Riolo et Gautreau dézinguent les dirigeants de l'ASSE | OneFootball

Sur le plateau de l'After Foot de RMC, Daniel Riolo et Florent Gautreau sont revenus sur la relégation de l'ASSE. Les deux consultants se sont montrés très critiques envers la direction stéphanoise.

Daniel Riolo est revenu dans un premier temps sur l'effectif stéphanois et sur cet échec sportif : "Sur la saison, on peut parler d'une forme de logique. Certes, Saint-Étienne, dans cette fin de saison, a sorti parfois de bons matchs. Je maintiens quand même que battre Toulouse sur le dernier match à domicile, c'était quelque chose qui était, au vu de la qualité du jeu que pratiquait Saint-Étienne récemment à domicile, envisageable. Il y a eu cette victoire à Reims, il y avait une dynamique. Et après, si Le Havre gagnait à Strasbourg, tant pis. Mais avant tout, battre Toulouse à domicile, même si tu n'as pas été bon, même si tu as pris du retard, tu dois le faire. Là, ils ne l'ont pas fait. Ils ne l'ont pas fait parce que le match, finalement, ils n'ont jamais réussi à mettre la folie que moi j'attendais. Moi, je m'attendais, avec le stade en fusion, guichets fermés, à ce que ça pète le feu dans tous les sens. Et ils n'ont pas réussi à le faire. Ils n'ont pas réussi à mettre le feu dans ce match. Toulouse a eu énormément d'occasions."

C'est ensuite Florent Gautreau qui a renchéri en pointant du doigt la direction de l'ASSE qu'il juge responsable de cette descente : "Un truc qui est flagrant sur le classement qu'on regarde depuis quelques semaines, c'est la défense de Saint-Étienne. Ils ont pris 77 buts. Il n'y a que Montpellier qui en a pris deux de plus en jouant en roue libre. Donc déjà, je pense que tu ne peux pas te maintenir en prenant 77 buts dans une saison. Donc ça, déjà, c'est réglé. Et la deuxième chose, tu as cinq budgets derrière toi et tu as des dirigeants qui ont une forme d'ambition avec un entraîneur qui montre des trucs. Honnêtement, les dirigeants ont leurs responsabilités. Ils n'ont pas renforcé l'équipe. Ils n'ont rien fait alors qu'ils ont l'argent pour. Tu vois l'exemple de Le Havre et Saint-Étienne ce soir ? Le Havre et Angers, donc les deux plus petits budgets, qui avec des idées, un directeur sportif qui bosse, arrivent à faire ça. Avec Esteban Lepaul d'un côté, avec Touré de l'autre, et Saint-Étienne qui a du blé par rapport à eux, qui ne recrute pas. Moi, je l'ai dit, je suis désolé, on a eu beaucoup de débats. J'ai parlé de Larsonneur. Il y a plein de joueurs comme Larsonneur qui n'ont pas tout à fait le niveau pour la Ligue 1. Tu n'a pas eu l'exigence nécessaire pour un club comme Saint-Étienne. Quand tu as ce budget-là, quand tu as cette ambition des dirigeants..."

Riolo rebondit ensuite sur les paroles de son collègue, et ne manque pas d'effectuer une comparaison avec l'ancienne direction stéphanoise : "On ne la comprend pas l'ambition. On ne sait pas ce que veulent ces dirigeants-là. Ils sont arrivés et quand ils sont arrivés, ils ont dit des choses. Saint-Étienne a attendu des années que le duo Romeyer-Caïazzo parte. Romeyer, par exemple, cherchait à vendre parce qu'il y avait eu cette espèce de stand-by interminable. On ne trouve pas à qui vendre et finalement, on vend. Les nouveaux propriétaires arrivent, il y a un esprit un peu nouveau. Tu ne t'attends pas à ce qu'il ne se passe rien du tout, que les mecs soient absents ou en tout cas, qu'ils ne comprennent rien à ce qu'ils veulent faire pour terminer en Ligue 2 à la fin de l'année. Ce n'est pas possible ce qui se passe à Saint-Étienne, ce n'est pas vrai. Les supporters se disent, dans ces cas-là, pourquoi on a changé ? Pourquoi on a changé si c'est pour tout recommencer en Ligue 2 ? Et quand on sait la difficulté qu'il y a à remonter, c'est pénible."