Le Petit Lillois
·30 de outubro de 2024
Le Petit Lillois
·30 de outubro de 2024
L’AC Milan s’est incliné sur sa propre pelouse ce mardi (0-2), laissant filer le SSC Napoli seul en tête de la Serie A. Qu’en est-il du bilan de Paulo Fonseca ?
Dans le cadre de la dixième journée de Serie A, l’AC Milan accueillait le SSC Napoli, leader, à San Siro. Cette opposition de style, entre Paulo Fonseca d’un côté et Antonio Conte de l’autre, tournait rapidement aux vinaigres pour les locaux. Ces derniers étaient surpris d’entrée par une incursion de Romelu Lukaku, trouvé pour un face-à-face avec Mike Maignan en seulement trois passes. Le Belge ouvrait le score (5′), rapidement suivi par Khvicha Kvaratskhelia alors que les Lombards multipliaient les timides assauts. Un crochet, un second, et le Géorgien envoyait une magnifique frappe dans le petit filet. Le dernier rempart des Bleus était battu, une deuxième fois. Sa prestation a d’ailleurs été critiquée, auréolée de la pire note du match (5) dans La Gazzetta dello Sport ce mercredi matin. Les Milanais, huitièmes, n’ont jamais su inquiéter leurs adversaires du jour, et ce, malgré un but refusé pour hors-jeu à Alvaro Morata (47′).
« Je suis toujours responsable de ce qui se passe sur le terrain. C’est ma mission et ma charge. Nous avons commis des erreurs à chaque but et chacun d’entre eux était évitable. Ce n’était évidemment pas facile pour nous de réagir après avoir pris un but de Naples au bout de cinq minutes », débutait Paulo Fonseca au micro des équipes de DAZN, diffuseur officiel de la Serie A en Italie. « Si vous regardez le match dans son ensemble, ils ont marqué les buts, mais nous avons contrôlé. Nous avons bien réagi à ces mauvais débuts, nous avons joué un football très positif avec de la qualité, nous nous sommes créés beaucoup d’occasions de but et ce n’est pas facile contre une équipe de Naples qui défend dans sa propre surface de réparation. »
Néanmoins, la grande question était la suivante de l’autre côté des Alpes, Paulo Fonseca vise-t-il toujours le titre en championnat ? « Je ne peux pas dire le contraire, au vu de la prestation et de la réaction de l’équipe, qui est restée unie. Je ne me souviens pas d’une seule équipe qui a gagné ou perdu le titre après neuf journées », insistait le Portugais, ancien entraîneur du LOSC. Ces propos ont fait beaucoup de bruit en Italie, où l’on place déjà l’AC Milan dans une case, celle synonyme de lutte pour une qualification en Ligue des Champions, rien de plus.
Comme partout, c’est le bilan comptable et sportif qui menace un homme et celui de Paulo Fonseca est peu réjouissant en Lombardie : cinq défaites lors des douze premiers matchs de la saison. Ce sont des débuts aussi compliqués que ceux vécus lors de la saison 2019/20. Celle-ci avait commencé avec Marco Giampaolo, finalement licencié, et s’était poursuivie avec Stefano Pioli. L’AC Milan, en comptabilisant les 9 premiers matchs joués en Serie A, compte 7 points de moins que l’année dernière et 6 de moins qu’en 2022/23. La comparaison est encore plus sévère avec l’année du Scudetto : 11 points de moins, soit autant que le gouffre qui sépare actuellement les Rossoneri du SSC Napoli. Avec cette moyenne de points, l’objectif le plus concret doit être la qualification pour la prochaine édition de la Ligue des champions, et non plus le titre.
« Une douche froide sur les ambitions de Milan qui sont désormais à la croisée des chemins », souligne la presse locale. Faut-il se séparer de Paulo Fonseca ? C’est l’une des grandes questions qu’elle se pose désormais.
Meneur du SSC Napoli, qu’il mène pour le moment au sommet du championnat italien avec 25 points au compteur (sept de plus que son dauphin l’Inter), Antonio Conte a profité de son passage en conférence de presse pour poursuivre son duel avec l’AC Milan, piquant Paulo Fonseca : « Le panneau ‘travail en cours’ est là et y restera. Je le répète : Naples, comme Milan, a changé d’entraîneur et a entamé une nouvelle ère. La différence entre nous et eux, c’est qu’ils avaient une avance de 22 points l’année dernière. Ils ont aussi cette pancarte, bien que je pense que Fonseca a trouvé une solidité de base plus grande que la nôtre à son arrivée, base sur laquelle il peut travailler », suggère-t-il ainsi, jugeant que l’ancien entraîneur du LOSC possédait une équipe plus forte lors de sa prise de fonction.
« Chaque club au début de l’année se fixe des objectifs et l’objectif de Naples est de retourner en Europe, en entrant par la grand porte. Mais il y a ceux qui veulent nous voler cette idée. Il y a cinq ou six équipes. Restons humbles. Il s’agit de trois points importants », concluait ainsi le technicien italien, dont le nom avait été rayé par les dirigeants de l’AC Milan cet été. Ces derniers avaient préféré parier sur Paulo Fonseca, d’où une rancune tenace.
Ao vivo