Foot National
·20 de maio de 2025
Ligue 1 : Matic, Hassan et Gradit sanctionnés par la LFP ?

Foot National
·20 de maio de 2025
Matic, Hassan, Gradit, Mohamed... La journée contre l’homophobie de la LFP vire une nouvelle fois au scandale. La commission de discipline entre en jeu.
Chaque année, le scénario semble écrit d’avance. Un week-end dédié à la lutte contre l’homophobie, un badge arc-en-ciel cousu sur les maillots, et toujours les mêmes crispations. En 2025, la Ligue de Football Professionnel espérait peut-être un peu moins de polémiques. C’est raté. Trois joueurs sont convoqués devant la commission de discipline pour leur attitude lors de cette journée symbolique, d'après les informations de L'Équipe. Nemanja Matic (Lyon) et Ahmed Hassan (Le Havre) ont tous deux recouvert le badge arc-en-ciel apposé sur la manche de leur maillot à l’aide de sparadrap. Un geste lourd de sens, et silencieusement assumé. Aucun des deux n’a publiquement expliqué son choix, mais leurs clubs respectifs, eux, devront s’en justifier devant la LFP.
Nemanja Matic 🇷🇸 a caché le logo spécial de la Ligue 1 pour la lutte contre l’homophobie hier. 🏳️🌈❌–
Du côté de Lens, l’affaire est plus frontale. Jonathan Gradit est accusé d’avoir proféré une insulte homophobe à la mi-temps du match face à Monaco. Dans le tunnel, l’international lensois aurait lancé un « PD, va » à l’adresse d’un adversaire. Le club artésien, prompt à réagir, a rapidement organisé un échange avec son joueur. Gradit a accepté le retrait de sa prime d’éthique, reversée à la fondation du club pour financer des actions éducatives. Un geste de réparation, mais qui n’efface pas l’offense. Ces trois dossiers font écho à celui, plus médiatisé, de Mostafa Mohamed. Pour la troisième année consécutive, l’attaquant nantais a refusé de participer au match de la journée contre l’homophobie. Cette fois encore, il a invoqué des convictions religieuses personnelles pour justifier son absence. Sanctionné financièrement par le FC Nantes, son amende sera reversée à SOS Homophobie.
La ministre des Sports, Marie Barsacq, a dénoncé une "faute professionnelle" et rappelé que les joueurs avaient un rôle exemplaire à jouer : "On attend le même niveau d’engagement contre l’homophobie que contre le racisme", a-t-elle martelé. La FFF, elle, entend durcir le ton. Son président Philippe Diallo souhaite renforcer les consignes auprès des arbitres pour lutter contre les chants homophobes, jusqu’à l’arrêt des matches si nécessaire. Il appelle à plus de créativité dans les tribunes : "J’adore les chants, les drapeaux, les supporters, mais qu’ils arrêtent avec ces chants ringards. Soyez modernes, soyez drôles." La commission de discipline tranchera dans les prochaines semaines. Mais une chose est sûre : il ne suffit pas de coudre un logo sur une manche pour faire reculer l’homophobie.
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