AS Monaco
·10 de janeiro de 2025
AS Monaco
·10 de janeiro de 2025
Pour mettre en lumière les supporters monégasques, toujours plus nombreux dans les parcages à l’extérieur, la série qui leur est dédiée se poursuit. A l’occasion du 8e épisode de la saison, pars à la rencontre de Jocelyn, membre des Munegu Da Viken.
Il a tout vécu avec l’AS Monaco. Supporter depuis la Coupe du Monde 1998, Jocelyn, 32 ans, a connu la période faste du début 2000 avant des années plus compliquées et la Ligue 2 où il a continué d’effectuer des déplacements en Bretagne et Pays de la Loire. Aujourd’hui membre des Munegu Da Viken, il sera présent à la Beaujoire avec son frère, son neveu et son fils de neuf ans pour encourager le club de la Principauté à Nantes. Interview. 🎙️
Bonjour Jocelyn, comment es-tu devenu fan de l’AS Monaco ?
Je vis entre Nantes et Angers. A l’époque, pour beaucoup, leur choix d’équipe se portait sur Nantes ou sur une grosse équipe comme Marseille, Paris ou Saint-Etienne. Je n’aimais pas faire comme tout le monde, et même si j’ai connu le football à l’époque du grand FC Nantes, beaucoup de joueurs m’ont marqué pendant la Coupe du Monde 1998 tels que Thierry Henry, David Trezeguet, Emmanuel Petit ou Fabien Barthez.
J’étais encore très jeune, et jusqu’en 2004, je n’ai pas de souvenirs très intacts. C’est vraiment en 2004 et l’épopée en Ligue des Champions qui ont amplifié les choses avec des joueurs marquants et de très gros matchs.
J’avais été marqué, malgré mon jeune âge, par les arrêts de Fabien Barthez face à Ronaldo en finale de la Coupe du Monde. Emmanuel Petit marque lui le dernier but et il était, pour moi, un joueur extraordinaire. David Trezeguet et Thierry Henry étaient un peu les Kylian Mbappé de l’époque. Lorsqu’ils sont arrivés en Equipe de France, c’était les futures stars.
En 1998, parmi les quatre joueurs cités, qui est celui qui t’a le plus marqué ?
Je n’avais pas de joueur favori à ce moment-là. J’avais été marqué, malgré mon jeune âge, par les arrêts de Fabien Barthez face à Ronaldo en finale de la Coupe du Monde. Emmanuel Petit marque lui le dernier but et il était, pour moi, un joueur extraordinaire. David Trezeguet et Thierry Henry étaient un peu les Kylian Mbappé de l’époque. Lorsqu’ils sont arrivés en Equipe de France, c’était les futures stars, et on comprend pourquoi on les a aimés quand on voit la suite de leur carrière.
Dans ta famille, d’autres personnes supportent-elles l’AS Monaco ?
Mon père était un friand du beau jeu. Étant décédé lorsque j’étais assez jeune, je ne pense pas qu’il avait une équipe phare. Par le fait que j’étais mordu par cette passion de l’AS Monaco, ma mère a commencé à suivre les matchs entre 2003 et 2005. A présent, ma femme et mes enfants suivent aussi le Club, mais c’est plus une obligation qu’un choix de leur part, on va dire.
J’imagine que tu devais aussi être le seul fan du Club à l’école ?
Je suis né à une époque où tout le monde était pour Nantes, Marseille ou Paris dans la région. Beaucoup étaient donc étonnés même s’ils comprenaient que j’ai pu tomber amoureux du Club avec les joueurs ou le maillot et ses couleurs iconiques. Avant 2004, c’était un club que j’appréciais sans l’esprit supporter. C’est-à-dire que cela m’attristait en cas de défaite.
Puis il y a eu ce match clé qui est la finale de Coupe de la Ligue contre Sochaux en 2003 où j’ai pris goût à la gagne. Avant l’année suivante et la Ligue des Champions qui est pour moi la plus belle saison réalisée de l’histoire. Mon père étant malade, j’avais vécu tous les matchs de C1 à l’hôpital avec lui et ça a accentué ma passion car ce sont des souvenirs personnels. Ce sont de beaux souvenirs au point d’avoir certains maillots de ces années-là.
De quels joueurs as-tu réussi à obtenir le maillot ?
Je les ai rachetés auprès des membres de mon club de supporters qui les cédait. J’ai eu la chance d’avoir le maillot extérieur de Fernando Morientes, qui était l’une de mes idoles. Je les ai tous aimés mais si je devais n’en citer que trois, ce serait Ludovic Giuly, le capitaine qui était une référence exceptionnelle, Flavio Roma, qui avait une classe exceptionnelle au poste de gardien, et lui.
Je n’ai pas son maillot mais j’ai celui de Ludovic Giuly signé par une bonne partie des joueurs de cette génération. C’est une belle pièce de ma collection, que je garde précieusement. Je tanne ma femme pour pouvoir l’encadrer à la maison mais elle n’est pas encore convaincue, j’essaie de négocier (rires). Elle est dans une belle housse de protection en attendant. J’ai réussi aussi à avoir par la même occasion le maillot de Marcelo Gallardo. C’était un joueur que j’adorais aussi.
