jours en Ligue Conférence), plus jeune joueur à disputer une rencontre de Ligue 1 au 21e siècle (16 ans et 20 jours)… Il devance un certain Warren Zaîre Emery (qui a tout de même atteint l’équipe de France), dont la brillante dynamique « s’essouffle » quelque peu ces derniers mois malgré 42 apparitions (quand même).

Cette précocité ne l’inquiète pas, malgré le fait qu’elle pourrait entraîner des pépins physiques, voire une fin de carrière précipitée (comme un certain Eden Hazard à 32 ans) : « À Lille, le travail est adapté, notamment sur le plan musculaire, en fonction de chaque joueur, répondait-il du tac au tac. Pour les plus jeunes, le fait que nous soyons encore en développement est aussi pris en compte. Dans mon cas, l’accent est mis sur la vitesse et la puissance. […] Ok, nous commençons peut-être plus jeunes qu’avant, mais nous sommes aussi mieux encadrés, mieux conseillés sur l’hygiène de vie. Nous avons accès à un tas de soins. Donc, non, je ne suis pas inquiet », confiait ainsi Ayyoub Bouaddi, bien décidé à vivre une grande et belle carrière. Celle-ci, tout le monde s’en rappellera, aura démarré sur les bons vieux pavés du Domaine de Luchin.