Une fois que j’ai eu mon permis, j’ai pu faire plus de déplacements, et j’ai notamment été là à Tours pour le dernier match de Ligue 2 avec l’entrée de Flavio Roma en deuxième période. Cela a été pour moi un instant magique. J’ai aussi souvenir de la victoire à la Beaujoire lors de la saison du titre en 2016 avec le coup franc de Gabriel Boschilia.
De cette épopée 2003-2004, quel est le match que tu gardes le plus en mémoire ?
Comme 90% des supporters, c’est le retour contre le Real Madrid où l’on renverse le match avec un Giuly et Morientes extraordinaires. Toute l’équipe était au diapason. Entre les joueurs formés et les cadres, c’était magique. C’est le match qui m’a fait le plus vibrer et j’aurais adoré être au Stade Louis-II.
En parlant du Louis-II, as-tu déjà pu venir ?
J’ai réalisé mon baptême lors du dernier match de la saison 2022-2023 face à Toulouse où nous avons malheureusement perdu. J’aurais davantage apprécié voir la dernière contre Nantes l’an passé avec une victoire nette 4-0, d’autant que plusieurs de mes collègues étaient dans le parcage en face. Étant de la région nantaise, j’aurais dû y aller mais je me suis marié entre-temps, ma femme m’a dit que le mariage était un peu plus important (rires).
Je vais essayer à présent de faire chaque année, soit un match à domicile, soit une rencontre de Ligue des Champions comme à Arsenal en décembre. J’irai peut-être à Monaco en fin de saison avec mon groupe de supporters. A côté, je fais tous les déplacements possibles dans le secteur.
Quel est le plus beau match que tu aies pu voir en parcage ?
Je suis un peu le chat noir du Club parce que j’ai vu quasiment aucune victoire à la Beaujoire contre Nantes. Ça a toujours été compliqué entre 2005 et 2017, j’ai notamment un souvenir d’une défaite 3-0. De manière générale, je n’ai jamais assisté à des parties de plaisir.
Une fois que j’ai eu mon permis, j’ai pu faire plus de déplacements, et j’ai notamment été là à Tours pour le dernier match de Ligue 2 avec l’entrée de Flavio Roma en deuxième période. Cela a été pour moi un instant magique. J’ai aussi souvenir de la victoire à la Beaujoire lors de la saison du titre en 2016 avec le coup franc de Gabriel Boschilia. Pour la petite anecdote, je l’ai croisé plusieurs fois dans des magasins sur Nantes, il était très gentil.
Qu’est-ce que tu aimes dans le fait de vivre les matchs en parcage ?
Je ne peux pas me considérer comme ultra mais lorsque j’assiste à un match dans un parcage, je n’y vais pas uniquement pour regarder mais davantage pour supporter l’équipe et chanter du début à la fin même dans les moments les plus durs. Ce que j’apprécie, c’est le fait d’encourager les joueurs, autre part que sur son canapé.
Mon fils de neuf ans est quant à lui pour Monaco. Il a des maillots et je l’ai un peu obligé à l’être pour le principe mais je ne le voulais surtout pas le voir être pour Marseille, Nice, Paris ou Lyon. Petit, il m’entendait crier à chaque but, je lui ai transmis la fibre !
JocelynSur la passion de son fils
Fais-tu partie d’un groupe de supporters ?
Je fais partie de l’antenne des Munegu Da Viken, qui englobe la Bretagne et le Pays de la Loire. On a fêté récemment les 10 ans à Nantes et Rennes, où j’étais d’ailleurs présent. J’ai rencontré les Da Viken sur les réseaux, je les ai contactés pour voir la finale de Coupe de la Ligue contre Paris en 2018. Je me suis enregistré chez eux l’année d’après.
Nous sommes une cinquantaine mais nous sommes assez fidèles et on essaye de se déplacer du mieux possible selon nos moyens. Pouvoir échanger avec des supporters qui ont la même vision est quelque chose d’intéressant. A Arsenal, malgré la défaite, on a réussi à reparler ensuite du match et chacun l’a analysé.
Seras-tu présent à la Beaujoire aujourd’hui ?
Oui bien sûr, je ne peux pas rater un match là-bas et dans l’Ouest de la France en général. Vendredi, après ma sortie du boulot, je serai dans ma voiture direction la Beaujoire. Au passage, je récupère mon frère, mon neveu et mon fils. Ce sera un package famille ! Mon neveu n’a jamais vu de match dans un stade et je voulais lui montrer ce qu’est une ambiance parcage, d’autant que les nôtres sont souvent remplis. C’est là où l’on fait tordre le cou à tous ceux qui disent que l’on n’a pas de supporters.
Mon fils de neuf ans est quant à lui pour Monaco. Il a des maillots et je l’ai un peu obligé à l’être pour le principe mais je ne le voulais surtout pas le voir être pour Marseille, Nice, Paris ou Lyon. Petit, il m’entendait crier à chaque but, je lui ai transmis la fibre !
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